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parti socialiste

  • Socialistes dissidents : éviter le problème du cadre, toujours?

    bandeausite.pngChers socialistes dissidents,

    j'ai bien reçu par email votre invitation à vous rejoindre à Bellerive-sur-Allier les 20, 21 et 22 Juin 2014 où "seront rassemblés, pour débattre et agir, les socialistes et tous ceux qui à gauche estiment indispensable un changement de cap et refusent la politique d’austérité", dites-vous.

    J'ai lu le programme : 

    Vendredi soir : échange sur la situation du PS et l’attente des militants
    Samedi matin : table ronde débat sur la crise démocratique et les changements institutionnels ( VIe République, collectivités locales)
    Samedi après-midi : la bataille contre l’austérité et pour de nouveaux modes de développement
    Dimanche matin : Construire le rassemblement de la gauche et des écologistes.

    A aucun moment n'est évoqué l'Union européenne et la mondialisation ( c'est-à-dire le libre-échange).

    Pourtant, tout l'échec du Parti Socialiste vient de là : de l'acceptation aveugle de la construction européenne telle qu'elle est et non telle que vous la rêvez ( d'ailleurs, comment la rêvez-vous?), de l'acceptation aveugle de la mondialisation  qui organise le moins-disant social et le passage nécessaire sous les fourches caudines des marchés financiers.

    Le cadre : voilà ce que vous vous refusez à interroger, à analyser. Pourtant qui peut croire que les mesures que vous préconisez puissent prendre corps dans l'environnement institutionnel et économique qui est le nôtre actuellement - et que les Socialistes ont largement aidé à bâtir depuis 30 ans?

    Aussi, parce que je ne crois pas qu'il soit possible de "construire le rassemblement de la gauche et des écologistes" en occultant les questions essentielles, je ne viendrai pas. Je serais venue si le programme avait été celui-ci :

    Vendredi soir : échanges libres sur les causes du désastre électoral à Gauche
    Samedi matin : Euro/Union européenne : y rester ou en sortir? ( bilan de 30 ans de construction européenne, rapports de force, contexte international, TTIP/TAFTA)
    Samedi après-midi : Mondialisation/démondialisation et démocratie
    Dimanche matin : repenser le cadre pour repenser la Gauche : rapports de force politiques et nouvelle Gauche?

    Après de telles réflexions, je crois que votre initiative pourrait être suivie avec intérêt par la population ( et non seulement par les journalistes en mal de scoops...).

    Bien cordialement à vous,

    Pascale Fourier (http://dsedh.free.fr/emissions_passees.htm et http://ilfautledire.fr/)

     

  • Le PS social-démocrate? Nihil novi sub sole...

    Je me disais qu'il faudrait que je trouve quelqu'un à interviewer pour expliquer la différence entre le socialisme et la social-démocratie, quelqu'un qui me dirait à partir de quand et pourquoi on a fini par se revendiquer de la social-démocratie au Parti Socialiste...

    Et en fait....j'avais déjà fait une interview sur ce sujet lors d'une série de deux interviews avec Gaël Brustier, en 2009 !

    06/03/09 Gaël Brustier,
    • 1- Quand le PS se revendique de la social-démocratie
    • 2- Les socialistes, les altermondialistes et les autres...

    Là, vous pourrez trouvez le contenu de l'interview, de façon synthétique, et l'émission coupée de façon à pouvoir n'en écouter que quelques minutes, si besoin: http://jaidulouperunepisode.org/003_Brustier_1_sur_2.htm

    Vous pourrez compléter avec l'émission de la Marche de l'Histoire d'aujourd'hui, avec Gérard Grunberg, chercheur, directeur de recherche émérite CNRS au CEE, là : http://www.franceinter.fr/emission-la-marche-de-l-histoire

     

     

  • Pacte budgétaire: lettre à ma députée

    Ce n'est peut-être pas ce que je dirai exactement à ma députée, pour lui demander, sans grand espoir, de ne pas voter le TSCG, le fameux "pacte budgétaire", mais...

