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Ca m'agace ! - Page 4

  • TSCG : nous sommes tous Allemands !

    C'est encore Mediapart qui a attiré mon attention sur la question, même si d'autres journaux en parlent ( mais pas à ma connaissance la radio ni la télé). A titre exceptionnel et considérant que l'affaire touche la démocratie- qui est la seule et vraie question qui vaille la peine d'être posée, y compris quand on parle d'économie,  je pille l'article

    Le tribunal consitutionnel  dit de Karlsruhe va "statuer sur des plaintes déposées en référé : les plaignants estiment que la loi de ratification du pacte budgétaire et du Mécanisme européen de solidarité (MES), adoptée par le Parlement allemand fin juin, conduira à priver ce dernier de son droit de contrôle budgétaire. Cette loi n'est donc pas conforme à la Constitution allemande, soutiennent-ils. Elle doit être abrogée." : 37000 citoyens ont porté plainte...

    "Le gouvernement allemand a-t-il le droit d’engager l’Allemagne dans un dispositif permanent de sauvetage de l’Euro, le Mécanisme européen de stabilité (MES), qui prévoit l’engagement budgétaire de l’Allemagne sans contrôle parlementaire national ultérieur ? Cet engagement respecte-t-il les principes de la Loi fondamentale, la Constitution allemande, ou constitue-t-il un transfert insidieux de prérogatives nationales au niveau européen ? Enfin, pour des raisons de démocratie élémentaire, le moment ne serait-il pas venu de demander au peuple allemand, par voie référendaire, s'il est prêt à soutenir les évolutions institutionnelles que la crise de l’Euro a rendu nécessaires ?"

    "Légitimité, loi fondamentale, souveraineté nationale, contrôle et démocratie... Ce sont des mots que l’on entend de plus en plus souvent ces derniers jours en Allemagne": pas chez nous... F. Hollande ne tient pas au débat démocratique. Et s'il ne défend pas la démocratie pour lui préférer l'Union européenne comme nouveau principe auquel soumettre toute politqiue, il ne faudra pas qu'il joue les vierges effarouchées quand Marine Le Pen fera des scores au-delà même des espérances de celles-ci... Ne se souvient-il déjà plus du 6 Mai?

  • France Inter : Caroline Fourest et "Ils changent le monde"ou Pascale Fourier et "Les baisés de l'Histoire"?

    Il est loin le temps où je proposais benoîtement le projet de Des Sous et des Hommes à Inter...Mais je sens que je vais m'y remettre... Mon émission à moi s'appelera "Les baisés de l'Histoire". Pas "Ils changent le monde" comme celle de Caroline Fourest diffusée actuellement de 13h30 à 14h.

    C'est que j'ai au moins failli mourir deux fois cet été. Le 9 Juillet, quand j'ai entendu une longue interview de Michel Barnier, puis le 11 quand j'ai entendu celle de Mathieu Pigasse. Vous  me direz que Ils changent le monde a quelques ressemblances avec Des Sous : Caroline Fourest laisse bien à ses invités la possibilité de s'exprimer longuement, elle a une écoute bienveillante cherchant à faire ressortir la cohérence des propos tenus... Ouais, certes. Mais il y a quelque différence entre laisser le temps de parler à celui qu'on n'entend jamais ou presque dans les médias, et offrir un boulevard sans la moindre velléité de remise en perspective à celui qui a déjà tous les moyens de se faire entendre... Parce que de velléités de remettre en pespective , de s'interroger, de montrer d'éventuelles contradictions avec la réalité, point !Même l'émission avec Tristan Lecomte, ancien d'HEC qui a travaillé chez l'Oréal, puis fondateur d'AlterEco, un gros label de commerce équitable, m'a donné de l'urticaire: plus facile de gérer un tournant vers une activité qui a du sens quand on a l'argent nécessaire pour voir venir et même éventuellment se rater... Mais cela, Caroline Fourest ne l'envisage même pas et se contente de tresser des flopées de couronnes...

    Les baisés de l'Histoire? C'est Frédéric Lordon qui m'a donné l'idée de ce titre: il a utilisé ces mots pour désigner ceux qui crient dans le désert depuis bien longtemps sans accès aux médias - avant que leurs propos ne soient repris par d'autres, mais sans qu'ils ne désirent évidemment les conséquences de ce qu'ils dénoncent, eux...

