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J'ai dû louper un épisode... - Page 71

  • Dette, crise, et rigueur: on nous dit rien que des mensonges...

    Allez, j'avoue.... Une fois que j'ai eu écrit le dernier billet à propos du dernier billet de Frédéric Lordon ( http://blog.mondediplo.net/2010-05-26-La-dette-publique-ou-la-reconquista-des), subitement, j'ai eu un doute horrible: tout d'même, il exagérait pas quand même un peu, le Lordon, sur la responsabilité des "cadeaux fiscaux" dans le creusement de la dette?

    Bon, mais comme mon ordino était quasi-mourant, attaqué par les virus de toutes parts qu'il était,  et que je l'avais plongé dans un coma artificiel par mégarde.... euh... j'avais autre chose à faire qu'à me poser la question au-delà: je grinchais juste toute seule par devers moi sur le fait que Lordon, il aurait pu faire quand même des p'tits graphiques, nous mettre quelques chiffres...

    Eh bien imaginez-vous que ce que Pascale demande silencieusement à Lordon, c'est Laurent Mauduit qui le fait!!! C'est dans un de ses articles toujours remarquables de Mediapart qu'il le fait ( les heureux abonnés peuvent trouver l'article là: http://www.mediapart.fr//journal/france/010610/linquietante-radiographie-de-la-politique-d-austerite).

    Je pille ( mais un tout p'tit peu, pour pas me faire tancer...) le travail de Laurent Mauduit ... C'est dans la dernière partie de son article intitulé: "Les baisses d'impôts ont fait exploser l'endettement"... Je vous mets d'abord le final:

    "Traduction, en style plus direct: la crise a bon dos pour expliquer l'envolée des déficits publics, et donc l'actuel plan d'austérité. La politique irresponsable de baisse ininterrompue des impôts y est aussi pour beaucoup, puisque en à peine plus de dix ans, elle a contribué à gonfler la dette publique de près de 20 points de PIB.

    Passé inaperçu dans le débat public, ce dernier chiffre donné par le rapport a une importance considérable. Il a valeur de réquisitoire: organisées essentiellement au profit des plus hauts revenus, les baisses d'impôt de ces dernières années ont poussé les finances publiques françaises à la ruine.

    Conclusion, sans du tout forcer le trait: si les enfants des écoles et des collèges sont gravement menacés par le plan d'austérité en préparation, c'est aussi parce que Nicolas Sarkozy, dans la foulée de ces prédécesseurs, a multiplié les cadeaux fiscaux, au profit d'abord des plus fortunés."

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  • "Problème" de la dette, ou le Lordon expliqué aux enfants !

    "Il y a un problème de dette, va fallloir se serrer la ceinture".

    Voilà ce qu'on me dit.... mais je ne sais pas pourquoi, quand certains me le disent, j'ai un gros doute, un affreux gros doute qui brusquement m'envahit  l'esprit... Je pense bien plein de trucs....mais je ne suis pas économiste, moi, alors..., et qui je suis pour, etc etc etc.... Mais heureusement, le Lordon nouveau est arrivé !!! Hier!! Et c'est là: http://blog.mondediplo.net/2010-05-26-La-dette-publique-ou-la-reconquista-des . Son titre? "La dette publique, ou la reconquista des possédants" !

    Je vous donne la phrase-clef, celle qu'il faut affichée au pied de son lit pour bien comprendre les enjeux?? "Le déficit ne sera réduit que par annulation des défiscalisations ou par une régression inouïe de l’État social – et voilà l’os de la « situation difficile » : les possédants (inclus le capital) vs. le reste du corps social".

     

    Et dans la foulée, je vous synthétise/ traduis le Lordon:

    La dette, c'est le cumul des déficits budgétaires( en gros, ça veut dire que, chaque année, il manque des sous pour boucler le budget, et que l'Etat est obligé de faire des emprunts, qui s'accumulent du coup).

    Avant la crise financière, en 2006, "il n’y a pas de problème de dettes publiques au sens d’une menace de perte de solvabilité par la divergence brutale des ratios Dette/PIB" ( traduction : la situation n'est pas terrible terrible, mais il n'y a pas le feu à la maison); "la crise de finance privée ouverte en 2007 porte l’entière responsabilité de tout ce qui s’est passé depuis ".

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  • Panem, non, mais circenses, oui !

    "Panem et circenses"... C'est comme cela, dit-on, que les empereurs assuraient la paix sociale.

    Eh bien nous, nous aurons les jeux du cirque, l'organisation de l'Euro 2016 de football, mais pas le pain !

    On croit rêver !! C'est Nicolas Sarkozy qui parle : "Nous, nous pensons en France que le sport c'est une réponse à la crise. C'est justement parce qu'il y a une crise, qu'il y a des problèmes, qu'il faut mobiliser tout un pays vers l'organisation de grands événements". La réponse à la crise, ce sera donc moins de "panem" pour ne pas dire "la rigueur", mais plus de "circenses" pour démobiliser le peuple, le distraire, au sens premier du mot.

    "Ce n'est pas l'engagement de la Fédération ou de la Ligue, mais l'engagement de tout un peuple", a ajouté notre Président. L'engagement de tout un peuple? Bah pas moi en tout cas! J'suis occupée à affûter mes arguments, à rassembler des piques, et à coudre des bonnets phrygiens....

