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Ca m'agace ! - Page 11

  • Pourquoi les banques sont bien heureuses des politiques de rigueur qu'on nous impose....

    Waouh !!! Je viens de comprendre quelque chose!!!!

    Je vous raconte..... Je me disais par devers moi que je ne comprenais pas pourquoi les marchés poussaient à des politiques de rigueur pour réduire la dette, vu que la dette, ça peut être super intéressant à acheter puisque ça rapporte des intérêts ( et puis assez sûrs jusqu'à maintenant...). Et p't'être bien que j'ai trouvé une explication dans un article remarquable de Martine Orange et Laurent Mauduit : je leur pique un passage de leur article:

    "[...] Protégées par les Etats, qui s'interdisent d'avoir la moindre visibilité sur la situation exacte des banques et encore plus de faire le ménage entre les établissements sains et les autres, ces dernières continuent à faire payer à l'ensemble de l'économie leurs errements passés. Après avoir transmis la charge de la crise financière aux Etats, elles s'érigent en professeur de vertu budgétaire auprès des gouvernements. La charge n'est pas désintéressée: conscientes qu'elles vont avoir besoin de lever énormément de capitaux pour renforcer leurs fonds propres sur des marchés très encombrés – Etats, collectivités locales, entreprises ont aussi besoin de se financer –, elles tentent d'évincer les Etats, concurrents dangereux car les plus crédibles, du marché de la dette. Selon les estimations de l'Independent credit view, une agence de notation suisse, le système bancaire européen a un besoin de financement de 1.500 milliards d'euros d'ici à fin 2011. "

    Je traduis. Les banques ont failli couler. La situation de crise engendrée a nécessité l'intervention des Etats, qui du coup ont dépensé plus qu'ils ne gagnaient, d'où creusement de la dette. Une fois que la crise suscitée par les errements de la finance a bien mis les Etats dans la mouise, les banques, qui sont encore dans une situation délicate en fait,  travaillent à imposer des politiques de rigueur pour pouvoir récupérer les sous qui, naturellement, iraient plutôt se placer sur de la dette d'Etat...

    Trop fort, ça !!! Je sais bien que j'ai sans doute la vue un peu courte ( mais elle devient de plus en plus courte ces derniers temps!! Peut-être l'effet du bonnet phrygien qui me tombe un peu dans les mirettes depuis que je l'ai sorti de mon placard....), mais que le gouvernement sacrifie le peuple ( les dépenses de l'Etat, qui regroupent notamment toutes les aides sociales de l'Etat, APL,RSA ou l'aide aux adultes handicapés (AAH) par exemple, vont être réduites) sur l'autel des intérêts de la banque, moi, j'avoue, ça me scie un peu... Enfin non, ça ne me scie pas, parce que ça voudrait dire que je reste comme deux ronds de flan...non non non!!! Ca me met carrément colère.... Et justement, il s'appelle comment, l'article de Martine Orange et Laurent Mauduit?? "Les raisons de la colère". On le trouve là http://www.mediapart.fr//journal/france/260510/crise-les-raisons-de-la-colere#, et vous verrez ( si vous êtes abonnés...), en quatre pages, des raisons de la colère, il y en a !!

  • Il faut des riches !

    Ce qui est bien, c'est que parfois sourd des profondeurs de la logorrhée bisournousesque des néolibéraux l'expression benoîte de la réalité de leur pensée.... On a ainsi eu récemment une petite pépite de de Kerdrel, éditorialiste au Figaro. C'était le 13 Avril dernier.

    C'était un article intitulé "Arrêtez de tirer sur les riches" et il faudrait le faire lire à tous parce qu'il souligne bien la vision aristocratique  qui  sous-tend le propos... et que du coup, on pourrait avoir envie de prendre l'injonction du titre à rebours.... Parce qu'Yves de Kerdrel , lui, il ne s'est pas laissé enfumer par l'idée selon laquelle la notion de "classes sociales " serait obsolète et que nous serions tous dans la même galère! Non non, il y a bien une frange de la société qui est censée tirer toute le reste de celle-ci.... et on aurait besoin d'elle pour alimenter les caisses des organismes sociaux pour les gueux qui n'en méritent pas tant, payer des impôts et ... consommer... Ce sont les meilleurs d'entre nous ( aristoi, en grec ancien...); il nous sont nécessaires...

