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J'ai dû louper un épisode... - Page 6

  • Coralie Delaume : l'UE ou l'a-démocratie

    coralie delaume,union européenne,démocratie,raoul-marc jennar"La Commission européenne rejette l’initiative citoyenne sur le GMT/TAFTA" : c'est Raoul-Marc Jennar qui nous en avertis dans un billet de son blog, là : http://www.jennar.fr/?p=3880

    L'UE.... Je me suis aperçue en mettant à jour mes site que j'avais oublié d'envoyer le fichier son + transcription de l'interview que j'avais faite avec Coralie Delaume en Mai ! Au moment où elle n'a eu que quelques minutes de paroles face à Attali dans Ce soir ou jamais, voici l'occasion de vous mettre 30 minutes de Coralie dans les oreilles !

    Mai 2014 Coralie Delaume
    • L'UE , ou l'a-démocratie

    Elle et pas belle, la vie?

  • Roland Dumas : "La France est devenue le chien d’avant-garde de l’Otan"

    Un jour, plus tard, on fera la chronique de cette longue descente aux Enfers, à ce qui aura présidé donc à la lente déréliction de la France....(oups...j'ai dit un gros mot!!!! "France", faut pas dire...)

    roland-dumas1.jpgBien sûr, il y aura la sombre chronique de la dissolution dans la "mondialisation" ( id est : la soumission aux "forces de l'argent") et l'Union Européenne et ses politiques délétères... Mais il y aura aussi son alignement sur la politique internationale des USA...

    L'affaire ukrainienne sent le roussi, depuis le début... Je n'ai pas bien suivi les événements, mais le jour où les médias ont essayé de nous faire croire que l'UE était désirable sous prétexte de manifestations à Maïdan, j'ai trouvé ça louche...

    Je pense, mais la plupart du temps, j'attends que plus averti que moi cause ( ai-je tort?) :c'est celui que j'interviewerai si j'avais un peu plus de surface médiatique que celle que j'ai. Là, c'est l'Huma qui s'y est collé! Emilie Denètre est allée voir Roland Dumas........... et ça dépote ! L'essentiel est dans le titre, l'analyse est dans le corps de l'article.

    C'est là, et c'est une des interviews que j'aurais voulu faire, quoi que l'on pense par ailleurs de Roland Dumas...

    http://www.humanite.fr/roland-dumas-la-france-chien-davant-garde-de-lotan-551010

    On ne comptera jamais assez ce que le déclassement de la France, sa soumission à d'autres nations qui savent, elles, garder d'estime d'elles-mêmes, apporte au vote Front National.Puisse la Gauche un jour se rappeler combien la notion de Nation peut être émancipatrice, si elle est liée aux termes de démocratie, de justice sociale et d'inter-nationalisme!

    émilie denètreV
  • Peut-il y avoir encore de la croissance? Oui, mais toute petite petite....

    Bah oui, c'est encore Marianne ( et Alternatives Economiques pour le coup) qui fait l'article qu'il fallait faire ( et m'évite de faire le billet que je voulais écrire !).

    C'est que par-ci par-là, dans mes lectures, je tombais ces derniers temps sur juste une phrase qui disait que la croissance "normale" d'un pays disons mature ( pas en phase de rattrapage) était d'environ 1%, 1.5% on ne va pas chipoter. Ca m'avait interrogée, parce qu'on entend parler que de la nécessité de la croissance, d'où l'impérieuse obligation d'être compétitif.

    Bref, je vous laisse lire ce papier de Régis Soubrouillard : http://www.marianne.net/Croissance-economique-le-coup-de-la-panne_a240969.html

    Parce que de croissance comme pendant les Trente Glorieuses, il n'y en aura plus... Du coup, c'est à mettre en lien avec la question du chômage... Et du coup, je me demande si l'horrible pensée que j'ai, qu'on se satisfait avec l'architecture économique actuelle de l'éviction du travail d'un grand nombre de gens, qu'on sait qu'ils n'auront jamais plus de travail, qu'on accepte qu'ils soient des "inutiles" ( des "sans-dents" en somme...)ne serait pas vraie.  On a créé un système qui ne peut pas ne pas créer de "sans-dents", on sait qu'il ne pourra y avoir de sortie de cette situation sans mettre l'organisation actuelle à terre, mais ceux qui tirent bénéfice de cette situation s'en satisfont....

    Bon bon bon...faut que je relise tout cela et que je réfléchisse... ( et mette tout cela en lien avec l'émission que j'avais faite il y a très longtemps avec Jacques Nikonoff sur la Charte de la Havane...

    150 3 Octobre 2006 Jacques Nikonoff La Charte de la Havane ou du fait que l'on peut penser l'économie selon d'autres principes...

    ....

