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Démocratie - Page 5

  • Analyse de Jacques Sapir sur le coup de force de la BCE contre Chypre

    C'est là : http://russeurope.hypotheses.org/1065, à lire en entier.

    Extrait ci-dessous :

    [...]Le message envoyé par Mario Draghi est donc le suivant : ou vous vous pliez à ce que NOUS avons décidé ou vous en subirez les conséquences. Ce n’est pas seulement un message, c’est un ultimatum. On mesure ici que toutes les déclarations sur le « consensus » ou l’« unanimité » qui aurait présidé à la décision de l’Eurogroupe ne sont que des masques devant ce qui s’avère être un Diktat.

    Mais il y a un message dans le message. Mario Draghi vient, d’un seul geste, de faire sauter la fiction d’une décision collective au sein de la BCE, car le Président de la Banque Centrale de Chypre n’a pas donné son accord. Les règles n’ont ainsi même pas été respectées. Il vient, ensuite, d’affirmer au reste du monde que les décisions ne sont pas prises par l’Eurogroupe ou l’Union Européenne mais par lui et lui seul, fonctionnaire désigné et non élu, irresponsable au sens le plus politique du terme. La nature profondément tyrannique des institutions mises en place dans le cadre européen se révèle pleinement dans cet incident. Les grands discours sur la coopération et sur l’expertise cèdent la place au froid rapport des forces et sentiment de puissance.[...]

  • L'Union europénne contre Chypre : pas en mon nom !

    C'est incroyable !

    Comme le dit un article du Figaro, la BCE organise un blocus monétaire contre la décision démocratique prise par Chypre.

    Extrait :

    "Aussi policé soit-il, Mario Draghi sait employer la force lorsqu'il le juge nécessaire. C'est la méthode qu'il a choisie, à Chypre, pour forcer le gouvernement à accepter le plan de sauvetage de l'UE et du FMI, rejeté par le parlement chypriote mardi.

    Après avoir «pris acte» du rejet du plan d'aide par Nicosie, la BCE a sorti son arme de dissuasion massive: le blocus monétaire. Elle a prévenu qu'elle n'alimenterait plus les banques chypriotes en liquidités, tant que le plan de sauvetage UE-FMI ne serait pas accepté."

    J'invite chaque citoyen à écrire d'urgence à son député européen pour s'élever contre cette décision. Certes, la BCE est un organe indépendant, mais la BCE est bien une instance intrinsèquement liée à l'UE.

    Aucune explication d'ordre économique ne saurait me satisfaire. Il s'agit d'une tentative d'étranglement de la démocratie chypriote. Ce ne sera pas en mon nom ! Que le Parlement qui me représente au niveau européen s'exprime contre ce coup de force.

  • La démocratie sans démos : un débat intéressant sur France Culture

    Je reste un peu en veille sur la seule question qui me semble valoir ces derniers temps : la réalité ou pas de la démocratie dans un contexte de mondialisation ( et d'Union Européenne....).

    Quelque part près de chez moi passait Catherine Colliot-Thélène, professeur de philosophie à l'Université de Rennes 1 qui, me disait-on, avait écrit un livre intitulé La démocratie sans "démos".

    Comme je n'avais pas pu y aller, je me suis quand même renseignée sur le livre, dans l'idée que peut-être, je pourrais aller interviewer cette philosophe, ou trouver dans son livre les débuts d'une piste à suivre...

    En furetant, j'ai trouvé cela : http://www.laviedesidees.fr/Peuple-et-democratie.html ( un long texte sur le livre qui en fait sentir la teneur),et cela (http://www.fabula.org/actualites/c-colliot-thelene-la-democratie-sans-demos_48734.php), très court. 

    Mais ce que je vous invite à faire, c'est à écouter cette superbe émission de France Culture, http://www.franceculture.fr/emission-la-grande-table-le-peuple-qui-manque-rencontre-entre-mathieu-sapin-et-jeremie-dres-2011-10- avec
    Michael FOESSEL, philosophe.
    Gérard MORDILLAT, écrivain et documentariste.
    Marc WEITZMANN, écrivain et journaliste.

    ( accès direct au player : http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4319391)

    Et il y a vraiment plein de choses à picorer ! Plein ! Qui mériteraient chacune un développement, mais on peut aussi bien écouter et faire résonner dans sa tête. Décidément, Mordillat, par exemple, j'adore !)

  • Laurent Pinsolle : 41 livres pour comprendre la crise.