    Les adresses de vos députés sont là : http://www.assemblee-nationale.fr/qui/

    "Madame le député,

    Je vous demande de ne pas voter le TSCG.

    D'une part, vous n'avez pas été élue par les électeurs de votre circonscription pour que vous remettiez illico entre les mains de la Commission Européenne les clefs du budget de notre pays. Pourtant, c'est ce que vous ferez en votant "oui" au TSCG ( voir article 5).

    D'autre part et plus grave, le Parti Socialiste que vous représentez fera, en votant le TSCG, le lit du Front National - et c'est la raison essentielle pour laquelle je vous demande de revoir le choix que je vous suppose.

    Le 6 mai dernier, quelle n'a pas été ma stupeur de voir Marine Le Pen faire près de 20% des votes exprimés... Elle fera plus, bien plus, s'il n'est laissé aux citoyens que ce vote de protestation contre le fait très évident que les élus de la République bafouent à nouveau l'opinion de leur peuple. En 2005, c'était plus de 54% des français qui votait NON au "Traité constitutionnel"; en 2008, un traité similaire, le traité de Lisbonne, a été ratifié grâce à l'abstention du PS : alors que je pensais que les français, bien peu informés par les médias à l'époque, ne se souvenaient pas de ce fait, j'ai été bien surprise d'entendre les remarques faites par de simples gens sur cette réalité lors de la campagne électorale de 2012. Le peuple se souvient....

    En 2017 et avant, le peuple se souviendra qu'encore une fois les dirigeants de leur pays n'ont pas jugé utile de les consulter sur une question essentielle. Il n'y aura plus N. Sarkozy à battre, épouvantail brandi comme seul argument justifiant un vote pour le PS: tout est alors possible. L"Union européenne sera de plus en plus vue comme un carcan - et sera d'autant plus rejetée qu'elle aura impulsé, conséquence évidente du TSCG, une politique de rigueur catastrophique: le vote FN apparaîtra aux yeux de beaucoup comme un vote d'évidence...

    Que le Parti Socialiste ne pousse pas des cris d'orfraie quand le rouleau compresseur FN se mettra en marche. Le Parti Socialiste y aura sa part de responsabilité, fort grande. Et je saurai vous le rappeler dans les réunions publiques dans lequelles vous appelleriez vos administrés à un sursaut républicain.

    Je vous conjure donc de ne pas soutenir le TSCG.

    Je vous prie, Madame le député, d'agréer mes respecteuses salutations."

     

  • François Hollande restera-t-il sourd?

    C'est un article que j'ai repéré depuis quelques jours. Il est de Philippe Guibert. Et Philippe Guibert, c'est celui qui a écrit "Le descenseur social"  avec Alain Mergier en 2006. Alain Mergier, c'est le sociologue dont je vous avais parlé là http://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/archive/2011/09/25/enquete-sur-les-ressorts-du-vote-fn-en-milieux-populaires.html à propos de sa remarquable enquête sur les ressorts du vote FN en milieux populaires.

    Bref... Ce que dit Philippe Guibert, dans un article de Marianne 2 ( http://www.marianne2.fr/Europe-si-la-gauche-veut-gagner-Hollande-doit-s-opposer-au-processus-en-cours_a213544.html), c'est ce que je ressens au plus profond de moi et m'effaie, mais que je ne peux argumenter avec des chiffres... Lui, oui ! Et il faut lire ce qu'il écrit. Impérativement. En envoyer copie à Hollande. Parce qu'il le dit : "Marine Le Pen est la seule des « grands » candidats, ceux qui sont susceptibles d’atteindre le 2ème tour, à être en phase avec l’opinion majoritaire, sur les questions qui vont structurer la campagne". Et c'est ce qui me tue !