    Mince alors !!! On n'aurait pas dû couper la tête aux aristocrates pendant la Révolution !!! Ils tiraient la consommation, créaient de l'emploi, favorisaient la croissance en somme, et puis ils faisaient quelques dons aux pauvres...Sans eux, pas de laquais, pas de porteurs de chaises, de conducteurs de carrosse, de musiciens pour les fêtes, de tapissiers, de décorateurs, de faïenciers, de peintres, de cuisiniers.... On s'est trompé !!! On n'aurait pas dû faire la Révolution ! 

    Allez, Monsieur de Kerdrel : qu'ils aillent à Gstaad ou Monaco !

    ... Ils se sont bien réfugiés à Coblence en d'autres temps moins propices pour eux, le jour où les gueux ont pris conscience de l' inutilité de ceux-ci et de leur puissance à eux....

    Le best-off du texte de de Kerdrel est en-dessous ( je vous laisse le plaisir d'en découvrir la saveur profonde, notamment le fait que l'éditorialiste du Fig n'a pas encore compris que nous vivions dans une économie ouverte... Il date un peu, ce monsieur...). Le texte en entier est là : http://michel-montignon.blogspot.com/2010/04/arretez-de-tirer-sur-les-riches.html

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  • Il n'y a plus d'"Idées" à RFI : Benoît Ruelle s'est tu...

    Je partage avec vous ce billet que j'ai écrit sur mon blog de Médiapart. De beaux moments de radio à écouter, pour vous, avec des invités que j'avais dans un coin de l'oeil... A écouter en streaming ou à télécharger... Et si je n'avais pas ici ma casquette d'intervieweuse plutôt éco/socio/politique, j'aurais pu mettre bien d'autres liens: fouillez les archives, vous verrez ! Un très beau travail - brutalement interrompu....

    Bonne écoute à vous !

    ***

     Ca fait drôle quand, un dimanche, l'oreille trop inattentive à ce qui se dit sur RFI pour cause de travail intellectuel dominical intercepte malgré tout ces quelques mots qui disaient en substance: "Comme j'en avais prévenu les auditeurs voici quelques semaines, c'est ma dernière émission. Vous pouvez rester en contact avec moi en m'écrivant à benoit.ruelle@..."

    Quoi, l'animateur nous quitte sans nous donner rendez-vous pour une nouvelle aventure?? Quoi, une simple adresse personnelle??

    Vite le clavier !! Comprendre... Benoît Ruelle, Benoît Ruelle?? Oui, c'est Idées, l'émission sur la pensée contemporaine... Mais il ne semble pas avoir l'âge de la retraite, ce monsieur... Alors quoi???


    Et on tombe rapidement sur cela, dans l'Huma du 6 Juillet 2009 : "Pour Benoît Ruelle, producteur de l’émission hebdomadaire Idées sur l’antenne de RFI, la nomination de Pouzilhac est une erreur de casting. « Il vient du groupe Havas, il vient d’un monde étranger au service public, à ses moeurs. » Pouzilhac? Le PDG de RFI... Et une partie de l'affaire est là, http://www.rfi.fr/radiofr/editions/082/edition_80_20070429.asp, dans l'article de l'Huma, probablement...

    Si j'étais journaliste, si j'avais le temps, je remonterais le fil de l'info, je regarderais à nouveau l''affaire RFI", les suppressions de postes, de langues dans lesquelles était diffusée RFI, qui "saute" après quelles prises de position...J'irais interviewer Benoît Ruelle, et puis d'autres.... Et peut-être lancerais-je une alerte auprès de mes confrères, auprès du public...


    Mais je n'ai pas bien le temps, là....Et Benoît Ruelle s'est tu, hier, à 18h.

    Ce qu'il faisait, Benôit Ruelle??

    En vrac, dans ce que j'ai trouvé dans les archives de RFI (dans le désordre, et avec mes petites préférences...):

    Robert Castel, sociologue: http://www.rfi.fr/radiofr/editions/082/edition_80_20090830.asp
    Dany-Robert Dufour, philosophe: http://www.rfi.fr/radiofr/editions/082/edition_80_20090503.asp
    Ignacio Ramonet, journaliste : http://www.rfi.fr/radiofr/editions/082/edition_80_20090816.asp
    Emmanuel Todd, démographe : http://www.rfi.fr/radiofr/editions/082/edition_80_20081123.asp
    Jean Ziegler, sociologue : http://www.rfi.fr/radiofr/editions/082/edition_80_20081019.asp
    Danièle Linhardt, sociologue, http://www.rfi.fr/radiofr/editions/082/edition_80_20090215.asp
    Marcel Gauchet, philosophe; http://www.rfi.fr/radiofr/editions/082/edition_80_20071223.asp
    Christian Salmon, CNRS : http://www.rfi.fr/radiofr/editions/082/edition_80_20071125.asp
    Philippe d'Iribane, CNRS: http://www.rfi.fr/radiofr/editions/082/edition_80_20070429.asp

    On peut remonter les archives jusqu'en Novembre 2006, écouter, télécharger... J'ai vu passer les noms aussi de Amin Maalouf, Debray, Semprun, Boltanski, Todorov, Kristeva, Rosanvallon, Nora, Virilio, entre autres, entre autres....

