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J'ai dû louper un épisode... - Page 28

  • La démocratie sans démos : un débat intéressant sur France Culture

    Je reste un peu en veille sur la seule question qui me semble valoir ces derniers temps : la réalité ou pas de la démocratie dans un contexte de mondialisation ( et d'Union Européenne....).

    Quelque part près de chez moi passait Catherine Colliot-Thélène, professeur de philosophie à l'Université de Rennes 1 qui, me disait-on, avait écrit un livre intitulé La démocratie sans "démos".

    Comme je n'avais pas pu y aller, je me suis quand même renseignée sur le livre, dans l'idée que peut-être, je pourrais aller interviewer cette philosophe, ou trouver dans son livre les débuts d'une piste à suivre...

    En furetant, j'ai trouvé cela : http://www.laviedesidees.fr/Peuple-et-democratie.html ( un long texte sur le livre qui en fait sentir la teneur),et cela (http://www.fabula.org/actualites/c-colliot-thelene-la-democratie-sans-demos_48734.php), très court. 

    Mais ce que je vous invite à faire, c'est à écouter cette superbe émission de France Culture, http://www.franceculture.fr/emission-la-grande-table-le-peuple-qui-manque-rencontre-entre-mathieu-sapin-et-jeremie-dres-2011-10- avec
    Michael FOESSEL, philosophe.
    Gérard MORDILLAT, écrivain et documentariste.
    Marc WEITZMANN, écrivain et journaliste.

    ( accès direct au player : http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4319391)

    Et il y a vraiment plein de choses à picorer ! Plein ! Qui mériteraient chacune un développement, mais on peut aussi bien écouter et faire résonner dans sa tête. Décidément, Mordillat, par exemple, j'adore !)

  • Laurent Pinsolle : 41 livres pour comprendre la crise.

    On aimerait que certains journalistes travaillent autant que Laurent Pinsolle... Car Laurent a lu et analysé 41 livres dont il nous a livré la teneur au fil de son blog dont je ne rappelerai jamais assez que c'est LE blog qu'il faut suivre ! (www.gaullistelibre.com/). On me dira que Laurent est proche de Nicolas Dupont-Aignan, et qu'il est quand même étonnant de trouver une telle référence sur un blog de Gauche...  Ouaif...en fait, je m'en fiche qu'on ne soit pas du même bord. J'aime les gens qui réfléchissent, mettent en relation, pensent droit, sont droits moralement parlant, et Laurent est de ceux-ci. J'ai, pour lui, la plus haute estime - et en plus de cela, c'est un gars simple et sympa !

    Ces 41 livres, Laurent Pinsolle en a fait la liste là :http://www.gaullistelibre.com/2012/10/41-livres-pour-mieux-comprendre-la-crise.html., avec les liens vers tous les papiers qu'il a faits.  Mais, par crainte que vous ne cliquiez pas...., je la mets en-dessous ( Laurent me pardonnera, j'espère...). Prenez le temps, regardez, lisez ! C'est un travail remarquable !!

     

    "41 livres pour mieux comprendre la crise

    Depuis quatre ans, j’ai publié de nombreux résumés de livres d’économie. Pour faciliter la recherche de ces notes, voici des liens vers l’ensemble de ces papiers :

     
    Les progressistes
     
    Frédéric Lordon
    -        « Jusqu’à quand » : partie 1 et partie 2
    -        « La crise de trop » : partie 1 et partie 2
    Jacques Sapir
    -        « Le nouveau 21ème siècle » : partie 1 et partie 2
    -        « La démondialisation » : partie 1 et partie 2
    -        « Faut-il sortir de l’euro ? » : partie 1 et partie 2
    Jacques Généreux
    -        « La dissociété » : partie 1, partie 2 et partie 3
    -        « La grande régression » : partie 1 et partie 2
    Jean-Claude Michéa, « L’empire du moindre mal » : ici
    Emmanuel Todd, « Après la démocratie » : partie 1 et partie 2
    Paul Jorion :
    -        « L’implosion » : ici
    -        « La crise » : ici
    -        « Le capitalisme à l’agonie » : partie 1, partie 2 et partie 3
    Régis Debray, « L’éloge des frontières » : ici
    C.Landais, T.Piketty et E.Saez, « Pour une révolution fiscale » : partie 1 et partie 2
    Jean-Pierre Chevènement, « Sortir la France de l’impasse » : ici
     