     

  • Jean-Michel Quatrepoint : la classe dirigeante française a choisi de faire passer les intérêts de la construction européenne avant ceux de la France

    Jean-Michel Quatrepoint, Union européenne, AllemagneJean-Michel Quatrepoint est un de ceux que je suis de l'oeil depuis un certain temps... Je l'ai rencontré en Mars dernier à propos du traité de libre-échange en cours de négociations entre les Etats-Unis et l'Union Européenne. Il m'avait alors dressé un panorama géopolitique consternant : http://ilfautledire.fr/2014/03/jean-michel-quatrepoint-traite-transatlantique-la-france-entre-usa-chine-et-allemagne/

    Je ne suis pas la seule à l'avoir repéré ! Et c'est dans Marianne qu'on peut lire un article on ne peut plus intéressant, surtout si on le met en lien avec l'interview de JP Chevènement dont je parlais dans un billet récent, et celle d'Emmanuel Todd que je mentionnais dans mon billet précédent... Il est là : http://www.marianne.net/Quatrepoint-Il-faudrait-tenir-tete-a-Angela-Merkel_a240717.html

    C'est dans le sous-titre de l'article que l'on trouve le point le plus marquant et ce qui interroge le plus et que j'ai repris en titre : "la classe dirigeante française a choisi de faire passer les intérêts de la construction européenne avant ceux de la France".

    Si j'étais journaliste dans un grand média et que je pouvais interviewer les hommes politiques de premier plan, c'est sur cela que je les interrogerais, les raisons qui leur font soutenir mordicus la construction européenne, la logique qui est la leur... Parce qu'un vrai débat démocratique devrait permettre d'interroger réellement les hommes politiques sur les raisonnements qui sous-tendent leurs choix. Ces raisonnements, ces paris, n'étaient peut-être pas ineptes en leur temps, mais mis en face de la réalité, sans doute devraient-ils être revisités...

    .

  • Emmanuel Todd : France, Allemagne, Union Européenne

    todd1.jpgC'est sur le site d'Olivier Berruyer, www.les-crises.fr, que l'on trouve une très longue interview d'Emmanuel Todd.

    Le premier volet porte ce titre : " La France s’est mise en état de servitude volontaire par rapport à l’Allemagne,"....

    L'important n'est pas de savoir si Emmanuel Todd a raison partout et en tout endroit de cette interview. Ce qu'il est important de saisir, c'est en quoi ce qu'il dit nous permet de mieux comprendre le monde, en particulier dans ses aspects géopolitiques, si on met ses propos en lien avec d'autres analyses que nous avons lues, ou simplement avec le fruit de notre propre pensée.

    Je pense donc qu'il faut que vous lisiez cette interview. Ne cherchez pas tant à savoir où Todd se trompe ( oui oui, parce que parfois, oui, Todd dit des bêtises....) qu'à trouver ce qui est pertinent - et essentiel à la compréhension du monde...

    C'est ce que j'en dis ! Bonne lecture ( Olivier Berruyer nous promet une version finale en PDF quand toutes les parties de l'interview auront été publiées... A vos tablettes !)

  • Chevènement nous explique 30 ans de choix socialistes...

    Marianne.jpgZut ! Je voulais vous dire d'acheter Marianne pour lire le long entretien de Jean-Pierre Chevènement avec Eric Conan ( parce que donner des sous à un journal qui fait souvent entendre des voix alternatives, c'est important !), et puis j'ai tardé, tardé... et il n'est plus en kiosque....

    Mais heureusement, on trouve l'interview de JPC sur son blog ! Evidemment, il faudrait tout lire !!! Et vous le pouvez là : http://www.chevenement.fr/L-action-de-la-gauche-a-participe-au-desarroi-francais_a1653.html

    Mais si je dois mettre un extrait, le voici ! :

    " Marianne : Vous avez publié peu avant l’élection présidentielle de 2012 La France est-elle finie ? (Fayard). Deux ans après la victoire de François Hollande la question se pose plus que jamais vue la situation très inquiétante de notre pays. Ne faut-il pas ajouter une autre question – la gauche française est-elle finie ? – étant donné ce mélange de panique et d’impuissance dont elle fait preuve, qu’il s’agisse de la dernière crise du gouvernement Valls ou de l’ambiance délétère régnant au Parti socialiste qui se réunit ce week-end à La Rochelle ?

    Jean-Pierre Chevènement : Ces soubresauts étaient prévisibles mais ce n’est que l’écume des choses. Aucun redressement n’est possible sans une prise de conscience beaucoup plus profonde. Car le désarroi français vient de très loin. Je le résumerai ainsi : nous ne savons plus qui nous sommes. A cette désorientation intime, l’action des gouvernements de gauche depuis trente ans n’est malheureusement pas étrangère. Me revient un propos de François Mitterrand prononcé sur le ton de la confidence, en 1979, à la veille du Congrès de Metz : « Nous sommes d’accord sur tout, Jean-Pierre, à une différence près : je ne crois pas qu’à notre époque, malheureusement, la France puisse faire autre chose que de passer à travers les gouttes ». Hubert Védrine, dans un remarquable ouvrage [1], a fort bien décrit le changement de paradigme opéré, de 1983 à 1985, par François Mitterrand et par le Parti socialiste à sa suite : substituer à un dessein national de transformation sociale l’ambition de « construire l’Europe », fût-ce sur la base du néolibéralisme qui triomphait alors dans le monde anglo-saxon. Là est la racine du mal : l’abandon de notre Etat stratège et la profonde désindustrialisation du pays.