    Dans Les baisés de l'Histoire, on pourra entendre Frédéric Lordon, donc, mais aussi Jacques Sapir, et puis tiens, Jacques Nikonoff - et puis d'autres que je trouverai.. " Nous avons voulu savoir comment ils ont fait pour devenir influents et ce qu’il ont fait de ce pouvoir. Histoire d’avoir une idée du monde qui se prépare.", dit Caroline Fourest dans la présentation de son émission. Nous, on voudra savoir pourquoi ce qu'ils disent fait si souvent l'objet d'omerta, pourquoi ils ne peuvent devenir réellement influents, histoire d'avoir une idée du monde que les puissants ne veulent pas. Dans la foulée, on interviewra les Pinçon-Charlot, et puis Laurent Mauduit par exemple. Et puis on rencontrera Jean-Claude Michéa, essentiel, puis Dany-Robert Dufour ( et pas Bernard-Henri Lévy, comme c'est prévu pour le 16), puis Luc Boltanski.Puis Christophe Guilly. Et puis d'autres...

    Et puis on interviewra des historiens et des sociologues qui nous raconteront que "ceux qui changent le monde", ce sont des collectifs, pas des individualités (et d'ailleurs, même si Caroline Fourest semble  l'ignorer, les "individualités" qu'elle nous présente sont bien les représentants de collectifs, eux aussi, mais plutôt de collectifs qui ont le pouvoir...).

    On brassera les idées. Pas celles que l'on entend partout.

    14 Juillet aujourd'hui... Un jour, les baisés de l'Histoire ont été ceux qui ont changé le monde.

    Et il est bien dommage que Caroline Fourest se fasse l"écho des partisans de l'Ancien Régime...

     

  • Sauver l'euro? Une politique criminelle selon Stiglitz

    Un jour, l'Union européenne et ses affidés seront jugés par le tribunal de l'Histoire.... Ce sera quand nous serons devenus une sous-zone du jeu politique international, quand le décentrement du monde sera encore accru en faveur de la Chine, de l'Inde et des Usa, quand les planisphères auront fait du Pacifique leur centre en lieu et place de l'Atlantique. Nous y allons à grands pas. M. Rocard, pour lequel je n'ai nulle estime, le disait récemment dans une interview sur Culture ou Inter: il en faisait une raison de toujours plus d'intégration européenne, j'en fait une raison de lutter contre le libre-échange, l'UE, et pour prôner un nouvel internationalisme tel que celui voulu en son temps par la Charte de la Havane.

    En, attendant que quelque chose se passe, que nous choisissions enfin la Résistance plutôt que le rutabaga, un article à lire pour nous rappeler encore et encore que les premières victimes du viol de la démocratie, permanent au niveau européen, seront les plus pauvres d'entre nous. Bientôt les longues files au soupe populaire.... Jusque-là, tout va bien....

    http://www.marianne2.fr/Sauver-l-euro-une-politique-criminelle-selon-un-prix-Nobel-d-economie_a220180.html

  • S'organiser...

    Bon, on va partir en vacances, mais il y a un  problème , c'est que pendant ce temps la marche forcée vers la rigueur ( et plus grave, vers le déni de démocratie) ne va pas cesser....

    Il y a le two pack ( voir derniers billets), les négociatios inter-gouvernementales sur le TSCG ( et à un autre niveau le pacte UE: Etats-Unis...).

    Je propose de nous concentrer sur le Two pack, l'interpellation des députés européens, de la presse française, du PS au pouvoir. Je remets ce que j'avais écrit en bas du message précédent: "Tout cela, + le Two Pack, + le partenariat Etats-Unis/UE  est absolument désespérant. Et d'ailleurs je désespère.. Mais peut-être collectivement pourrions-nous organiser la résistance. Rutabagas ou Résistance: ce fut aussi la question-clef en une autre période : là, on ne torture pas, on ne déporte pas, on anesthésie... Pour cela, le Two-pack, le partenariat UE/EU, signalez-vous dans les commentaires si vous êtes prêts à faire quelque chose, sans mettre votre adresse, avec un faux nom si vous le souhaitez : je peux remonter à votre adresse email ensuite  pour qu'on s'organise..."

    On pourrait monter un site reprenant le texte de Le Hyarik et explicitant comment les choses se sont passées ( je ne sais pas mettre un site en ligne. Je sais créer un site sous Worldpress, mais pas crere une adresse sur un serveur..). On pourrait interpeler les responsables médiatiques et politiques pour que le débat s'engage.... Bref, si vous êtes intéressés...

