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Interview - Page 4

  • François Flahault:Interview 2/2 : Penser et préserver le biotope humain

    Mêmes causes mêmes effets.... ce n'était pas le moment de diffuser la 2° partie de l'interview de François Flahault, philosophe et auteur de Où est passé le bien commun? et Le paradoxe de Robinson. Peut-être les plus curieux d'entre vous auront-ils remarqué que l'interview était en ligne depuis deux-trois semaines là: http://jaidulouperunepisode.org/Interviews.htm

    Quoi qu'il en soit, elle est désormais en écoute ci-dessous, mais je pense préférable de remettre la première partie de l'interview que François Flahault a eu la gentillesse de m'accorder, car les deux parties forment un tout cohérent.

    Partie 1: Ce n'est pas l'Homme qui fait la société, mais la société qui fait l'Homme ( en meilleure qualité sur le site mentionné ci-dessus) -21 minutes


    podcast


    Partie 2 : Penser et préserver le biotope humain ( nouveau !) - 15 minutes


    podcast

    Les transcriptions bientôt, car je les ai....

  • François Flahault, un philosophe à écouter...

    Je vous ai trouvé une petite présentation de François Flahault, un texte qu'il a écrit lui-même pour présenter sa conférence du  7 Février 2012 à l'institut d'études avancées de Nantes. Le thème de sa conférence, c'était : "Les relations humaines ne sont pas solubles dans la morale". Lisez ce qui est écrit en-dessous et qui éclaire, je crois, au moins la première partie de la p'tite interview que j'ai faite avec lui ( et qu'on peut écouter en bonne qualité sur le site de J'ai dû à partir de la colonne de gauche.

    Je suis sûre sûre sûre qu'il y a à trouver dans sa pensée, qu'elle est féconde! Et si on met sa pensée en résonance avec celle de Dany-Robert Dufour ( sur les nécessaires répressions si on ne veut pas donner naissance à des générations de sociopathes...), - et celle de Stiegler, et celle de Michéa, on devrait pouvoir ouvrir des voies pour un renouveau politique....

     

    Thèmes abordés lors de la conférence


    « Selon la conception occidentale moderne de l’individu, celui-ci décide de ses relations avec les autres, que ce soit en raison des fins économiques qu’il poursuit ou des fins morales auxquelles il se plie. Opposer à la domination de l’économie les exigences de la morale ne remet donc pas en question le
    présupposé selon lequel l’individu est logiquement antérieur à ses relations avec les autres.
    Or, l’état des connaissances concernant, notamment, l’origine des sociétés humaines et le  développement des nourrissons, conduit à une critique radicale de ce présupposé ou de cette croyance.

    D’où les thèses qui seront présentées :
    - l’existence psychique des individus est dépendante de l’écosystème relationnel et social dans lequel ils se trouvent ; l’être même de chacun est donc inséparable de sa manière d’être avec les autres ;
    - toute relation humaine comporte, généralement de manière implicite, des enjeux de plus-être ou de moins-être ;
    - le désir d’exister s’exerce, pour une bonne part, à l’insu des intéressés et avec plus de force que les exigences morales ;
    - les formes de plus-être ou de moins-être sont liées aux objets, aux représentations collectives et aux institutions propres à l’écosystème culturel dans lequel chacun vit ; dans ces conditions, à supposer même que s’impose en principe une exigence morale universelle, celle-ci ne saurait venir à bout
    des moeurs et des manières d’être communément reçues. »


    François Flahault

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  • François Flahault: "C'est la société qui fait l'homme et non l'inverse- Interview 1/2

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    François Flahault, c'est un de ceux que je suis depuis longtemps, un philosophe, directeur de recherche à l'EHESS.Je l'avais découvert en lisant Le paradoxe de Robinson publié en 2005 aux Editions des Mille et une nuits. Il a récemment publié Où est passé le bien commun ? aux mêmes éditions.

