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dette

  • La cruciale barre des 90% d'endettement remise en cause

    Ca date de quelques jours... C'est un article du blog des économistes du Monde.... Un article relatait le fait que la sacro-sainte barre des 90% d'endettement qui devait amener un taux de  croissance moyenne de -0.1% ( ou, c'est bien "moins") serait en fait le résultats de travaux erronés. Tout est expliqué dans l'article, je vous laisse lire : http://economieamericaine.blog.lemonde.fr/2013/04/17/une-erreur-dans-une-etude-sur-lausterite-degomme-les-idees-recues/#xtor=RSS-3208

    Pas grave, me direz-vous? Si ! Parce que comme le soulignent les auteurs de l'article, "cette étude [a] été utilisée à tour de bras pour justifier des programmes d'austérité, du commissaire européen Olli Rehn évoquant une "recherche sérieuse" à l'ancien secrétaire américain au Trésor, Tim Geithner, pour qui c'est une "excellente étude", comme le rappelle le site collaboratif Quartz dans un petit florilège des citations sur le sujet. [...] Dans le cas français, par exemple, l'étude est citée dans l’introduction du projet de loi de finances 2010. Le Parlement y souligne le risque pour la France de dépasser la barre des 90 % de dette, si les efforts nécessaires n’étaient pas mis en oeuvre pour réduire le déficit. Les députés s'appuient alors sur des chiffres qui, après correction, se révèlent largement surévalués."

    "Les efforts nécessaires[...]en oeuvre pour réduire le déficit", on va les avoir quand même? même si les chiffres étaient faux??

  • Le Cac 40 prépare un troisième tour financier- Martine Orange- Mediapart

    Pour ceux qui peuvent lire Mediapart, c'est cette fois Martine Orange qui tire la sonnette d'alarme. En gros si je synthétise, les milieux financiersferont pression dès la fin du 2° tour en spéculant contre la dette française si des mesures régressives( couramment appelées "réformes") ne sont pas mises en place, du type " baisse des dépenses publiques, réforme du marché du travail, changement dans la fiscalité et les charges sociales. Une nouvelle dimension est ajoutée : une réforme de l’éducation, le modèle de l’école publique et gratuite semblant manifestement inadapté."

    La seule question valide pour dans moins de 15 jours est donc celle-ci: qui est susceptible de vouloir briser les cadres de façon telle que la France ne soit pas obligée de plier devant les diktats de la finance.

    ( sur la notion de cadre, lire le très intéressant texte de Frédéric Lordon là : http://www.telerama.fr/idees/presidentielle-j-51-la-campagne-vue-par-frederic-lordon,78502.php)

  • Déficit et dette: nous prendrait-on pour des imbéciles?

    Je vous synthétise la chose: si vous avez plus de sorties que d'entrées de sous, vous avez un déficit. Si vous empruntez, vous avez du coup une dette. Bon. Maintenant, le gouvernement va chercher à nous dire qu'on est de vilains citoyens, dispendieux, toujours attachés aux mamelles de l'Etat dont on attend tout, patati patata, qu'on veut trop de dépenses, et que maintenant les dépenses, c'est fini !Parce que là il y a un déficit ! Et que c'est parce qu'on a trop dépensé !

    Bon, ça serait vrai si le problème, c'était les sous qui sortent...mais si leproblème, c'était les sous qui entrent - ou plutôt les sous qui n'entrent plus dans le porte-monnaie étatique...

    Il y a  vraiment un journaliste que j'adore, et c'est Laurent Mauduit... Il lit, il lit les rapports officiels, les analyse, les synthétise... et nous en sort de superbes papiers...Mais comme il travaille à Mediapart, je ne peux vous mettre qu'un petit extrait du texte qu'il a écrit... (Pour le reste, abonnez-vous à ce très bon journal en ligne).

    Voici donc:

    "[...]Or, il est mensonger de dire que les déficits proviennent de dépenses publiques exorbitantes. S'il y a d'abord une raison qui explique les déficits publics français, et donc l'endettement, c'est la course folle aux baisses d'impôts qui a eu lieu depuis deux décennies, et qui s'est accélérée depuis 2007. Rendu public le 20 mai 2010, un rapport rédigé par deux hauts fonctionnaires et se concentrant seulement sur les dix dernières années en donne une exacte mesure (lire Ces dix années de cadeaux fiscaux qui ont ruiné la France). Il s'agit du «Rapport sur la situation des finances publiques», dont les auteurs étaient Jean-Philippe Cotis, l'actuel directeur général de l'Insee, et son prédécesseur, Paul Champsaur, et que l'on peut consulter ci-dessous:

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  • Jusque là, tout va bien !