    Les libéraux humanistes
     
    Maurice Allais, « La mondialisation, la destruction des emplois et de la croissance », partie 1, partie 2 et partie 3
    Jean-Luc Gréau :
    -        « La trahison des économistes » : ici
    -        « L’avenir du capitalisme » : partie 1 et partie 2
    Pierre-Noël Giraud, « Le commerce des promesses » : partie 1 et partie 2
    Patrick Artus, « Globalisation, le pire est à venir » : ici
    Gérard Lafay, « 12 clés pour sortir de la crise » : partie 1 et partie 2
    A-J. Holbecq et P. Derudder, « La dette publique, une affaire rentable » : partie 1 et partie 2
    Morad el Hattab et I. Silverschmidt, « La vérité sur la crise » : partie 1, partie 2, partie 3 et partie 4
    Morad el Hattab et P.Jumel, « Kriz. D’une crise à l’autre » : ici
    Christian Saint Etienne, « La fin de l’euro » : partie 1 et partie 2
    Jean-Jacques Rosa, « L’euro, comment s’en débarrasser » : ici
    Alain Cotta, « Sortir de l’euro ou mourir à petit feu » : ici
     
    Un autre regard
     
    Christophe Deloire et Christophe Dubois, « Circus Politicus », partie 1 et partie 2
    Philippe Coussedière, « L’éloge du populisme », partie 1 et partie 2
    Eric Juillot, « La déconstruction européenne », partie 1 et partie 2
    Eric Hazan, « LQR, la propagande au quotidien », ici
     
    Depuis l’étranger
     
    Paul Krugman :
    -        « L’Amérique que nous voulons » : partie 1 et partie 2
    -        « Pourquoi les crises reviennent toujours » : partie 1 et partie 2
    -        « Pour en finir dès maintenant avec la crise » : partie 1, partie 2, partie 3 et partie 4
    Joseph Stiglitz :
    -        « La Grande désillusion » : partie 1, partie 2 et partie 3
    -        « Le triomphe de la cupidité » : partie 1, partie 2 et partie 3
    -        « Le rapport Stiglitz » : partie 1, partie 2, partie 3 et partie 4
    « Le prix des inégalités » : partie 1, partie 2, partie 3 et partie 4
    Robert Reich, « Supercapitalisme » : partie 1 et partie 2
    James Kenneth Galbraith, « La crise économique de 1929 » : partie 1, et partie 2
    Muhammad Yunus, prix Nobel de la paix, « Vers un nouveau capitalisme » : partie 1 et partie 2"
  • Le concept de "compétitivité", arme de guerre contre les salariés.

    Il faut lire l'article du Monde Diplomatique d'Octobre sur la compétitivité.

    Et définitivement, il faut tordre le cou à ce concept qui ne sert que les intérêts des possédants. Car enfin il faudra me dire un jour jusqu'où nous sommes censés aller ( pour ne pas dire descendre...). Parce que pour être compétitif avec les chinois, ça va être dur ( pour les salariés...), et avec les Européens des ex-pays de l'Est tout autant puisque une des raisons de l'élargissement de l'UE à l'Est était bien d'organiser une compétition interne à l'Europe sur le coût du salaire.

    Il va falloir descendre dans la rue, même et y compris si les syndicats n'organisent rien ! Car j'avais déjà prêté l'oreille aux propos de Hollande qui laissaient à penser qu'il visait à une " réforme du marché du travail" ( joyeux concept de droite ), mais alors là, il semblerait qu'il dépasse toutes les limites....

    Je cite un article de Mediapart (http://www.mediapart.fr/journal/france/031012/hollande-sengouffre-dans-la-baisse-du-cout-du-travail): "François Hollande – fait rarissime pour un président de la République – qui s’est rendu à Évian, le 4 septembre, pour le forum des patrons français et allemands organisé par chaque année par Franck Riboud (Danone).