    Pour moi, François Flahault est un de ces esprits universels qui ne s'est pas confiné dans sa "matière" ni dans la culture d'où il est issu.C'est un homme modeste. Lui-même vous dirait qu'il ne mesure pas encore toutes les incidences de ce qu'il dévoile. Mais ce dont je suis sûre, moi, c'est qu'il y a à prendre, comprendre dans son oeuvre, pour aller plus loin encore, en tirer les conséquences.

    Peut-être vous souvenez-vous de l'interview de Dany-Robert Dufour et de ce qu'il nous disait des conséquences du tournant postmoderne de la pensée occidentale. A son tour, François Flahault tord le cou à un mythe, celui de l'individu qui ne ferait société avec d'autres hommes que dans un but économique ou pour assurer sa protection. L'homme est un être social par essence, et qui ne peut être sans société; l'individu, à chaque instant, pour soutenir son existence, moins matériellement parlant que psychologiquement parlant, a besoin des autres, des liens qu'il entretient avec les autres. Et c'est parce que la réalité anthropologique de l'homme est celle-ci que la politique devrait prendre en compte la nécessité de prendre soin de ce biotope de l'homme qu'est la société humaine, et non seulement espérer que la bonne santé de ce biotope ne serait que conséquence de la bonne santé économique. Un Mélenchon dirait sans doute "l'humain d'abord"...mais c'est à la définition de ce que cela suppose de place à donner à l'économie, de définition de "biens communs"- et peut-être de sens ( c'est moi qui l'ajoute...)à donner à la frontière, à la définition d'un "être-soi" collectif  - qu'il faut que nous nous attelions.

    Bonne écoute de cette première partie d'interview de François Flahault ! La suite ( liée à ce début...) au plus tôt, mais l'intervieweuse a dû mal à suivre question montage...

  • Frédéric Lordon, DR Dufour, François Flahault, Christian Laval... et Pascale

    Bon, il y a un petit problème, c'est que je n'arrive pas à tout faire ! Je suis censée faire désormais le montage des interviews toute seule, la transcription, tout en contunuant de lire pour trouver de nouveaux intervenants( et ce n'est pas du léger ! Je m'étais lancée dans du Stiegler !), pour rester en veille( l'affaire du Two-Packs est une bombe que tout le monde tait- pourquoi??), tout cela en travaillant à côté et en faisant des choses atroces genre ménage et courses....

    Bref ! Pour la mise en ligne rapide de l'interview de François Flahaut, c'est raté ! Mais pour que vous ne vous ennuyiez pas, voici quelques pistes:

     

    • l'écoute des 3 parties de l'interview de Dany-Robert Dufour d'affilée ! Ou peut-être même mieux, l'écoute des parties 2 et 3, puis de la partie 1. C'est ici, sur ce blog, dans la colonne de gauche. Et puis vous pouvez aussi écouter les interviews en en lisant la transcription! C'est dans les billets en-dessous, ou là : frédéric lordon,dany-robert dufour,christian laval,françois flahaulthttp://jaidulouperunepisode.org/Interviews.htm

     

    • l'achat puis la lecture du tout petit livre de François Flahault, super pédago, Le paradoxe de Robinson, éditions des Mille et une nuits, 3.50 euros. Ce n'est pas son dernier livre, mais c'est celui qui est lisible très facilement.

     

    • frédéric lordon,dany-robert dufour,christian laval,françois flahaultla réécoute des émissions faites avec Christian Laval sur l'ordo-libéralisme. Je suis absolument persuadée qu'elles sont fondamentales ( et encore meilleures quand on les entend après DR Dufour. Elles sont accessibles dans la colone de gauche ici, ou sur le site de J'ai dû ( http://jaidulouperunepisode.org/Interviews.htm)

     

    Et puis décidément si vous vous ennuyez, vous pouvez écrire à votre député européen pour lui demander de vous tenir au courant des développements de cette affaire du Two-Packs. En "jouant" avec cette adresse http://www.europarl.europa.eu/meps/fr/performsearch.html, on trouve moyen de leur écrire...

