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Crise - Page 6

  • E. Todd : « Face au FN, il faut rompre avec deux concepts-zombies : le libre échange et l'euro »

    Vous avez écouté l'interview  d'Emmanuel Todd du 30 Mars sur Inter ( voir billet précédent...). Eh bien Emmanuel Todd était sorti du bois avant, dans une interview superbe de Philippe Cohen sur le site Marianne 2: http://www.marianne2.fr/E-Todd-Face-au-FN-il-faut-rompre-avec-deux-concepts-zombies-le-libre-echange-et-l-euro_a204202.html

    A lire en entier ! Juste un extrait là pour donner le parfum: "Les classes dirigeantes au sens le plus large, incluant les responsables de l’UMP et les dirigeants sociaistes, ont été les défenseurs acharnés de deux options dont tout le monde sait aujourd’hui qu’elles sont obsolètes : le libre-échange et l’euro. J’utiliserais volontiers, pour décrire l’état de ces concepts, une expression du sociologue allemand Ulrich Beck, celle de « concept zombie » : un concept mort mais que l’on croit vivant. C’est très important. Les gens comprennent que le libre-échange détruit leur vie. Ils ont très bien compris depuis les crises budgétaires européennes que le système monétaire actuel est victime d’un acharnement thérapeutique."

  • Dans le secret des licenciements, Jeudi 10 Février, France 2, 22h35

    C'est un documentaire de Jacques Cotta, un ancien invité de Des Sous, et un journaliste qui a toute l'estime de Pascale. C'est une bonne raison de le regarder, non, ce documentaire !

    Oui, certes.... mais on peut aussi avoir envie de le regarder après avoir lu la "note d'intention" qu'a publiée Jacques Cotta sur son site : http://la-sociale.viabloga.com/news/dans-le-secret-des-licenciements

     

    |....]
    Depuis l’éclatement de la crise, des centaines de milliards ont été déversées pour sauver le système financier. Le corollaire était alors exposé en toute simplicité : en sauvant les banques, les pouvoirs publics sauveraient les entreprises et donc l’emploi… Aujourd’hui les banques ont bien été momentanément sauvées. La spéculation est repartie. Mais les emplois ont massivement été liquidés.
     
    Toutes les couches de la population active sont visées, toutes les professions, tous les âges. Intérimaires, CDD, vacataires, ouvriers, cadres... Les « Vieux » que la politique à l’œuvre voudrait voir travailler plus longtemps sont rejetés au chômage. Les « Jeunes » explosent le triste record des catégories sacrifiées. Un sur quatre en effet ne trouve aucun débouché sur le marché du travail. Au total, durant la seule année 2009, plus de 500 000 travailleurs ont perdu leur travail. Les chiffres à venir, pour 2010 et 2011 laissent présager le pire. Les plans sociaux en effet se succèdent, tout autant dans l’industrie que dans les services. La crise du capitalisme que certains voulaient voir humanisé, ou encore régulé, bât son plein.
     
    Isabelle, Françoise, Marie, Joël, Amide, Mustapha, Henri et tous les autres simplement victimes de la crise ?
     
    La crise, la crise encore et toujours. Mais de quelle crise s’agit-il ? Derrière les chiffres se trouvent des drames humains. Et derrière cette réalité humaine se trouve un système organisé. Certains en pâtissent, d’autres en tirent profit. Les personnages que nous avons rencontrés -ouvriers, patrons, actionnaires- mettent à nue, chacun à leur manière, les mécanismes à l’œuvre. Dans l’industrie, à Continental par exemple, dans le département des Yvelines, où en quelques années les effectifs sont passés de plus de 1500 à moins de 400 ; ou dans les services que les grands groupes ont souvent externalisé, comme à Teleperformance par exemple, entreprise devenue un mastodonte mondial dans le domaine de la téléphonie, qui liquide aujourd’hui centres d’appel et plus de 800 emplois en France. 
     
    Quelle est la situation exacte de ces entreprises qui ferment ? Incapable de maintenir l’emploi, ou au contraire bénéficiaires, mais insuffisamment au goût de leur direction et de leurs actionnaires ? Une telle situation qui condamne l’homme au nom des profits à réaliser est-elle tolérable ? Peut-on accepter que les emplois soient liquidés ici et que les entreprises soient délocalisées de l’autre côté de la méditerranée où sont embauchés des ouvriers sous-payés? Qu’en disent responsables d’une part, travailleurs licenciés ou menacés de l’autre ? Quel avenir pour ceux que nous avons rencontrés ? Emploi ou assistance ? Travail ou aide momentanée ? Comment comprendre la revendication syndicale pour « des primes de départ plus élevées », et non tout simplement pour « le maintien du boulot sur place », notamment dans les entreprises bénéficiaires ? Que penser d’une organisation politique et sociale qui produit de telles situations ? Ce sont ces questions notamment qui sont traitées dans ce documentaire en donnant la parole aux principaux concernés…"
    Moi, parfois, j'ose dire que je voudrais être journaliste, une vraie, avec une carte de presse... oui, mais une journaliste comme Jacques Cotta, qui porte son regard là où il faut le poser....
     
  • Vive le grec ( et le latin)!

    Oui, je sais, je suis hors-sujet sur ce blog, mais quand même.... c'est aussi un peu dans le sujet....