    François Mitterrand n’était pas cet acteur politique que continue de vénérer le Parti socialiste ?...


    Il avait vécu l’effondrement de la France en 1940, produit de notre affaissement démographique, économique et surtout moral après 1918. François Mitterrand qui avait mesuré, à Vichy en 1941-42, les impasses de la « France seule », était persuadé, dès 1943, que l’hégémonie des Etats-Unis bornerait, désormais, notre horizon historique. Comme pour beaucoup de Français, « l’Europe à Six » pouvait lui apparaître comme une « France en grand ». C’était une erreur de perspective : l’Allemagne, divisée, voyait d’abord dans une Europe appuyée sur les Etats-Unis le moyen de refaire son unité. Mais c’était un pari jouable sur l’idée d’une Europe un jour capable d’exister par elle-même. Après l’effondrement de l’URSS, François Mitterrand eut le bon réflexe de proposer une Confédération incluant la Russie. Idée rejetée avec force par les Etats-Unis et par les pays anciennement membres du pacte de Varsovie : l’élargissement se fit donc avec ceux-ci. D’où cette Union européenne non seulement ouverte à tous les vents mais à la fois « germanocentrée » et sous influence américaine.

    Que s’est-il produit dans l’histoire de la gauche pour qu’elle soit passée si rapidement avec Mitterrand de l’extrême volontarisme des années 70 – avec le Programme commun - au suivisme néo-libéral actuel ?


    Ce fut le choix d’une toute petite élite de socialistes libéraux dont le grand architecte fut Jacques Delors. L’histoire de ce grand retournement du PS dans la décennie 1983-93 a bien été décrite dans l’ouvrage d’un professeur d’économie à Harvard, RAWI Abdelal [2] que je vais citer pour éviter d’avoir à me citer moi-même [3]. Il montre que c’est Delors qui a été en 1985 à l’initiative de la complète libéralisation des mouvements de capitaux non seulement à l’intérieur de l’Europe mais vis-à-vis des pays tiers. C’était un retournement historique de la position de la France. Le branle ayant été donné, le représentant de la France au sein de l’OCDE, M. Chavranski, a fait prévaloir en 1989 la codification de la libération des mouvements de capitaux entre les pays développés. Abdelal éclaire le donnant-donnant franco-allemand : après avoir obtenu la libéralisation des mouvements de capitaux, le chancelier Kohl a levé son veto à la mise sur orbite de la monnaie unique. Jacques Delors, écrit Abdelal, « a su imposer à travers l’Acte Unique les règles les plus libérales qu’on puisse imaginer. La suppression du système dirigiste qui avait encadré l’économie française pendant quarante ans donna lieu - je cite toujours Abdelal – avant mars 1983 à une discussion qui apparaît rétrospectivement comme une lutte pour l’âme du socialisme français ». Abdelal montre que le choix d’accrocher définitivement le franc au mark en mars 1983 a entraîné toute la politique de libéralisation ultérieure. Et voilà pourquoi votre fille est muette, suis-je tenté de dire aux socialistes qui s’interrogent aujourd’hui sur « la mort de la gauche ». Ils devraient faire des lectures du livre d’Abdelal à La Rochelle !

    Une légende de gauche s’accroche pourtant au rôle de la droite des années 80 et 90 dans la dérégulation et les privatisations…
    C’est l’inverse : Rawi Abdelal montre que la droite française n’aurait pas osé lever les contrôles sur les opérations en capital. Comme le dit Pascal Lamy : « Lorsqu’il s’agit de libéralisme, il n’y a plus de droite en France. … La gauche devait le faire, parce que ce n’est pas la droite qui l’aurait fait ». Cette ardeur à surpasser la droite s’explique, selon Abdelal, par le souci de « gagner en crédibilité » : « Ces socialistes libéraux étaient mus par le souci de se doter d’une identité politique attrayante et d’un profil moderne, compétent, tranchant avec « l’archaïsme de la gauche traditionnelle » ». La « parenthèse » libérale ouverte en 1983 ne s’est jamais refermée et le PS n’a jamais remis en cause le parti pris ultralibéral qui est au cœur des traités qu’il a élaborés et votés depuis près de trois décennies. Et pour cause ! La globalisation a été voulue par les Etats-Unis mais elle a été codifiée par des Français !

    [..] "