    Il faisait juste cela, Benoît Ruelle, faire vivre la pensée contemporaine en s'en faisant le relais, juste cela, vivifier le débat... donc la démocratie..

    Son adresse email ? Après l'arobase, c'est yahoo.fr qu'il faut ajouter....

    Il nous l'a donnée, dimanche, comme une bouée à la mer...

  • Chômeur?? Eh bien tu y es pour longtemps !!

    Il faut désespérer Billancourt !

    Oui, il le faut !

    Dire la vérité.

    Entière.

    Parce que les médias classiques ont bien fini par le dire, que le chômage avait augmenté.... Mais certains journalistes ne doivent pas lire Mediapart ou pas lire les rapports de l'OFCE.... Parce que ce qui apparaît dans le dernier rapport de l'OFCE «L'impact de la crise sur la pauvreté» que Mathieu Magnaudeix de Mediapart dévoilait le 23 Février dernier, c'est que ceux qui sont devenus chômeurs lors de la crise, ils ne sont pas près de retrouver du travail....

    Je pille Mathieu Magnaudeix :

    "L'OFCE prévoit que «le nombre de chômeurs de très longue durée ne cessera d'augmenter jusqu'à la fin 2012». Le taux de chômage devrait osciller entre 9,4 et 10,4% en 2012. Donc au mieux, il stagnera. Mais le scénario d'une augmentation n'est pas exclu. Tout dépendra en fait des gains de productivité des entreprises. Si, quand l'activité redémarre, les entreprises réorganisent leur production et investissent dans des machines plus performantes sur un rythme plus soutenu qu'au cours des années précédentes, elles risquent d'ajuster encore davantage les effectifs...

    Sur la base des données mensuelles du chômage collectées par Pôle emploi et de l'activité dans les différents secteurs de l'économie, l'OFCE a calculé le nombre de chômeurs en décembre 2012: il pourrait être de 3 millions, ce qui évaudrait à 3,9 millions de chômeurs inscrits à Pôle emploi et tenus de faire des recherches actives. Surprise: le pic ne sera atteint qu'en juin 2011. «C'est dire les effets d'inertie sur le marché de l'emploi après une crise de cet ampleur, explique Marion Cochard. Malheureusement, les gens qui ont perdu leur emploi au plus fort de la crise risquent de basculer vers le chômage de longue durée.» Si le pic des demandeurs d'emplois de moins de 3 mois et de 3 à 6 mois a d'ores et déjà été atteint, il reste encore à venir dans toutes les autres catégories, dont les effectifs auront gonflé de façon spectaculaire (tableau). Ainsi, en 4 ans (janvier 2008-décembre 2012), le nombre de demandeurs d'emploi recherchant un emploi depuis plus d'un an augmenterait de 594.000. Des personnes durablement éloignées du marché du travail, confrontées au fort risque de ne rien retrouver...

      
     
     
    Voilà... Fin de citation !
    Mais quitte à avoir des ennuis avec Mediapart, je vous mets cela, un extrait d'un superbe article de mon autre admiration, Laurent Mauduit, un article du 25 Janvier dernier

    " Le poids de la crise n'a donc pas été le même d'un pays à l'autre. Mais si l'on en vient plus précisément au cas de la France, il est possible d'être encore plus précis : le gouvernement a tout fait pour que le poids de la crise porte sur les salariés et plus généralement sur les ménages et surtout pas sur les entreprises. Pour celles-ci, la crise a certes eu des effets indéniables, comme le met en évidence le graphique ci-dessous.

     

     

    Dans le partage des richesses créées par les entreprises – ce que les experts appellent la valeur ajoutée –, le gouvernement a en effet tout fait pour qu'il s'effectue à l'avantage du capital et au détriment des salaires. Le taux de marge des entreprises a donc baissé au plus fort de la crise (et pour les petites entreprises, beaucoup plus fortement que ne le suggère le graphique), mais la tendance n'a été que passagère. Et dès début 2009, en pleine crise, le taux de marge est reparti à la hausse et devrait atteindre d'ici la fin du premier semestre des niveaux... historiques, du fait en particulier des gains de productivité. Et aussi de la suppression de la taxe professionnelle, qui doperait ce taux de marge de 0,8 point.