    Devant un aréopage de grands dirigeants, comme Baudouin Prot (BNP Paribas), Frédéric Oudéa (Société générale), Christophe de Margerie (Total), Robert Peugeot (PSA), Luc Oursel (Areva), Thierry Breton (Atos Origin), Jean-François Cirelli (GDF Suez), François Henrot (Rothschild), Jean-Louis Beffa (ex-Saint-Gobain), Jürgen Fitschen (Deutsche Bank), Peter Löscher (Siemens), René Oberman (Deutsche Telekom), Norbert Reithofer (BMW) ou Roland Berger (conseil), le président de la République avait longuement disserté sur la question de la compétitivité française. « C’était un très bon discours », aux dires d'un des participants, étonné d’avoir entendu le chef de l’État parler de la sorte.

    Rappelant son engagement européen, François Hollande leur avait alors expliqué la nécessité pour l’économie française de converger avec le modèle allemand. « Il comprend manifestement les questions macro-économiques », se souvient un autre dirigeant, tout en déplorant son peu d’attention aux grands groupes. Charges alourdissant le coût du travail, modification du droit du travail, flexibilité des salaires et des temps de travail, tout avait été évoqué « avec grand réalisme ».

    Le transfert des prestations familiales, payées aujourd’hui par les cotisations sociales, sur le budget de l’État et financées par la CSG, semblait déjà presque acquis, rapportent des témoins. De même, comme le demande le Medef, il avait évoqué la possibilité de substituer le contrat d’entreprise au contrat de travail classique, dans le cadre de la flexisécurité. « La gauche va faire les réformes que la droite n’a pas la volonté de faire, parce que la gauche a la légitimité pour le faire, nous a-t-il expliqué », raconte un autre témoin.

    [...] Concrètement, dans l’attente du rapport Gallois prévu mi-octobre, l’Élysée réfléchit à baisser le coût du travail en allégeant les cotisations sociales payées par les employeurs et en les transférant vers l’impôt. La piste la plus probable étant une augmentation de la CSG (voir cet article du Monde), équivalant de facto à un transfert de charges des patrons vers l’ensemble des salariés.

    [...] les syndicats de salariés pourraient obtenir certaines concessions sur la taxation du travail précaire, la formation tout au long de la vie ou l’accompagnement des licenciements."

    Commencez à manger des patates pour faire des économies :il va falloir aller dans la rue.

  • Romaric Gaudin : La vraie nature du pacte budgétaire européen

    C'est un article de La Tribune.... écrit par Romaric Gaudin, journaliste financier français, correspondant à Francfort du journal. Et c'est...remarquable ! Du vrai travail d'analyse, de mise en perpective.... enfin bref, du vrai journalisme ! A lire absolument. C'est là: http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20120918trib000720092/la-vraie-nature-du-pacte-budgetaire-europeen.html

    Un apéro avant de lire l'article en entier??

    Le chapeau de cet article : "Le pacte budgétaire européen est un volet seulement de la nouvelle architecture économique européenne. Une architecture qui vise à faire de la zone euro une "zone de stabilité" à l'allemande."

    Le début? : "Ce pacte a un fondement qui détermine sa fonction. Son fondement, c’est la création d’une cohérence économique au sein de la zone euro. Quelle cohérence ? L’application à l’ensemble des 17 pays qui forment l’Union économique et monétaire (UEM) du même modèle économique : celui de la compétitivité externe. Il faut le reconnaître franchement : c’est l’application à la zone euro du modèle allemand."

    La fin? "

    Logique démocratique ?

    Le MES et le pacte budgétaire ont donc une logique basée sur la pensée ordolibérale allemande.  ( note de pascale : Ecouter les émissions faites avec Christian Laval sur le sujet! La clef est là !). Ce courant de pensée, né dans les années 1930 à Fribourg-en-Brisgau et qui a permis le « miracle économique allemand » des années 1950 (mais avec l’appui généreux du plan Marshall), a un autre fondement qui confirme cette analyse : la politique économique ne doit pas dépendre des « passions populaires ». D’où les règles immuables comme la règle d’or et les instances « indépendantes » comme le futur Haut Conseil des Finances Publiques en France.