    C'est peut-être cela.... le sentiment de voir le monde tomber...

    Il va peut-être bien falloir songer à remplir sa baignoire de pommes de terre, comme me le disait Frédéric Lordon dans une interview de 2009... Parce que la télé a beau ne me parler quasi-exclusivement que de la météo, là, c'est la conjonction de deux phénomènes: la crise des dettes européennes, et la crise de la dette américaine. J'avais lu un papier du LEAP ( que je regarde avec réserves...) sur cette conjonction possible: c'est là.

    Pas le temps de vous expliquer, et puis ce n'est pas mon job;.. Il y a cela, par exemple: http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20110718trib000636812/derniere-ligne-droite-pour-eviter-un-defaut-de-paiement-2.html, mais il suffit de faire Googles actualités "dette américaine" pour voir l'étendue des dégâts. Jacques Sapir disait quelque chose sur la dette américaine en Juin : c'est , mais ça a été écrit en Juin....Pour la crise européenne, attendre jeudi....

    Je me demande si l'été ne va pas être chaud, finalement - et les patates nécessaires plus tôt que prévu...

    En tout cas, les médias classiques ne disent pas grand chose, ou bien tard, le nez collé à l'actu.... Les enjeux sont pourtant bien expliqués par Hervé Nathan, journaliste de Marianne. Il s'agit bien d'une guerre entre rentiers et débiteurs ( et les débiteurs, c'est l'ensemble des citoyens) , une question donc éminemment politique qui devrait être au centre du débat public.... Mais rien....

    En attendant, jeu de l'autruche.... jusque là, tout va bien....

  • Vive le grec ( et le latin)!

    Oui, je sais, je suis hors-sujet sur ce blog, mais quand même.... c'est aussi un peu dans le sujet....

    Je mets en-dessous juste les commentaires de mes amis du Camardou (http://carmadou.blogspot.com/).( où il vous faut lire le dernier billet à propos deKareem Amer, qui prend des risques, lui, en blogguant...).  Au départ, c'est juste une private joke, mais c'est trop délicieux pour que chacun n'en profite pas.... et puis ça détend les méninges après la lecture du dernier texte de Frédéric Lordon.

    Dette :

    D'où vient la dette,d'après le dictionnaire historique
    Dette n.f d'abord "dete" (1160)est issu du latin debita, neutre pluriel de débitum "ce qui est dû" est le participe passé neutre substantivé de debere (-> devoir)

    Donc elle vient du latin CQFD

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  • "Problème" de la dette, ou le Lordon expliqué aux enfants !

    "Il y a un problème de dette, va fallloir se serrer la ceinture".

    Voilà ce qu'on me dit.... mais je ne sais pas pourquoi, quand certains me le disent, j'ai un gros doute, un affreux gros doute qui brusquement m'envahit  l'esprit... Je pense bien plein de trucs....mais je ne suis pas économiste, moi, alors..., et qui je suis pour, etc etc etc.... Mais heureusement, le Lordon nouveau est arrivé !!! Hier!! Et c'est là: http://blog.mondediplo.net/2010-05-26-La-dette-publique-ou-la-reconquista-des . Son titre? "La dette publique, ou la reconquista des possédants" !

    Je vous donne la phrase-clef, celle qu'il faut affichée au pied de son lit pour bien comprendre les enjeux?? "Le déficit ne sera réduit que par annulation des défiscalisations ou par une régression inouïe de l’État social – et voilà l’os de la « situation difficile » : les possédants (inclus le capital) vs. le reste du corps social".

     

    Et dans la foulée, je vous synthétise/ traduis le Lordon:

    La dette, c'est le cumul des déficits budgétaires( en gros, ça veut dire que, chaque année, il manque des sous pour boucler le budget, et que l'Etat est obligé de faire des emprunts, qui s'accumulent du coup).

    Avant la crise financière, en 2006, "il n’y a pas de problème de dettes publiques au sens d’une menace de perte de solvabilité par la divergence brutale des ratios Dette/PIB" ( traduction : la situation n'est pas terrible terrible, mais il n'y a pas le feu à la maison); "la crise de finance privée ouverte en 2007 porte l’entière responsabilité de tout ce qui s’est passé depuis ".

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