     

    Au total, donc, les entreprises ont globalement été épargnées. Mais ni l'emploi, ni le pouvoir d'achat. Autrement dit, le gouvernement a fait le choix d'un ajustement... social. "

     

    Oui, il faut désespérer Billancourt !!

     Et s'abonner à Mediapart.... Si vous étiez abonné, vous auriez appris aujourd'hui que François Pérol, le récent patron du groupe Banques Populaires-Caisses d'épargne et ancien secrétaire général adjoint de la présidence de la République française, voit son salaire augmenter de 200%.... Elle est pas belle, la vie??!

     

    PS: si vous voulez les articles de Mathieu Magnaudeix et Laurent Mauduit, je peux vous les envoyer ( ça, j'ai le droit...): il faut m'envoyer un email avec mon prénom, mettre un point, puis mon nom, arobase- et ensuite vous écrivez le mot qui veut dire "libre" en anglais, point puis fr.

  • La mort du juge d’instruction… Pour quelle justice ? : jeudi 4 février- France 2 -22h50

    Un lecteur de ce blog m'a donné un lien permanent vers l'émission superbe de Kathleen Evin avec Serge Portelli: lien là ! Merci à lui !!

    Et dans la série "intéressons-nous à la justice...", moi si j'étais vous, je regarderais France 2 Jeudi qui vient, le 4 Février, à 22h50.  « La mort du juge d’instruction, pour quelle justice », de Jacques Cotta,  un ancien interviewé de Des Sous que j'apprécie beaucoup... A mon avis, ça va valoir le coup !!

    Tiens, je ne crois pas avoir entendu parlé de l'affaire Clearstream, aujourd'hui... Mais je m'égare.... Ce problème n'a aucun rapport....

    Durée: 1 h- lire la suite pour présentation officielle France 2

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  • Copenhague : l'échec, bien sûr !

    Je n'ai pas suivi de près ce qui se passait à Copenhague, je l'avoue.... Pourquoi? Parce que je n'en attendais pas grand chose si on prenait en compte le fait que le protocole de Kyoto avait choisi de créer une bourse des "droits à polluer", c'est-à-dire avait choisi des solutions de marché à un problème qui me semblait plutôt réglable par la contrainte législative et les taxes... Et puis je n'aime pas qu'on m'"oblige" à sauter sur ma chaise en criant "climat climat" alors même qu'on fait semblant de ne pas se rappeler que chaque jour nous devrions sauter sur notre chaise en exigeant que les salariés ne soient pas les victimes de la crise...

    Copenhague, un échec ? Mais que pouvait-on espérer d'autre si on ne mettait pas en lien justement le problème climatique avec ce qu'avait cruellement mis en lumière la crise, si du moins on acceptait de remonter aux sources de celles-ci sans se satisfaire de mettre au pilori les traders ou les paradis fiscaux.... La crise? Déflation salariale organisée, compensée par l'endettement aux Etats-Unis notamment, titrisation, puis crise des subprimes.... mais le 1° élément auquel il faut bien remonter, c'est la déflation salariale... Et pourquoi cette déflation salariale? Pour répondre aux exigences de la compétitivité internationale... ou dit autrement du libre-échange.

    Rien d'étonnant dès lors que les deux grands pays, la Chine et les USA ( la Chine finance la dette des USA par ses exédents commerciaux) qui ont tout intérêt à ce que le système libre-échangiste perdure refusent que leur compétitivité soit grevée par des éléments de contrainte liés à la préservation de l'environnement : les USA par souci défensif, la Chine par souci offensif...

    Quand on acceptera enfin de lier les problèmes, quand les écologistes accepteront peut-être enfin de regarder au-delà du problème environnemental et de le lier  enfin à une analyse réelle de ce qu'est la "mondialisation", on avancera peut-être.

    Copenhague, un échec.... Etonnant? Bah non !!

    Je vous renvoie à un texte de Jacques Nikonoff, porte-parole du M'pep, qui dit sans doute les choses mieux que moi, dans une interview au journal La Terre : http://www.m-pep.org/spip.php?article1561

    Et je ne peux par ailleurs que vous inciter à aller voir le blog de mon ami Aurélien Bernier sur les problèmes des droits à polluer, notamment  : http://abernier.vefblog.net/