    Je mets en-dessous juste les commentaires de mes amis du Camardou (http://carmadou.blogspot.com/).( où il vous faut lire le dernier billet à propos deKareem Amer, qui prend des risques, lui, en blogguant...).  Au départ, c'est juste une private joke, mais c'est trop délicieux pour que chacun n'en profite pas.... et puis ça détend les méninges après la lecture du dernier texte de Frédéric Lordon.

    Dette :

    D'où vient la dette,d'après le dictionnaire historique
    Dette n.f d'abord "dete" (1160)est issu du latin debita, neutre pluriel de débitum "ce qui est dû" est le participe passé neutre substantivé de debere (-> devoir)

    Donc elle vient du latin CQFD

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  • Frédéric Lordon: y'a de la cata à l'horizon...

    Il fait froid, il neige... Bonne raison pour lire le dernier texte de Frédéric Lordon, un texte en date du 2 décembre, là sur son blog: http://blog.mondediplo.net/2010-12-02-Ne-pas-detruire-les-banques-les-saisir.

    Il y a toujours plusieurs façons de lire un texte, d'être attentif à tel ou tel passage, suivant ce que le lecteur a lu avant, ses interrogations, ce qu'il sait déjà de l'auteur...

    Moi, ce que j'ai toujours gardé dans l'esprit depuis Mars 2009, c'est un passage de l'interview qu'il m'avait accordée et qui disait en substance que, s'il y avait eu à l'automne 2008 krach bancaire généralisé, on aurait eu intérêt à avoir stocké les sacs de patates dans sa baignoire, parce que pour retirer ses sous à la banque, faudrait pas y compter...

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  • La dette publique, elle vient d'où??

    J'ai beau tenter de me mettre au tricot et vouloir renoncer à m'intéresser à l'économie, donc à la politique, je n'y arrive toujours pas.... et je finis même par regretter de ne plus poser mes petites questions naïves à des économistes histoire de comprendre...

    Mais heureusement, Jean Gadrey est là et répond à mes petites questions candides sans que je lui pose même la question... Sur son blog, il a fait carrément un petit truc hyper pédago. Comme il l'explique, c'est la fin d'une conférence qu'il a faite...

    Un extrait ? "Le mécanisme infernal de la dette, tel qu’il fonctionne depuis les années 1980, peut se résumer très simplement selon une séquence en quatre temps".... Eh eh....alléchant, non? Eh bien la suite est là: http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2010/11/24/sur-les-dettes-publiques-en-france-et-en-europe/

    Bonne lecture !

    Et puis là ce soir, je n'ai pas le temps de me réécouter 3 interviews de Lordon, mais j'ai la sombre impression qu'on peut faire des liens avec son interview iconoclaste dans Des Sous... Bon, si je me trompe, vous aurez au moins eux le plaisir de réécouter Lordon...parce que c'est un plaisir...... C'est là : http://dsedh.free.fr/emissions_passees.htm, les 167-168-169, que vous pouvez au choix écouter ou lire ( écouter, c'est mieux...)

  • Frédéric Lordon:Crise européenne, deuxième service...

    Bon bon bon, je n'ai pas bien le temps de relayer les beaux textes que je lis en commentant un peu...Mais il y a quelques jours, j'avais lu la première partie d'un noveau texte de Frédéric Lordon que l'on trouve sur son blog là : http://blog.mondediplo.net/2010-11-08-Crise-europeenne-deuxieme-service-partie-1

    J'attendais avec une très vive impatience la deuxième partie, et elle est là : http://blog.mondediplo.net/2010-11-15-Crise-europeenne-deuxieme-service-partie-2

    Eh bien j'avais déjà adoré la première partie, mais alors la deuxième !!! Il faudrait lire le texte de Lordon à petites doses, un peu chaque jour, sans se laisser entraïner par son style flamboyant...., parce que tout a une portée hallucinante ... et qu'il en arrive aussi à la question de la démocratie, qui in fine, pour moi, est la question centrale si on veut s'intéresser la la question sociale, dans le contexte général qui est celui du temps présent...

    Je ne vous mets qu'un bout, peut-être pas absolument clair si on n'a pas lu ce qui précède, mais bon.... Si j'ai le temps, je reviendrai sur le papier de Lordon...

    Mais surtout, lisez-le !!! en entier !! et à petites doses... Une dose de Lordon pendant 15 jours, ça dégage les neurones, j'en suis sûre... Et faites tourner ce papier...

     

    "Le mouvement d’ensemble est très réussi et sa cohérence interne n’est pas contestable. Mais on peut aussi ne pas vouloir de cette cohérence-là, spécialement si l’on considère que, les règles étant faites pour complaire aux marchés et les marchés pour faire respecter les règles, la subordination à la financiarisation apparaît en définitive comme l’unique principe directeur du modèle européen de politique économique. Or le groupe des créanciers internationaux réclame de la politique économique des orientations par construction hétérogènes, et en fait même antagonistes à celles qui correspondraient aux intérêts des communautés politiques nationales. Plus encore que la réforme des retraites, la volte-face des politiques économiques européennes, passant d’un coup de la relance à l’austérité, montre assez clairement l’éviction des impératifs économiques et sociaux internes de l’activité à soutenir par l’injonction externe de la valeur des titres souverains à maintenir, et fait apparaître comme jamais cette anomalie politique sans précédent à l’ère (supposée) démocratique, en quoi consiste la subordination des politiques publiques à une communauté tierce qui n’est pas celle du contrat social [11] !" "