    On aimerait que certains journalistes travaillent autant que Laurent Pinsolle... Car Laurent a lu et analysé 41 livres dont il nous a livré la teneur au fil de son blog dont je ne rappelerai jamais assez que c'est LE blog qu'il faut suivre ! (www.gaullistelibre.com/). On me dira que Laurent est proche de Nicolas Dupont-Aignan, et qu'il est quand même étonnant de trouver une telle référence sur un blog de Gauche...  Ouaif...en fait, je m'en fiche qu'on ne soit pas du même bord. J'aime les gens qui réfléchissent, mettent en relation, pensent droit, sont droits moralement parlant, et Laurent est de ceux-ci. J'ai, pour lui, la plus haute estime - et en plus de cela, c'est un gars simple et sympa !

    Ces 41 livres, Laurent Pinsolle en a fait la liste là :http://www.gaullistelibre.com/2012/10/41-livres-pour-mieux-comprendre-la-crise.html., avec les liens vers tous les papiers qu'il a faits.  Mais, par crainte que vous ne cliquiez pas...., je la mets en-dessous ( Laurent me pardonnera, j'espère...). Prenez le temps, regardez, lisez ! C'est un travail remarquable !!

     

    "41 livres pour mieux comprendre la crise

    Depuis quatre ans, j’ai publié de nombreux résumés de livres d’économie. Pour faciliter la recherche de ces notes, voici des liens vers l’ensemble de ces papiers :

     
    Les progressistes
     
    Frédéric Lordon
    -        « Jusqu’à quand » : partie 1 et partie 2
    -        « La crise de trop » : partie 1 et partie 2
    Jacques Sapir
    -        « Le nouveau 21ème siècle » : partie 1 et partie 2
    -        « La démondialisation » : partie 1 et partie 2
    -        « Faut-il sortir de l’euro ? » : partie 1 et partie 2
    Jacques Généreux
    -        « La dissociété » : partie 1, partie 2 et partie 3
    -        « La grande régression » : partie 1 et partie 2
    Jean-Claude Michéa, « L’empire du moindre mal » : ici
    Emmanuel Todd, « Après la démocratie » : partie 1 et partie 2
    Paul Jorion :
    -        « L’implosion » : ici
    -        « La crise » : ici
    -        « Le capitalisme à l’agonie » : partie 1, partie 2 et partie 3
    Régis Debray, « L’éloge des frontières » : ici
    C.Landais, T.Piketty et E.Saez, « Pour une révolution fiscale » : partie 1 et partie 2
    Jean-Pierre Chevènement, « Sortir la France de l’impasse » : ici
     
    Les libéraux humanistes
     
    Maurice Allais, « La mondialisation, la destruction des emplois et de la croissance », partie 1, partie 2 et partie 3
    Jean-Luc Gréau :
    -        « La trahison des économistes » : ici
    -        « L’avenir du capitalisme » : partie 1 et partie 2
    Pierre-Noël Giraud, « Le commerce des promesses » : partie 1 et partie 2
    Patrick Artus, « Globalisation, le pire est à venir » : ici
    Gérard Lafay, « 12 clés pour sortir de la crise » : partie 1 et partie 2
    A-J. Holbecq et P. Derudder, « La dette publique, une affaire rentable » : partie 1 et partie 2
    Morad el Hattab et I. Silverschmidt, « La vérité sur la crise » : partie 1, partie 2, partie 3 et partie 4
    Morad el Hattab et P.Jumel, « Kriz. D’une crise à l’autre » : ici
    Christian Saint Etienne, « La fin de l’euro » : partie 1 et partie 2
    Jean-Jacques Rosa, « L’euro, comment s’en débarrasser » : ici
    Alain Cotta, « Sortir de l’euro ou mourir à petit feu » : ici
     
    Un autre regard
     
    Christophe Deloire et Christophe Dubois, « Circus Politicus », partie 1 et partie 2
    Philippe Coussedière, « L’éloge du populisme », partie 1 et partie 2
    Eric Juillot, « La déconstruction européenne », partie 1 et partie 2
    Eric Hazan, « LQR, la propagande au quotidien », ici
     
