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marianne

  • Gauche : éviter les vraies questions?

    Si j'étais vous, je lirais ça : http://www.marianne.net/Contre-une-union-de-la-gauche-au-rabais_a240199.html

    Le vrai problème restera toujours là : l'impossibilité du dialogue, de la réflexion vraie, démocratique... Et si cette réflexion nécessaire sur l'euro, l'UE, la souveraineté, la mondialisation n'est pas organisée à Gauche, il ne faudra pas crier à la montée à venir du Front National.

     

  • Christophe Guilluy: utiliser le mot "populisme" pour décrédibiliser le diagnostic de ceux "d'en bas".

    C'est un article que j'avais vu dans le Marianne du 1° au 7 Juin, mais je n'arrivais pas à le partager avec vous. Au cas où vous n'auriez pas pu acheter Marianne de cette semaine-là, le voici  ( grâce à l'aide de Mouarf).

    "Se poser la question du « populisme », obsédante aujourd'hui dans le débat public, c'est déjà tomber dans le piège de la mise à distance des classes popu­laires. Cet a priori récurrent permet de délégitimer leur discours. En effet, l'approche de la crise par le « populisme » vise à décrédibili­ser les réactions des classes populaires et, in fine, à occulter les causes du rejet des classes dirigeantes. Cette rhétorique vise à écarter la responsabilité des partis de droite et de gauche depuis une tren­taine d'années. Il s'agit, en fait, de rendre illégitime la contestation des choix éco­nomiques et sociétaux effectués par les organisations ayant exercé le pouvoir, quelles que soient leurs étiquettes.


    Si la mise en avant du « populisme » s'est généralisée parmi les élites, c'est parce qu'elle permet d'imposer un dia­gnostic « par le haut », en décrédibili­sant le diagnostic « par le bas », celui des classes populaires. Or, contrairement à ce que l'on croit, le diagnostic rationnel, objectif, est celui des classes populaires, car ce sont elles qui vivent au quoti­dien, depuis trente ans, les effets de la mondialisation (stagnation ou déflation salariale, précarisation, chômage, fin de l'ascension sociale) et de son corollaire lié à llmmigration (aléas de la cohabitation, quartiers difficiles, problèmes de loge­ment, déshérence de l'école, instabilité démographique...).


    A la limite, on pourrait inverser le propos et dire que le « populisme » est le code de conduite des classes dirigeantes, car elles mentent sciemment aux classes populaires depuis des décennies sur leur projet néolibéral.


    Ainsi, contrairement à ce que l'on écrit et dit un peu partout, le diagnostic « par le bas » (désigné comme « populiste ») n'est pas le fruit d'un emportement irré­fléchi, d'une radicalisation irrationnelle ou dTune protestation superficielle. Il s'agit bel et bien d'une analyse objective des retombées de choix économiques et sociétaux précis.

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  • Si j'étais vous, je lirais Marianne de cette semaine, page 34

    Oui oui, vous n'avez que quelques jours pour courir acheter le numéro. Page 34, c'est un article de Stéphane Rozès que moi je connaissais comme directeur général du CSA, ce qu'il n'est plus. Et Stéphane Rozès nous livre là une analyse qui me semble particulièrement intéressante ( mais qui ne fait rien pour me rassurer...).

    Vous verrez, cet article commence très bien en ce qu'il réexplique les raisons du succès de Sarkozy, mais sous un jour que l'on entend peu... J'ai toujours pensé que les discours de Guaino, incarnation de la ligne "républicaine sociale" comme dit Rozès, avaient été déterminants...

    Mais ce qui m'intéresse dans cet article qui semblerait au départ ne s'intéresser qu'au cas Sarkozy, c'est qu'en fait il parle beaucoup de Marine Le Pen... et ce qu'il dit à un moment, c'est cela : "

    "La gauche peine aussi à pointer les contradictions de Marine Le Pen entre son discours sur la laïcité [...] et son objectif réel : l'exclusion de l'autre !

    Nicolas Domenach : C'est donc cela, le ripolinage du vieux discours du FN

    Stéphane Rozès : D'un parti protestataire, Marine Le Pen veut faire du Front National une alternative politique. Elle passe donc par la rhétorique de la République et de la laïcité derrière laquelle elle se met à l'abri pour stigmatiser le musulman. Mais sa force symbolique est de savoir camper, sur les frontières nationales abandonnées, une sorte de rempart face aux délocalisations et aux immigrés". C'est ce qui lui permet d'incarner l'opposition aux forces politiques du libre-échange, de droite et de gauche".

    Je ne crois pas que Marine Le Pen ne fera qu'un faible score aux élections présidentielles. Pourquoi? Parce que les gens voteront Marine Le Pen pour les mêmes raisons que celles qui leur avaient fait voter pour Nicolas Sarkozy..., celles qu'ils avaient cru entendre dans les discours de Guaino: lutte contre les délocalisations y compris par des mesures protectionnistes, défense de l'emploi et croyance en l'importance de l'échelon national ( l'auteur était bien un gaulliste -social - ça se voyait- Coup de maïtre de Sarkozy que de l'avoir ainsi utilisé !).

    Laurent Pinsolle l'a dit dans l'un de ses billets: Marine Le Pen au deuxième tour, c'est l'assurance pour son adversaire de remporter la présidentielle... D'où l'intérêt d'occulter le fait que le vote MLP se ferait d'abord et avant tout sur la question sociale? Question sociale intrinsèquement liée, faut-il le rappeler, à celle de la remise en cause du libre-échange ...