    Lisez tout - et croisez-le avec le travail d'Alain Mergier, et tous les articles que l'on peut lire de çà de là et qui nous disent chaque jour que Marine Le Pen trouve écho auprès des salariés mis au chômage, auprès de ceux qui sont menacés, etc... Ceux qui lisent Mediapart et suivent le travail de Mathieu Magnaudeix en particulier ne peuvent ignorer cela...

    Lisez tout , mais je vous mets la fin ci-dessous :

    "Pour François Hollande, l’enjeu est donc le suivant : soit considérer, comme le PS bien trop souvent depuis 20 ans, que ces rejets ou réticences à l’égard de la mondialisation ou de l’Europe expriment non pas une insécurisation croissante, une pressurisation financière sans queue ni tête et un creusement des inégalités, mais seulement de la « peur » et du « conservatisme », quand ce n’est pas de l’archaïsme franchouillard et du populisme. Auquel cas, cette campagne sera un chemin de croix, où l’appel au vote utile redeviendra vite le principal argument de campagne, avec l’anti-sarkozysme.

    Soit changer de perspective pour devenir enfin le garant d’une protection économique du salariat (et des PME). Ce qui suppose d’assumer un conflit avec l’Europe telle qu’elle s’est construite et s’accélère, et avec la mondialisation, commerciale et financière, telle qu’elle s’est bien installée. En faisant l’« inventaire » dans ce que fut l’action de la gauche au pouvoir, car cela fait longtemps, justement, que la gauche n’est plus au pouvoir.

    Quand même une moitié de l’électorat le plus favorisé en vient à rejeter la mondialisation et à redouter une perte de souveraineté nationale, il est peut être permis au premier parti de gauche d’évoluer, lui aussi."

     

  • Jean-Claude Michéa sur France Culture

    Oui, ça date un peu... mais c'est que je ne l'ai su que parce que Denis me l'a signalé... ( Merci !!)

    Bon, le début peut sembler un peu laborieux...mais franchement après...culture et intelligence, et au service non pas du paraître, mais d'une vraie réflexion.... Waouh ! Quel bonheur !

    Il faudra que je réécoute plusieurs fois... du coup je me le mets en "pense-bête" ici, et du coup pour vous aussi !

  • Montebourg ou la théorie de l'aiguillon ...

    Mon père, qui est loin d'être jeune, nous disait, à ma soeur et moi-même, quand nous étions ados, qu'il avait toujours voté communiste pour mettre un aiguillon dans le c... des socialistes....Oui, on était un peu triviaux, chez nous, mais au moins c'était parlant...

    Eh bien j'irai finalement aux primaires du PS et voterai Montebourg exactement pour les mêmes raisons que mon père votait coco...

    Au départ, je ne voulais pas voter aux primaires. Qu'ils se débrouillent!

    L'ennui, c'est que le PS reste le parti de gauche majoritaire et que je ne peux pas rester là les bras croisés  à me lamenter  sur les dérives de ce parti et la perspective de devoir encore voter au deuxième tour pour un candidat qui accompagnera l'évolution économique que je n'ai eu de cesse de dénoncer.

    Si Montebourg fait un score conséquent, peut-être le candidat élu sera-t-il obligé de gauchir son discours, de prendre en compte le thème de la "démondialisation ". J'en fais le pari. Je me trompe peut-être, mais qu'importe ! J'aurais au moins essayé...

    Puisqu'on me demande mon avis ( si si, je me reconnais dans les valeurs de gauche, c'est bien ça la condition pour voter?), je vais le donner: je veux un candidat socialiste qui soit de gauche, et donc pour moi, c'est à l'évidence Montebourg. Tous les autres n'apporteront qu'accompagnement du libéralisme parce qu'ils refusent de mettre en cause ses fondements (voir intervention de Lordon chez Mermet), et c'est un drame, et ça me ronge, parce que Marine Le Pen est en embuscade....

    Et si nous sommes nombreux à faire de même.... peut-être validerons-nous alors la "théorie de l'aiguillon"...