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compétitivité

  • En finir avec l'Europe, sous la direction de Cédric Durand

    Laurent Pinsolle en avait déjà parlé ( ), mais comme vous avez forcément mis le blog de Laurent dans vos favoris vue la pub éhontée que lui fait, je me suis dit que ce n'était pas la peine de relayer... mais quand même, au cas où cela vous aurait échappé, il y a un nouveau billet sur le même livre sur Marianne2, qui reprend un billet de Coralie Delaume.... Et c'est .

    Pour les très pressés qui n'auraient pas le temps de lire les billets en entier, je vole à Coralie Delaume un extrait de son billet... mais moi, je crois qu'il faut lire le billet en entier, + celui de Laurent Pinsolle, + le livre....Mais bon....

    " [...]

    L’autre point fort d’En finir avec l’Europe réside dans la charge contre la monnaie unique européenne, rare à gauche. Or les arguments développés par Wolfgang Streeck et, plus encore, par Costas Lapavistas, prouvent le bien-fondé d’une critique marxiste de l’euro, au-delà des traditionnelles vitupérations contre le« néolibéralisme européen ».
     
    L’ouvrage le rappelle à plusieurs reprises : la mise en place de l’euro a signé le début d’un long processus de transfert de la plus-value du travail vers le capital. Pour deux raisons principales. D’abord, l’introduction de l’euro a rendu impossible toute correction des écarts de compétitivité entre pays par le biais de ces dévaluations qui, auparavant, étaient largement utilisées par les pays du Sud. Ensuite, les critères de « convergence budgétaire » n’ont cessé de s’ajouter les uns aux autres, de ceux de Maastricht en 1992, à l’introduction de la règle d’or par le Pacte budgétaire européen en 2012. Dès lors, sans même disposer des avantages que pourrait présenter un budget fédéral européen, les politiques budgétaires nationales se trouvent ficelées. Et comme l’écrit Lapavistas, « avec de telles contraintes, la compétitivité des pays membres de la zone ne repose plus que sur une seule variable : le travail ».

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  • Le concept de "compétitivité", arme de guerre contre les salariés.

    Il faut lire l'article du Monde Diplomatique d'Octobre sur la compétitivité.

    Et définitivement, il faut tordre le cou à ce concept qui ne sert que les intérêts des possédants. Car enfin il faudra me dire un jour jusqu'où nous sommes censés aller ( pour ne pas dire descendre...). Parce que pour être compétitif avec les chinois, ça va être dur ( pour les salariés...), et avec les Européens des ex-pays de l'Est tout autant puisque une des raisons de l'élargissement de l'UE à l'Est était bien d'organiser une compétition interne à l'Europe sur le coût du salaire.

    Il va falloir descendre dans la rue, même et y compris si les syndicats n'organisent rien ! Car j'avais déjà prêté l'oreille aux propos de Hollande qui laissaient à penser qu'il visait à une " réforme du marché du travail" ( joyeux concept de droite ), mais alors là, il semblerait qu'il dépasse toutes les limites....

    Je cite un article de Mediapart (http://www.mediapart.fr/journal/france/031012/hollande-sengouffre-dans-la-baisse-du-cout-du-travail): "François Hollande – fait rarissime pour un président de la République – qui s’est rendu à Évian, le 4 septembre, pour le forum des patrons français et allemands organisé par chaque année par Franck Riboud (Danone).

    Devant un aréopage de grands dirigeants, comme Baudouin Prot (BNP Paribas), Frédéric Oudéa (Société générale), Christophe de Margerie (Total), Robert Peugeot (PSA), Luc Oursel (Areva), Thierry Breton (Atos Origin), Jean-François Cirelli (GDF Suez), François Henrot (Rothschild), Jean-Louis Beffa (ex-Saint-Gobain), Jürgen Fitschen (Deutsche Bank), Peter Löscher (Siemens), René Oberman (Deutsche Telekom), Norbert Reithofer (BMW) ou Roland Berger (conseil), le président de la République avait longuement disserté sur la question de la compétitivité française. « C’était un très bon discours », aux dires d'un des participants, étonné d’avoir entendu le chef de l’État parler de la sorte.

    Rappelant son engagement européen, François Hollande leur avait alors expliqué la nécessité pour l’économie française de converger avec le modèle allemand. « Il comprend manifestement les questions macro-économiques », se souvient un autre dirigeant, tout en déplorant son peu d’attention aux grands groupes. Charges alourdissant le coût du travail, modification du droit du travail, flexibilité des salaires et des temps de travail, tout avait été évoqué « avec grand réalisme ».

    Le transfert des prestations familiales, payées aujourd’hui par les cotisations sociales, sur le budget de l’État et financées par la CSG, semblait déjà presque acquis, rapportent des témoins. De même, comme le demande le Medef, il avait évoqué la possibilité de substituer le contrat d’entreprise au contrat de travail classique, dans le cadre de la flexisécurité. « La gauche va faire les réformes que la droite n’a pas la volonté de faire, parce que la gauche a la légitimité pour le faire, nous a-t-il expliqué », raconte un autre témoin.

    [...] Concrètement, dans l’attente du rapport Gallois prévu mi-octobre, l’Élysée réfléchit à baisser le coût du travail en allégeant les cotisations sociales payées par les employeurs et en les transférant vers l’impôt. La piste la plus probable étant une augmentation de la CSG (voir cet article du Monde), équivalant de facto à un transfert de charges des patrons vers l’ensemble des salariés.

    [...] les syndicats de salariés pourraient obtenir certaines concessions sur la taxation du travail précaire, la formation tout au long de la vie ou l’accompagnement des licenciements."

    Commencez à manger des patates pour faire des économies :il va falloir aller dans la rue.

  • La logique de la "compétitivité" menée jusqu'au bout...

    Ouf ! Je ne suis pas la seule à penser que dès que l'on accepte la logique de la "compétitivité", on fonce dans le mur.... Je me sens moins seule...C'est là, http://simplyleft.wordpress.com/2012/07/12/competitivite-ad-nauseam/, et ça débouche sur une videao de Nikonoff sur la Charte de la Havane ( à écouter si vous ne connaissez pas, ce qui serait un tort parce qu'une interview de Des Sous existe sur ce sujet depuis Octobre 2006)

    C'est un certain Marc qui tient ce blog qu'il me semble valoir le coup de suivre...

  • "Compétitivité", qu'ils disent tous...

    Bon..je manque de billes intellectuelles pour bien argumenter, mais tout de même, je sens bien qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans le concept de "compétitivité"... Parce que si on se plie à cette exigence présentée comme l'alpha et l'oméga de toute politique économique, on va de toute évidence dans le mur... Evidemment on me rétorquera qu'il suffit d'être dans l'innovation, de savoir proposer des produits de meilleure qualité, répondant mieux aux besoins des clients... Je n'y crois pas ! La preuve par Renault qui va ouvrir une nouvelle usine à Tanger si j'ai bien compris....une énorme usine... Ils n'ont pas innové, nos ingénieurs, chercher à répondre mieux aux désirs des clients???

    Bon. Soyons plus clair. Celui qui avance le mot "compétitivité" est nécessairement d'accord avec le libre-échange, c'est à dire la mise en compétition de tous contre tous, et soyons clair là aussi, au détriment des salariés jamais assez flexibles et peu chers. En somme, qui utilise ce mot est d'accord avec le cadre de la mondialisation libérale.

    En ce sens, N. Sarkozy me hérisse le poil ( mais ce n'est pas un scoop...), et F. Hollande m'agace profondément ( malheureusement, ce n'est pas un scoop non plus...).