     

     

     

  • Jacques Julliard à Marianne: l'Attila inconscient de l'être...

    Je l'ai donc lu, le premier édito de Julliard dans Marianne... et ça donne du punch pour une journée grise, je le dis moi.... du punch genre énervement majeur...

    C'est que Julliard est un Attila inconscient de l'être... et c'est bien ce qui fait le drame... Se revendiquant de la "deuxième gauche", il écrit : "Au stade évoluée et démocratique, c'est  la société devenue adulte qui choisit son destin et qui indique aux organes exécutifs dans quelle direction elle entend aller[...]. Pour vivre et penser à gauche, nous n'avons nul besoin de nous étalonner sur les socialistes, les gauchistes ou les centristes. C'est à eux de s'inspirer de ce que nous, le peuple, pensons et voulons. Si Mai 68 continue d'avoir un sens et d'être une source d'inspiration, c'est là qu'il faut chercher ; dans cette déclaration d'autonomie intellectuelle et politique des citoyens par rapport à toutes les autorités instituées".

    Mais bien sûr... Soyons autonomes intellectuellement, récusons toute pensée construite, toute idéologie en fait, c'est-à-dire tout système de pensée construite, cohérente, qui explique le monde et ses rapports de forces, donc de lutter... Choisissons notre destin dans un monde où l'Union Européenne, l'OMC, les marchés financiers ( architectures institutionnelle et économique qu'a parfaitement soutenues la deuxième Gauche) imposent sans cesse des contraintes aux peuples! Que les socialistes s'inspirent de ce que nous, le peuple, nous pensons et voulons, quand le PS s'est droitisée comme on ne peut que le constater, et ce sous l'influence de la deuxième Gauche...

    Bref, Julliard appelle de ses voeux ce qui précisément a été rendu impossible par ce qu'il a soutenu... Bravo l'artiste!

    Allez, pour aller plus loin sur la deuxième Gauche, d'abord de l'auto-promotion, avec un petit travail que j'avais fait : http://www.jaidulouperunepisode.org/003_Brustier_Parti_Socialiste_pour_aller_plus_loin.htm. Vous y trouverez un renvoi vers un texte que j'avais trouvé fort intelligent de Gilles Balas (lire au moins la fin), et puis deux interviews de Liëm Hoang Ngoc singulièrement éclairantes.

  • Lordon et Gréau à Paris le 1° Juin 20 heures

    Eh bien oui, j'ai mes chouchous !! Et Gréau et Lordon en font partie! Alors comme ils seront le 1° Juin 2010 à 20h à la Maison de l'Europe, 35 rue des Francs-Bourgeois, Paris IV, à un débat organisé par Marianne et le Crréa pour parler des retraite, eh bah j'y serai!!   Attention il faut s'inscrire. C'est là : http://www.marianne2.fr/debatmarianne/

    Vous me reconnaîtrez facilement : je serai la petite brune un peu mal coiffée qui écoute intensément en prenant maladivement des notes :-)  .....

  • Maurice Allais : le "prix Nobel" d'économie spectateur...

    Il est urgent que vous achetiez le dernier Marianne, celui qui est daté du 5 au 11 Décembre 2009. Pourquoi? Parce qu'Eric Conan a réussi à obtenir de Maurice Allais, 98 ans, un texte dans lequel il fait une analyse de la crise et de ses causes qu'il faut lire impérativement.

    Maurice Allais, c'est le seul "prix Nobel" d'économie français - et bizarrement ( ah oui, bizarrement??), on ne l'entend jamais, non à cause de son âge, mais parce qu'il dit ce qui dérange.... Et il ne manque pas de vivacité encore puisqu'il propose de "délocaliser de toute urgence Pascal Lamy"...

    Un petit extrait? "Cette ignorance [ de la réalité de ce qui se passe]et surtout la volonté de la cacher grâce à certains médias dénotent un pourrissement du débat et de l'intelligence, par le fait d'intérêts particuliers souvent liés à l'argent. Des intérêts qui souhaitent que l'ordre économique actuel, qui fonctionne à leur avantage, perdure tel qu'il est. Parmi eux se trouvent en particulier les multinaltionales qui sont les principales bénéficiaires, avec les milieux boursiers et bancaires, d'un mécanisme économique qui les enrichit, tandis qu'il appauvrit la majorité de la population français mais aussi mondiale".

    Vite !! Achetez Marianne !! Pascale Fourier n'a jamais osé aller "importuner" Maurice Allais pour l'interviewer quoi qu'elle y ait pensé dès les débuts de Des Sous.... Eric Conan l'a fait, Marianne a publié...merci à eux !

    On peut retrouver la bio, la liste des oeuvres, des textes de Maurice Allais là : http://allais.maurice.free.fr/index.htm et en particulier lire in extenso son texte de 2005 L'europe en crise. Que faire? On peut lire ici http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2301 son analyse de la crise asiatique de 1998 et un autre texte là http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1520 sur les effets destructeurs de la mondialisation... et là : http://www.societal.org/docs/16.htm, une note de lecture de Luc Douillard sur son ouvrage de 1999 La crise mondiale aujourd'hui. Et puis là un article de l'Huma au moment où Maurice Allais se prononçait pour le NON http://www.humanite.fr/popup_imprimer.html?id_article=635116