    Et puis vraiment vraiment si vous vous ennuyez, vous pouvez essayer de faire connaître l'interview de Dany-Robert Dufour en mettant un lein sur la fiche Wikipédia de DR Dufour ( je ne sais pas faire...) ou des liens un peu partout sur d'autres sites dans les commentaires, en recommandant cette émission à vos amis en leur faisant un message avec les 3 parties de l'interview ( parce que c'est dommage de s'arrêter à la partie 1 ! Les parties 2 et 3 sont ébourrifantes !!!).

    Bon, eh bien moi, je retourne à mon autre ordi pour faire du montage....A bientôt !

  • Dany-Robert Dufour 3/3: "Le libéralisme est un totalitarisme nouveau"

    Troisième partie de l'interview de Dany-Robert Dufour, la plus décoiffante sans doute, mais qui ne peut que donner envie de revenir écouter les parties 1 et 2 pour saisir la dynamique d'ensemble de ce à quoi nous sommes confrontés...

    Bonne écoute ! Une version de meilleure qualité est téléchargeable .



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  • Transcription de la 2° partie de l'interview de Dany-Robert-Dufour

    Une coproduction de Pascale à la transcription et du très fidèle Alex à la relecture/réécoute..., la transcription de la 2° des 3 parties de l'interview de Dany-Robert Dufour, ici en PDF, et en-dessous dans le corps du billet....


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    Dany-Robert Dufour, philosophe, auteur de L'individu qui vient … après le libéralisme 

    Partie 2/3  L'époque moderne, ou les prémices du laisser-fairisme

    Pascale Fourier : : A un moment, on a parlé en particulier des enfants qui - parce que justement on ne leur apporte pas de limites - peuvent devenir des sortes de monstres. Il y a donc une sorte de thématique qu'on retrouve d'ailleurs dans l'économie, celle de l'illimitation, de l'absence de limites... Mais avant, ça fonctionnait comment ?

     

    Dany-Robert Dufour: : Bonne question. Disons que, avant, la civilisation occidentale est fondée, comme toute civilisation, sur des récits qui contiennent des valeurs. Les récits, ce sont des choses que l'on se raconte les uns aux autres de génération en génération, des choses dans lesquelles on baigne, qui rythment les rituels comme par exemple les naissances, les mariages, la mort. Les grands récits, c'est cela, ce qui est présent comme discursivité dans tous les grands moments de la vie humaine. Et il y a des récits occidentaux, des récits orientaux, des récits de toutes sortes.

     

    Le récit du Logos, ou la lutte contre l'illimitation

     

    Dans l'espace occidental, nous avons eu deux grands récits. Nous avons eu le récit du logos, en Grèce, ( logos, la philosophie, la naissance de la philosophie en Grèce) qui était un événement un peu bizarre rétrospectivement dans le monde puisque ça a été l'invention d'un nouveau type de discours, non plus un discours narratif, mais un discours où on s'est mis à chercher la vérité. Ce fait a eu beaucoup d'incidence évidemment sur le déploiement de la civilisation occidentale, avec le déploiement ultérieur des sciences humaines, sociales, de la naissance du Droit, des sciences pures, de l'arithmétique à l'époque grecque, de la géométrie. On s'est mis à rechercher la vérité, non plus à colporter des histoires qu'on racontait. Je dis quand même que c'est un récit, parce que, à l'intérieur de cette recherche de la vérité, la philosophie, le logos - c'est cela qu'on appelle le logos, c'est la recherche de la vérité -, il y a un récit de l'élévation de l'âme. C'est le récit selon lequel on ne peut pas s'en remettre aux pulsions. Les pulsions, c'est, comme l'étymologie le dit, ce qui nous pousse.

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