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julliard

  • Kempf, Lordon, Mélenchon et Chevènement...

    Oui, certes, je sais.... y'a du mou dans le blog... Mais je ne peux pas lire  Frédéric Lordon ( Capitalisme, désir et servitude), Puis conjointement... Kempf ( L'oligarchie, ça suffit, vive la démocratie), Mélenchon ( Qu'ils s'en aillent tous- vite la révolution citoyenne) et Jean-Pierre Chevènement ( les 300 pages denses de La France est-elle finie?),  tenter de faire des liens entre eux ( parce que c'est bien le but, non, avoir une vision globale des choses...?) et écrire...

    Alors moi ce que j'en dis, c'est que vous devriez lire au moins les trois derniers. Kempf et Mélenchon se lisent en deux débuts de nuit chacun.... Chevènement en huit nuits.... Chacun est vivifiant, et il y a de jolis ponts à faire entre les uns et les autres...C'est marrant, il me semble qu'ils font moins de bruit médiatique qu'un nouveau BHL ou Luc Ferry...mais bon, je dois être de mauvaise foi...

    N'empêche qu'il faut les lire... Ca plaît en entier ou pas, mais dans chacun, on peut prendre une formule, une analyse, un constat...

    Bon, et puis comme j'ai attrapé la crève, je vais me coucher de ce pas avec mon Marianne, parce que quand même il y avait un entretien croisé Julliard- Chevènement ; on peut le retrouver là:  http://www.chevenement.fr/Debat-Chevenement-Julliard-dans-Marianne-Comment-la-gauche-s-est-ralliee-au-neoliberalisme_a1038.html. Je l'ai déjà lu en travers, mais ce que je pense, c'est qu'il faut le lire lentement pour bien comprendre tout ce qui oppose, de fait, dans le fond, Julliard et Chevènement. On comprend sans doute mieux ainsi les débats qui devraient être tranchés au Parti Socialiste....

    On disait donc mouchoirs, aspirine, truc pour le nez, et puis un truc pour la gorge parce que je vais encore finir aphone.... ah oui, Marianne et lunettes! J'y vais !!

    Bonnes lectures à vous !!

  • Jacques Julliard à Marianne: l'Attila inconscient de l'être...

    Je l'ai donc lu, le premier édito de Julliard dans Marianne... et ça donne du punch pour une journée grise, je le dis moi.... du punch genre énervement majeur...

    C'est que Julliard est un Attila inconscient de l'être... et c'est bien ce qui fait le drame... Se revendiquant de la "deuxième gauche", il écrit : "Au stade évoluée et démocratique, c'est  la société devenue adulte qui choisit son destin et qui indique aux organes exécutifs dans quelle direction elle entend aller[...]. Pour vivre et penser à gauche, nous n'avons nul besoin de nous étalonner sur les socialistes, les gauchistes ou les centristes. C'est à eux de s'inspirer de ce que nous, le peuple, pensons et voulons. Si Mai 68 continue d'avoir un sens et d'être une source d'inspiration, c'est là qu'il faut chercher ; dans cette déclaration d'autonomie intellectuelle et politique des citoyens par rapport à toutes les autorités instituées".

    Mais bien sûr... Soyons autonomes intellectuellement, récusons toute pensée construite, toute idéologie en fait, c'est-à-dire tout système de pensée construite, cohérente, qui explique le monde et ses rapports de forces, donc de lutter... Choisissons notre destin dans un monde où l'Union Européenne, l'OMC, les marchés financiers ( architectures institutionnelle et économique qu'a parfaitement soutenues la deuxième Gauche) imposent sans cesse des contraintes aux peuples! Que les socialistes s'inspirent de ce que nous, le peuple, nous pensons et voulons, quand le PS s'est droitisée comme on ne peut que le constater, et ce sous l'influence de la deuxième Gauche...

    Bref, Julliard appelle de ses voeux ce qui précisément a été rendu impossible par ce qu'il a soutenu... Bravo l'artiste!

    Allez, pour aller plus loin sur la deuxième Gauche, d'abord de l'auto-promotion, avec un petit travail que j'avais fait : http://www.jaidulouperunepisode.org/003_Brustier_Parti_Socialiste_pour_aller_plus_loin.htm. Vous y trouverez un renvoi vers un texte que j'avais trouvé fort intelligent de Gilles Balas (lire au moins la fin), et puis deux interviews de Liëm Hoang Ngoc singulièrement éclairantes.