    Problème : toute attaque contre les menées de l'UE sont considérées comme renforçant le FN.... ( et forcément puisque les partis classiques se refusent à poser les questions nécessaires sur la nature de l'UE...).C'est pour cela que pour toute démarche que nous pourrions faire, il faut bien souligner le fait que s'interroger sur ce que fait l'UE vise non pas à renforcer le FN, mais à éviter que ce parti ne se renforce. Pour ma part, vous savez d'où je parle : de la Gauche, pas extrême..., sensible à l'action de Nicolas Dupont-Aigna que je crois un homme de bonne volonté ( on s'empoignera plus tard, comme ceux qui faisaient partie du CNR en 1943....), plutôt M'pep, chevènementiste, mélenchoniste quand le Front de Gauche accepte de se poser clairement la question de la validité de l'UE et de la possibilité de sa transformation ( et de  s'interroger clairement sur le libre-échange...). Partisans de Marine Le Pen très très malvenus ! Parce que je crois qu'on peut clairement être sur une mise en cause du libre-échange et des abandons de souveraineté nationale et clairement de Gauche ( dans ses références historiques).

    Bon, moi je préfère la mer, le bateau - voire le tricot, s'il faut donc renoncer à la lutte...Mais là, on n'a pas le choix : la recherche du rutabaga ou la résistance....Résister est plus fatiguant. Mais renoncer, abdiquer, quand l'enjeu est la démocratie l'est aussi, non?

    Je vous remets mon interview pépite, même si celle de Philippe Dechartre (102, ), est aussi un grand moment d'émotion, celle de Maurice Kriegel-Valrimont, grand Résistant, 91 ans quand je l'ai interviewé...


    podcast

     

     

     

     

  • Et si on on parlait sérieusement de politique?

    En 2005,une douce musique était distillée aux oreilles des citoyens... Le TCE, c'était le bonheur assuré. Heureusement, il y a eu un référendum, et le peuple s'est quand même penché sur le sujet ( poussé par un certain nombre d'associations et partis, dont Attac sous la direction de Jacques Nikonoff et PRS de Mélenchon à l'époque...).

    En 2012, c'est encore mieux ! Le silence ne se fait pas après le vote comme ça a été après la raclée mémorable du 29 Mai 2005, le silence se fait avant - et avec l'assurance qu'on ne nous demandera pas notre avis !

    En somme, c'est mon dernier billet, là : http://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/archive/2012/06/12/j-comprends-pas-tout-mais-ca-ressemblerait-a-un-coup-d-etat.html ( en plus de l'affaire du Two-Pack dont je n'arrive décidément pas à connaître les tenants et les aboutissants- là pour les dernières nouvelles : http://contrelacour.over-blog.fr/article-des-nouvelles-du-two-pack-ce-que-souhaitent-les-parlementaires-europeens-102399373.html).

    Et puis hier soir, je me disais: ce que j'écris, ça me rappelle un autre truc que j'ai lu récemment! Bah voui, c'était mon billet d'avant sur le dernier texte de Lordon ! Je me permets de remettre juste un extrait avec le surlignage en rouge que j'avais fait pour ceux qui sont presséou ont du mal avec le Lordon-dans-le-texcte :

    "…ou bien en faire des protectorats
    de politique économique ! Retour à la table des matières

    Et pourtant on peut imaginer d’ici rejouée la scène primitive, décidément indépassable, de la construction européenne, scène rendue plus aigüe encore sous le surplomb d’une crise ne laissant que l’alternative de l’effondrement et du dépassement, où l’ultimatum allemand (« à mes conditions sinon rien ! ») est voué à déboucher sur un nouveau compromis réglant bien moins le problème de fond qu’il ne le reconduit en pire. Car la crise, loin d’être une « simple » crise financière, est fondamentalement une crise politique, une crise de ce qu’on pourrait appeler « l’économie générale de la souveraineté », irrésolue tant que l’Allemagne inquiète – on peut d’ailleurs la comprendre – à l’idée de faire monnaie partagée, cherche obstinément les moyens institutionnels de garder sous (son) contrôle la souveraineté économique de ses partenaires – mais c’est cela le pas de trop qui sépare l’inquiétude légitime de l’entreprise insupportable de réduction des autres à la subordination.

    Or il ne faut pas douter que c’est bien dans cette direction que persisterait l’Allemagne qui, forcée de négocier un système d’eurobonds, le conditionnerait sine qua non à un approfondissement, mais carabiné, de l’appareil disciplinaire interne, en fait en proportion de l’allègement de l’appareil disciplinaire externe (celui des marchés [8]). Et sans hésiter à aller jusqu’à des clauses de suspension des gouvernements à la moindre dérive, avec prise directe des commandes de leurs politiques économiques nationales par des équivalents-troïkas.

