Il faut lire l'article du Monde Diplomatique d'Octobre sur la compétitivité.
Et définitivement, il faut tordre le cou à ce concept qui ne sert que les intérêts des possédants. Car enfin il faudra me dire un jour jusqu'où nous sommes censés aller ( pour ne pas dire descendre...). Parce que pour être compétitif avec les chinois, ça va être dur ( pour les salariés...), et avec les Européens des ex-pays de l'Est tout autant puisque une des raisons de l'élargissement de l'UE à l'Est était bien d'organiser une compétition interne à l'Europe sur le coût du salaire.
Il va falloir descendre dans la rue, même et y compris si les syndicats n'organisent rien ! Car j'avais déjà prêté l'oreille aux propos de Hollande qui laissaient à penser qu'il visait à une " réforme du marché du travail" ( joyeux concept de droite ), mais alors là, il semblerait qu'il dépasse toutes les limites....
Je cite un article de Mediapart (http://www.mediapart.fr/journal/france/031012/hollande-sengouffre-dans-la-baisse-du-cout-du-travail): "François Hollande – fait rarissime pour un président de la République – qui s’est rendu à Évian, le 4 septembre, pour le forum des patrons français et allemands organisé par chaque année par Franck Riboud (Danone).
Devant un aréopage de grands dirigeants, comme Baudouin Prot (BNP Paribas), Frédéric Oudéa (Société générale), Christophe de Margerie (Total), Robert Peugeot (PSA), Luc Oursel (Areva), Thierry Breton (Atos Origin), Jean-François Cirelli (GDF Suez), François Henrot (Rothschild), Jean-Louis Beffa (ex-Saint-Gobain), Jürgen Fitschen (Deutsche Bank), Peter Löscher (Siemens), René Oberman (Deutsche Telekom), Norbert Reithofer (BMW) ou Roland Berger (conseil), le président de la République avait longuement disserté sur la question de la compétitivité française. « C’était un très bon discours », aux dires d'un des participants, étonné d’avoir entendu le chef de l’État parler de la sorte.
Rappelant son engagement européen, François Hollande leur avait alors expliqué la nécessité pour l’économie française de converger avec le modèle allemand. « Il comprend manifestement les questions macro-économiques », se souvient un autre dirigeant, tout en déplorant son peu d’attention aux grands groupes. Charges alourdissant le coût du travail, modification du droit du travail, flexibilité des salaires et des temps de travail, tout avait été évoqué « avec grand réalisme ».
Le transfert des prestations familiales, payées aujourd’hui par les cotisations sociales, sur le budget de l’État et financées par la CSG, semblait déjà presque acquis, rapportent des témoins. De même, comme le demande le Medef, il avait évoqué la possibilité de substituer le contrat d’entreprise au contrat de travail classique, dans le cadre de la flexisécurité. « La gauche va faire les réformes que la droite n’a pas la volonté de faire, parce que la gauche a la légitimité pour le faire, nous a-t-il expliqué », raconte un autre témoin.
[...] Concrètement, dans l’attente du rapport Gallois prévu mi-octobre, l’Élysée réfléchit à baisser le coût du travail en allégeant les cotisations sociales payées par les employeurs et en les transférant vers l’impôt. La piste la plus probable étant une augmentation de la CSG (voir cet article du Monde), équivalant de facto à un transfert de charges des patrons vers l’ensemble des salariés.
[...] les syndicats de salariés pourraient obtenir certaines concessions sur la taxation du travail précaire, la formation tout au long de la vie ou l’accompagnement des licenciements."
Commencez à manger des patates pour faire des économies :il va falloir aller dans la rue.