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"L'humain d'abord", prône le Front de Gauche. Et c'est sans doute vers la pensée de François Flahault qu'il faut se pencher pour sentir la profondeur que pourrait prendre ce slogan.
Mêmes causes mêmes effets.... ce n'était pas le moment de diffuser la 2° partie de l'interview de François Flahault, philosophe et auteur de Où est passé le bien commun? et Le paradoxe de Robinson. Peut-être les plus curieux d'entre vous auront-ils remarqué que l'interview était en ligne depuis deux-trois semaines là: http://jaidulouperunepisode.org/Interviews.htm
Quoi qu'il en soit, elle est désormais en écoute ci-dessous, mais je pense préférable de remettre la première partie de l'interview que François Flahault a eu la gentillesse de m'accorder, car les deux parties forment un tout cohérent.
Partie 1: Ce n'est pas l'Homme qui fait la société, mais la société qui fait l'Homme ( en meilleure qualité sur le site mentionné ci-dessus) -21 minutes
Partie 2 : Penser et préserver le biotope humain ( nouveau !) - 15 minutes
François Flahault, c'est un de ceux que je suis depuis longtemps, un philosophe, directeur de recherche à l'EHESS.Je l'avais découvert en lisant Le paradoxe de Robinson publié en 2005 aux Editions des Mille et une nuits. Il a récemment publié Où est passé le bien commun ? aux mêmes éditions.
Pour moi, François Flahault est un de ces esprits universels qui ne s'est pas confiné dans sa "matière" ni dans la culture d'où il est issu.C'est un homme modeste. Lui-même vous dirait qu'il ne mesure pas encore toutes les incidences de ce qu'il dévoile. Mais ce dont je suis sûre, moi, c'est qu'il y a à prendre, comprendre dans son oeuvre, pour aller plus loin encore, en tirer les conséquences.
Peut-être vous souvenez-vous de l'interview de Dany-Robert Dufour et de ce qu'il nous disait des conséquences du tournant postmoderne de la pensée occidentale. A son tour, François Flahault tord le cou à un mythe, celui de l'individu qui ne ferait société avec d'autres hommes que dans un but économique ou pour assurer sa protection. L'homme est un être social par essence, et qui ne peut être sans société; l'individu, à chaque instant, pour soutenir son existence, moins matériellement parlant que psychologiquement parlant, a besoin des autres, des liens qu'il entretient avec les autres. Et c'est parce que la réalité anthropologique de l'homme est celle-ci que la politique devrait prendre en compte la nécessité de prendre soin de ce biotope de l'homme qu'est la société humaine, et non seulement espérer que la bonne santé de ce biotope ne serait que conséquence de la bonne santé économique. Un Mélenchon dirait sans doute "l'humain d'abord"...mais c'est à la définition de ce que cela suppose de place à donner à l'économie, de définition de "biens communs"- et peut-être de sens ( c'est moi qui l'ajoute...)à donner à la frontière, à la définition d'un "être-soi" collectif - qu'il faut que nous nous attelions.
Bonne écoute de cette première partie d'interview de François Flahault ! La suite ( liée à ce début...) au plus tôt, mais l'intervieweuse a dû mal à suivre question montage...