    Décidément l’Europe monétaire, sans doute faute de l’avoir posé comme tel, ne se sort pas de son problème originel – problème de la maîtrise des externalités au sein d’une communauté de politiques économiques partie indépendantes, partie solidarisées. Et si le système des eurobonds résout (partiellement) le problème du côté « marchés financiers », par les effets mêmes de la mutualisation-consolidation, il n’y parvient qu’au prix d’un approfondissement de la contradiction du côté « politique », où il reconduit, en la poussant à un point probablement intolérable, la tare congénitale du mépris des souverainetés démocratiques nationales. Les eurobonds en place et le risque d’un défaut souverain (national) quasi annulé, il n’y aura plus à attendre des situations de crise sérieuse pour voir débarquer ces messieurs de la troïka, qui estimeront de leur devoir de s’inviter à la moindre incartade pour remettre à coups de latte dans le droit chemin le déviant à peine sorti des clous. La surveillance constante des politiques économiques nationales, jusqu’à les placer sous un régime de quasi-protectorat, sera ainsi présentée comme la « juste contrepartie » des facilités offertes par les eurobonds, et comme « nécessaire régulation » des effets d’aléa moral qui s’en suivent. Entre TSCG constitutionnalisant des règles d’or et police permanente de la politique économique, des eurobonds sous influence allemande pousseront donc la dépossession des souverainetés à un point où l’on testera à un degré inédit la capacité des peuples à supporter la vassalisation technocratique."

    Il paraît que nous sommes en période électorale! Le temps de la politique, non?? Du débat démocratique, de la confrontations des points de vue, non?? On s'acheine lentementmais sêrement vers une "constitutionnalisation" de règles économiques que nous avions rejeté en 2005, et l'on se tait??? Camarades, à vos plumes, à vos stylos, peaufinez les argumentaires, interpelez vos députés, les représentants des partis! Une critique de l'Union Européenne de gauche est possible. Possible, nécessaire, urgente !


  • Mortel ennui...

    Longtemps est apparu sur le blog de Jacques Généreux un billet que j'avais écrit et qui s'appelait "Grosse fatigue" et qui concernait le traitement médiatique du référendum de 2005....

    Là, ce serait plutôt "mortel ennui"... Je ne sais pas s'il s'agit seulement  d'une histoire de traitement médiatique, mais Dieu que l'on s'ennuie dans cette campagne législative. Il est vrai que rien ne vaut le coup d'être discuté, hein ! Ni la question du libre-échange, ni la question de l'Union Européenne, de ses menées ( TSCG, MSE, Two Packs.. mais aussi Grèce, etc...), ni la la faisabilité de sa réforme ...Sûr !

    Bon. Il faut dire que le fait de mettre tout débat sous le boisseau a une vertu :

    - faire le pari d'une victoire du PS assez large pour qu'il n'ait pas besoin du soutien des Verts et du Front de Gauche...

    - ne pas permettre le seul vrai questionnement qui vaille, la "sortie du cadre" comme dirait Lordon...

    -occulter la dramatique montée du FN ( non pas seulement parce que ses électeurs seraient sensibles à des thématiques racistes mais, j'en suis persuadée, parce qu'ils sont sensibles à des thématiques protectionnistes et parce qu'ils remettent en cause une appartenace à l'UE telle qu'elle est - thèmes que la Gauche se refuse à penser je le crains, y compris de façon claire au Front de Gauche, ce qui est un drame...)

    On se tait parce que, même si le FN fait un bon score, il ne peut guère avoir de députés....

    Il paraît que tout cela s'appelle "démocratie". Ah bon... sans "agora" et "logos", la démocratie n'est rien ! Et il n'est point besoin d'être helléniste pour le savoir...

    Je disais récemment à un ami que je me fichais de la politique. Oui, quand les arcanes du jeu politique ne s'appuient pas sur un véritable débat d'idées, je m'en fiche ! Je n'ai jamais aimé le foot ! Et la politique devient du foot quand elle ne défend pas des idées issues d'un réel débat d'idées...Et j'aime pas le foot !!!

    La Grèce s'enfonce, l'Espagne s'enfonce, l'UE devient plus que jamais non seulement a-démocratique, mais tyrannique... Mais le 10, on regardera le grand match de foot.... Tout va bien...