    Depuis l’étranger
     
    Paul Krugman :
    -        « L’Amérique que nous voulons » : partie 1 et partie 2
    -        « Pourquoi les crises reviennent toujours » : partie 1 et partie 2
    -        « Pour en finir dès maintenant avec la crise » : partie 1, partie 2, partie 3 et partie 4
    Joseph Stiglitz :
    -        « La Grande désillusion » : partie 1, partie 2 et partie 3
    -        « Le triomphe de la cupidité » : partie 1, partie 2 et partie 3
    -        « Le rapport Stiglitz » : partie 1, partie 2, partie 3 et partie 4
    « Le prix des inégalités » : partie 1, partie 2, partie 3 et partie 4
    Robert Reich, « Supercapitalisme » : partie 1 et partie 2
    James Kenneth Galbraith, « La crise économique de 1929 » : partie 1, et partie 2
    Muhammad Yunus, prix Nobel de la paix, « Vers un nouveau capitalisme » : partie 1 et partie 2"
  • Romaric Gaudin : La vraie nature du pacte budgétaire européen

    C'est un article de La Tribune.... écrit par Romaric Gaudin, journaliste financier français, correspondant à Francfort du journal. Et c'est...remarquable ! Du vrai travail d'analyse, de mise en perpective.... enfin bref, du vrai journalisme ! A lire absolument. C'est là: http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20120918trib000720092/la-vraie-nature-du-pacte-budgetaire-europeen.html

    Un apéro avant de lire l'article en entier??

    Le chapeau de cet article : "Le pacte budgétaire européen est un volet seulement de la nouvelle architecture économique européenne. Une architecture qui vise à faire de la zone euro une "zone de stabilité" à l'allemande."

    Le début? : "Ce pacte a un fondement qui détermine sa fonction. Son fondement, c’est la création d’une cohérence économique au sein de la zone euro. Quelle cohérence ? L’application à l’ensemble des 17 pays qui forment l’Union économique et monétaire (UEM) du même modèle économique : celui de la compétitivité externe. Il faut le reconnaître franchement : c’est l’application à la zone euro du modèle allemand."

    La fin? "

    Logique démocratique ?

    Le MES et le pacte budgétaire ont donc une logique basée sur la pensée ordolibérale allemande.  ( note de pascale : Ecouter les émissions faites avec Christian Laval sur le sujet! La clef est là !). Ce courant de pensée, né dans les années 1930 à Fribourg-en-Brisgau et qui a permis le « miracle économique allemand » des années 1950 (mais avec l’appui généreux du plan Marshall), a un autre fondement qui confirme cette analyse : la politique économique ne doit pas dépendre des « passions populaires ». D’où les règles immuables comme la règle d’or et les instances « indépendantes » comme le futur Haut Conseil des Finances Publiques en France.

    Autant de façon d’ôter le contrôle démocratique sur les budgets nationaux. Pour la bonne cause, évidemment. Mais il est piquant de remarquer que c’est la cour de Karlsruhe qui, mercredi dernier, a posé une limite au système en réclamant que le Bundestag donne son avis sur toute augmentation de capital du MES (qui en théorie peut se faire sur simple demande du conseil d’administration). Il est vrai que l’on doit tout prévoir, même l’échec de la stratégie ordolibérale en Europe…"

    J'adore quand les choses sont pensées, clairement exprimées. Du très beau boulot ! Bravo à lui !

  • Traité budgétaire : deux ouvrages pour comprendre

    Bon. Outre les textes mentionnés dans les billets précédents, j'ai trouvé deux ouvrages plus importants que l'on peut se procurer contre (petite) monnaie sonnate et trébuchante.

    Honneur à Patrick Le Hyaric, député européen,  tout d'abord, le premier à avoir dégainé ( un bosseur... comme il avait déjà bossé sur le Two-pack, lui !) : c'est là, et ça coûte 5 euros... Vous saurez tout dans la foulée du Two-pack et du Six-pack, bref, l'ensemble de l'architecture  coercitive que l'Union européenne construit dans notre dos. C'est là : http://www.humanite.fr/content/leurope-des-peuples-nous-appelle.

    Médiapart a lui aussi travaillé, comme d'habitude...C'est un e-book, et ça coûte 3 euros... Problème: je n'ai pas de tablette.... et du coup n'ai pu me l'offrir....C'est là : http://www.mediapart.fr/journal/ebook/tscg

    Il paraît que les Français, si on les consultait, voteraient Oui au TSCG.... Euh...S'ils le lisaient, ils comprendraient le carcan qu'il constitue, le fait que les décisions budgétaires passeront de fait sous la coupe de la Commission européenne, le fait que la rigueur dure est au bout du chemin, le fait qu'aucune politique de gauche ne sera plus désormais possible....Mais pour qu'ils le comprennent, il faudrait qu'on les informe...bref, il faudrait que les journalistes fassent leur devoir..... C'est, malheureusemnt, trop rarement le cas....