  • Lordon et Gréau à Paris le 1° Juin 20 heures

    Eh bien oui, j'ai mes chouchous !! Et Gréau et Lordon en font partie! Alors comme ils seront le 1° Juin 2010 à 20h à la Maison de l'Europe, 35 rue des Francs-Bourgeois, Paris IV, à un débat organisé par Marianne et le Crréa pour parler des retraite, eh bah j'y serai!!   Attention il faut s'inscrire. C'est là : http://www.marianne2.fr/debatmarianne/

    Vous me reconnaîtrez facilement : je serai la petite brune un peu mal coiffée qui écoute intensément en prenant maladivement des notes :-)  .....

  • Pourquoi les banques sont bien heureuses des politiques de rigueur qu'on nous impose....

    Waouh !!! Je viens de comprendre quelque chose!!!!

    Je vous raconte..... Je me disais par devers moi que je ne comprenais pas pourquoi les marchés poussaient à des politiques de rigueur pour réduire la dette, vu que la dette, ça peut être super intéressant à acheter puisque ça rapporte des intérêts ( et puis assez sûrs jusqu'à maintenant...). Et p't'être bien que j'ai trouvé une explication dans un article remarquable de Martine Orange et Laurent Mauduit : je leur pique un passage de leur article:

    "[...] Protégées par les Etats, qui s'interdisent d'avoir la moindre visibilité sur la situation exacte des banques et encore plus de faire le ménage entre les établissements sains et les autres, ces dernières continuent à faire payer à l'ensemble de l'économie leurs errements passés. Après avoir transmis la charge de la crise financière aux Etats, elles s'érigent en professeur de vertu budgétaire auprès des gouvernements. La charge n'est pas désintéressée: conscientes qu'elles vont avoir besoin de lever énormément de capitaux pour renforcer leurs fonds propres sur des marchés très encombrés – Etats, collectivités locales, entreprises ont aussi besoin de se financer –, elles tentent d'évincer les Etats, concurrents dangereux car les plus crédibles, du marché de la dette. Selon les estimations de l'Independent credit view, une agence de notation suisse, le système bancaire européen a un besoin de financement de 1.500 milliards d'euros d'ici à fin 2011. "

    Je traduis. Les banques ont failli couler. La situation de crise engendrée a nécessité l'intervention des Etats, qui du coup ont dépensé plus qu'ils ne gagnaient, d'où creusement de la dette. Une fois que la crise suscitée par les errements de la finance a bien mis les Etats dans la mouise, les banques, qui sont encore dans une situation délicate en fait,  travaillent à imposer des politiques de rigueur pour pouvoir récupérer les sous qui, naturellement, iraient plutôt se placer sur de la dette d'Etat...

    Trop fort, ça !!! Je sais bien que j'ai sans doute la vue un peu courte ( mais elle devient de plus en plus courte ces derniers temps!! Peut-être l'effet du bonnet phrygien qui me tombe un peu dans les mirettes depuis que je l'ai sorti de mon placard....), mais que le gouvernement sacrifie le peuple ( les dépenses de l'Etat, qui regroupent notamment toutes les aides sociales de l'Etat, APL,RSA ou l'aide aux adultes handicapés (AAH) par exemple, vont être réduites) sur l'autel des intérêts de la banque, moi, j'avoue, ça me scie un peu... Enfin non, ça ne me scie pas, parce que ça voudrait dire que je reste comme deux ronds de flan...non non non!!! Ca me met carrément colère.... Et justement, il s'appelle comment, l'article de Martine Orange et Laurent Mauduit?? "Les raisons de la colère". On le trouve là http://www.mediapart.fr//journal/france/260510/crise-les-raisons-de-la-colere#, et vous verrez ( si vous êtes abonnés...), en quatre pages, des raisons de la colère, il y en a !!

  • Frédéric Lordon : l'idée du Gros Bâton...

    Bon, c'est un long week-end .... il faut que vous lisiez ça : http://blog.mondediplo.net/2010-05-18-En-route-vers-la-Grande-Depression

    C'est du Lordon !! Et on voit que l'énervement gagne du terrain - et il y a de quoi !!! Moi, dans les grands jours, ce serait plutôt la référence aux piques et aux bonnets phrygiens, lui, c'est le "Gros Bâton"...mais en gros, on se rejoint... parce que ça commence à bien faire!

    Je vous laisse lire le texte en entier...mais moi j'ai bien aimé la toute fin: "Pourquoi s’embarrasser, le peuple, qui règle toutes les ardoises – comme chômeur (licencié par la crise), comme contribuable (les recettes à augmenter), comme usager (les dépenses à réduire), et bientôt comme salarié (« déflaté ») – n’a pas voix au chapitre. A moins que lui aussi ne finisse par avoir une idée. L’idée du Gros Bâton".

    Et puis il y a ce passage central dans le texte ! J'voudrais pas dire, mais dans la dernière interview que Frédéric Lordon m'avait accordée, il parlait de la crainte qu'il avait eue en 2008 de devoir remplir sa baignoire de patates au cas où... Je me demande s'il ne faut pas envisager sérieusement de faire quelques réserves, parce que c'est cohérent, ce qu'il dit... et c'est pas rigolo rigolo... Il ya 15 jours, j'ai déjà eu pour ma part quelques craintes sérieuses....

    "Ou alors attendons-le avec impatience – et les investisseurs au tournant. Car c’est en ce point précis que Dépression rime avec Gros bâton. S’il se produit, ce moment fera en tout cas événement. Car il faut se figurer ce qui suivrait d’un retournement unanime de la croyance financière prenant conscience que le plan, non plus à l’échelle d’un seul pays, mais de la zone tout entière, aboutit à l’exact contraire de qu’il vise et s’avère sans espoir. Le dessillement risque de faire mal, et une panique simultanée sur un grand nombre de dettes souveraines européennes ne sera pas belle à voir.

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