    Autant de façon d’ôter le contrôle démocratique sur les budgets nationaux. Pour la bonne cause, évidemment. Mais il est piquant de remarquer que c’est la cour de Karlsruhe qui, mercredi dernier, a posé une limite au système en réclamant que le Bundestag donne son avis sur toute augmentation de capital du MES (qui en théorie peut se faire sur simple demande du conseil d’administration). Il est vrai que l’on doit tout prévoir, même l’échec de la stratégie ordolibérale en Europe…"

    J'adore quand les choses sont pensées, clairement exprimées. Du très beau boulot ! Bravo à lui !

  • Traité budgétaire : deux ouvrages pour comprendre

    Bon. Outre les textes mentionnés dans les billets précédents, j'ai trouvé deux ouvrages plus importants que l'on peut se procurer contre (petite) monnaie sonnate et trébuchante.

    Honneur à Patrick Le Hyaric, député européen,  tout d'abord, le premier à avoir dégainé ( un bosseur... comme il avait déjà bossé sur le Two-pack, lui !) : c'est là, et ça coûte 5 euros... Vous saurez tout dans la foulée du Two-pack et du Six-pack, bref, l'ensemble de l'architecture  coercitive que l'Union européenne construit dans notre dos. C'est là : http://www.humanite.fr/content/leurope-des-peuples-nous-appelle.

    Médiapart a lui aussi travaillé, comme d'habitude...C'est un e-book, et ça coûte 3 euros... Problème: je n'ai pas de tablette.... et du coup n'ai pu me l'offrir....C'est là : http://www.mediapart.fr/journal/ebook/tscg

    Il paraît que les Français, si on les consultait, voteraient Oui au TSCG.... Euh...S'ils le lisaient, ils comprendraient le carcan qu'il constitue, le fait que les décisions budgétaires passeront de fait sous la coupe de la Commission européenne, le fait que la rigueur dure est au bout du chemin, le fait qu'aucune politique de gauche ne sera plus désormais possible....Mais pour qu'ils le comprennent, il faudrait qu'on les informe...bref, il faudrait que les journalistes fassent leur devoir..... C'est, malheureusemnt, trop rarement le cas....

  • Aurélien Bernier : le pacte budgétaire , une arme de destruction massive de la souveraineté populaire et de la démocratie représentative.

    tscg,traité budgétaire,aurélien bernier,eurolibéralisme,union européenneQui me suit un peu sait qu'Aurélien Bernier est un de mes chouchous, interviewé plusieurs fois dans Des Sous ou dans J'ai dû...... Il a l'esprit clair et percutant, et j'aime ça !

    Sur son blog, il nous livre un excellent papier sur le TSCG ou traité budgétaire, celui que François Hollande veut faire passer au plus tôt. Et il remet en perspective ce traité dans l'ensemble de la construction européenne, de façon synthétique et claire. C'est le texte d'une intervention qu'il a faite en public à Poitiers, le 18 Septembre dernier. Je pille l'intégralité ci-dessous, en mettant un peu de rouge au passage...

    "Rejeter le TSCG et préparer la sortie de l'eurolibéralisme

    Par Aurélien Bernier, auteur aux éditions Mille et une nuits de « Comment la mondialisation a tué l'écologie » et « Désobéissons à l'Union européenne ».

     

    Après le rejet, en France et aux Pays-Bas, du Traité constitutionnel de 2005 et l'adoption dans la foulée de son clone, le Traité de Lisbonne, on pouvait penser que l'Union européenne avait atteint le fond du trou libéral.

    Qu'après avoir écarté d'un revers de main l'expression démocratique de ses citoyens pour imposer le libre échange et la libre concurrence, elle ne pouvait tomber plus bas.

    Erreur : après avoir touché le fond, elle s'est mise à creuser !

    Ce dont il est question aujourd'hui avec le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), c'est de l'abandon pur et simple du peu qu'il reste de souveraineté populaire dans les Etats membres au profit de Bruxelles.

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