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la tribune

  • Romaric Gaudin : La vraie nature du pacte budgétaire européen

    C'est un article de La Tribune.... écrit par Romaric Gaudin, journaliste financier français, correspondant à Francfort du journal. Et c'est...remarquable ! Du vrai travail d'analyse, de mise en perpective.... enfin bref, du vrai journalisme ! A lire absolument. C'est là: http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20120918trib000720092/la-vraie-nature-du-pacte-budgetaire-europeen.html

    Un apéro avant de lire l'article en entier??

    Le chapeau de cet article : "Le pacte budgétaire européen est un volet seulement de la nouvelle architecture économique européenne. Une architecture qui vise à faire de la zone euro une "zone de stabilité" à l'allemande."

    Le début? : "Ce pacte a un fondement qui détermine sa fonction. Son fondement, c’est la création d’une cohérence économique au sein de la zone euro. Quelle cohérence ? L’application à l’ensemble des 17 pays qui forment l’Union économique et monétaire (UEM) du même modèle économique : celui de la compétitivité externe. Il faut le reconnaître franchement : c’est l’application à la zone euro du modèle allemand."

    La fin? "

    Logique démocratique ?

    Le MES et le pacte budgétaire ont donc une logique basée sur la pensée ordolibérale allemande.  ( note de pascale : Ecouter les émissions faites avec Christian Laval sur le sujet! La clef est là !). Ce courant de pensée, né dans les années 1930 à Fribourg-en-Brisgau et qui a permis le « miracle économique allemand » des années 1950 (mais avec l’appui généreux du plan Marshall), a un autre fondement qui confirme cette analyse : la politique économique ne doit pas dépendre des « passions populaires ». D’où les règles immuables comme la règle d’or et les instances « indépendantes » comme le futur Haut Conseil des Finances Publiques en France.

    Autant de façon d’ôter le contrôle démocratique sur les budgets nationaux. Pour la bonne cause, évidemment. Mais il est piquant de remarquer que c’est la cour de Karlsruhe qui, mercredi dernier, a posé une limite au système en réclamant que le Bundestag donne son avis sur toute augmentation de capital du MES (qui en théorie peut se faire sur simple demande du conseil d’administration). Il est vrai que l’on doit tout prévoir, même l’échec de la stratégie ordolibérale en Europe…"

    J'adore quand les choses sont pensées, clairement exprimées. Du très beau boulot ! Bravo à lui !