C'est un documentaire de Jacques Cotta, un ancien invité de Des Sous, et un journaliste qui a toute l'estime de Pascale. C'est une bonne raison de le regarder, non, ce documentaire !
Oui, certes.... mais on peut aussi avoir envie de le regarder après avoir lu la "note d'intention" qu'a publiée Jacques Cotta sur son site : http://la-sociale.viabloga.com/news/dans-le-secret-des-licenciements
 
|....]
Depuis l’éclatement de la crise, des centaines de milliards ont été  déversées pour sauver le système financier. Le corollaire était alors  exposé en toute simplicité : en sauvant les banques, les pouvoirs  publics sauveraient les entreprises et donc l’emploi… Aujourd’hui les  banques ont bien été momentanément sauvées. La spéculation est repartie.  Mais les emplois ont massivement été liquidés.
 
Toutes les couches de la population active sont visées, toutes les  professions, tous les âges. Intérimaires, CDD, vacataires, ouvriers,  cadres... Les « Vieux » que la politique à l’œuvre voudrait voir  travailler plus longtemps sont rejetés au chômage. Les « Jeunes »  explosent le triste record des catégories sacrifiées. Un sur quatre en  effet ne trouve aucun débouché sur le marché du travail. Au total,  durant la seule année 2009, plus de 500 000 travailleurs ont perdu leur  travail. Les chiffres à venir, pour 2010 et 2011 laissent présager le  pire. Les plans sociaux en effet se succèdent, tout autant dans  l’industrie que dans les services. La crise du capitalisme que certains  voulaient voir humanisé, ou encore régulé, bât son plein.
 
Isabelle, Françoise, Marie, Joël, Amide, Mustapha, Henri et tous les autres simplement victimes de la crise ?
 
La crise, la crise encore et toujours. Mais de quelle crise  s’agit-il ? Derrière les chiffres se trouvent des drames humains. Et  derrière cette réalité humaine se trouve un système organisé. Certains  en pâtissent, d’autres en tirent profit. Les personnages que nous avons  rencontrés -ouvriers, patrons, actionnaires- mettent à nue, chacun à  leur manière, les mécanismes à l’œuvre. Dans l’industrie, à Continental  par exemple, dans le département des Yvelines, où en quelques années les  effectifs sont passés de plus de 1500 à moins de 400 ; ou dans les  services que les grands groupes ont souvent externalisé, comme à  Teleperformance par exemple, entreprise devenue un mastodonte mondial  dans le domaine de la téléphonie, qui liquide aujourd’hui centres  d’appel et plus de 800 emplois en France. 
 
Quelle est la situation exacte de ces  entreprises qui ferment ? Incapable de maintenir l’emploi, ou au  contraire bénéficiaires, mais insuffisamment au goût de leur direction  et de leurs actionnaires ? Une telle situation qui condamne l’homme au  nom des profits à réaliser est-elle tolérable ? Peut-on accepter que les  emplois soient liquidés ici et que les entreprises soient délocalisées  de l’autre côté de la méditerranée où sont embauchés des ouvriers  sous-payés? Qu’en disent responsables d’une part, travailleurs licenciés  ou menacés de l’autre ? Quel avenir pour ceux que nous avons  rencontrés ? Emploi ou assistance ? Travail ou aide momentanée ? Comment  comprendre la revendication syndicale pour « des primes de départ plus  élevées », et non tout simplement pour « le maintien du boulot sur  place », notamment dans les entreprises bénéficiaires ? Que penser d’une  organisation politique et sociale qui produit de telles situations ? Ce  sont ces questions notamment qui sont traitées dans ce documentaire en  donnant la parole aux principaux concernés…"
Moi, parfois, j'ose dire que je voudrais être journaliste, une vraie, avec une carte de presse... oui, mais une journaliste comme Jacques Cotta, qui porte son regard là où il faut le poser....