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  • La dette publique, elle vient d'où??

    J'ai beau tenter de me mettre au tricot et vouloir renoncer à m'intéresser à l'économie, donc à la politique, je n'y arrive toujours pas.... et je finis même par regretter de ne plus poser mes petites questions naïves à des économistes histoire de comprendre...

    Mais heureusement, Jean Gadrey est là et répond à mes petites questions candides sans que je lui pose même la question... Sur son blog, il a fait carrément un petit truc hyper pédago. Comme il l'explique, c'est la fin d'une conférence qu'il a faite...

    Un extrait ? "Le mécanisme infernal de la dette, tel qu’il fonctionne depuis les années 1980, peut se résumer très simplement selon une séquence en quatre temps".... Eh eh....alléchant, non? Eh bien la suite est là: http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2010/11/24/sur-les-dettes-publiques-en-france-et-en-europe/

    Bonne lecture !

    Et puis là ce soir, je n'ai pas le temps de me réécouter 3 interviews de Lordon, mais j'ai la sombre impression qu'on peut faire des liens avec son interview iconoclaste dans Des Sous... Bon, si je me trompe, vous aurez au moins eux le plaisir de réécouter Lordon...parce que c'est un plaisir...... C'est là : http://dsedh.free.fr/emissions_passees.htm, les 167-168-169, que vous pouvez au choix écouter ou lire ( écouter, c'est mieux...)

  • Jean-Claude Michéa : l'interview !

    Je ne sais pas qui a fait cette interview..., mais c'est grâce à Denis que j'ai su qu'elle existait....( Merci !!). C'est L' interview que j'aurais voulu faire parce que je pense que Michéa est un auteur majeur pour comprendre la nature du libéralisme au-delà de son aspect purement économique.

    Je l'ai écoutée, cette interview, et franchement, je suis plus que pas déçue.....

    Si vous n'avez que 5 minutes, écoutez à parir de 5 minutes 36 !!! Et si vous avez encore moins de temps, à partir de 7 m 31...

    Je vous retranscris quelques lignes:

    "L'universel, c'est le local moins les murs. On n'accède pas à l'universel en détruisant le local, en délocalisant, c'est en abattant les murs qui séparent les cultures locales". Michea cite après les propos de Rousseau: "Défiez-vous de ces cosmopolites qui vont chercher au loin des devoirs qu'ils dédaignent d'accomplir autour d'eux. Tel philosophe se flatte d'aimer les Tartares pour se dispenser d'aimer ses voisins"... Je vous remets le lien vers le dernier rapport de l'INSEE: http://www.mediapart.fr/files/InseePortraitSocial2010.pdf et moi, j'irais relire Sapir dans la foulée, mais bon....


    Jean-Claude Michéa - entretien
    envoyé par _PhiX_. - Regardez les dernières vidéos d'actu.

    C'est jubilant, cette interviw de Michéa.... du côté de la 12° minute par exemple sur l'éducation... en fait, il faut écouter tout !! Sur Dailymotion, à partir de cette interview, on peut trouver une conférence de Michéa... Oups... mais faut p't'être pas trop de bonheur d'un coup!!!!

  • Jacques Julliard, nouveau venu à Marianne...: moi je le dis, vive la retraite !

     Jacques Julliard, qui officiait au Nouvel Obs, arrive donc à Marianne...

    Et c'est bien symptômatique d'une époque...

    C'est Maurice Szafran, le directeur de Marianne  qui le dit lui-même : " Il n’a cessé d’être mêlé à l’histoire de la gauche française : il a voulu la mort de la première gauche (mitterrandiste) et il a fini par reconnaître l'échec de la deuxième (rocardienne), dont il fut un des principaux animateurs comme essayiste politique prolifique et responsable des revues Faire et Interventions. "

    J'ai été contente quand voici un an environ Julliard a fait son aggiornamento ! Oui, j'étais contente ! Mieux vaut comprendre tard que jamais.

    Mais là franchement, je suis colère colère ! Juilliard a pensé à côté de la plaque pendant 20 ans, il est de ceux à cause desquels nous avons la Gauche que nous avons, il est de ceux grâce auxquels nous avons le monde que nous avons où le néolibéralisme règne en maître avec tout ce que nous supportons depuis 30 ans de chômage de masse, de désindustrialisation, d'abandon de souveraineté au profit des puissances d'argent, d'inégalités grandissantes, etc... et la prise de conscience tardive qu'il a eu des dégâts commis par ce qu'il prônait lui ouvre les colonnes d'un magazine estimable parce qu'il ne se sent plus d'appartenenir à une rédaction qui, elle, n'a toujours pas compris ! Et bah merde à la fin ! Oui, ce n'est pas poli, oui ce n'est pas gentil, comme il n'est pas gentil de souligner l'âge de ce monsieur, 77 ans....

    Julliard s'est trompé, Juilliard a été le plus fidèle soutien de la deuxième Gauche ou si l'on préfère de la Gauche libérale et.... Juilliard ne rentre pas dans un trou de souris???? Il veut que je lui fasse parvenir le dernier rapport de l'INSEE?? Il ne prend pas une retraite légitime, bourrelé de remords?? Il cause encore??

    J'avais posé une question à Jean-François Kahn quand je l'avais rencontré en 2006....Ca manquait un peu de délicatesse, j'en ai bien conscience....

    "Pascale Fourier : Dernière question: est-ce que l’on doit attendre avec beaucoup d’impatience que la génération des soixantuitards meure ?...."

    Jean-François Kahnn : Oui, d’ailleurs la dernière génération est en train de secouer cela. La génération des soixantuitards, c’était les plus dynamiques. Quand on a vingt ans, il est plus logique d’être soixantuitard que jeune Giscardien quand même. Donc c’était les plus dynamiques, c’était ceux qui avaient des idées, les plus imaginatifs, et souvent les plus talentueux….et ils ont pris le pouvoir. C’est très bien, ils ont pris le pouvoir dans la presse, dans la publicité, dans l’économie, dans la politique. Et puis beaucoup d’entre eux, à partir du moment où ils ont découvert le pouvoir, la puissance, un peu l’argent, ont évolué et sont devenus les nouveaux maîtres, exactement comme les révolutionnaires de 1830 étaient devenus les nouveaux maîtres en 1848. C’est classique. Eh bien non! Maintenant, je pense qu’en effet il faut que ces gens soient remplacés, c’est clair."

    Je ne lui faisais pas dire....

    Quand donc nos pères, ceux devenus adultes en 68 et avant, comme c'est le cas de Juilliard, nous laisseront-ils enfin la main, à nous nés après 68? Quand donc cesserons-nous de supporter leurs errements, leurs fautes, leurs cadres intellectuels qui empêchent de penser tout changement? Quand donc nous permettront-ils enfin de penser le monde et de le faire changer? Julliard écrit bien... N'y a-t-il décidément aucun journaliste de 40 ans, de 30 ans qui le vaille? Serons-nous donc toujours considérés comme des enfants inférieurs à nos pères?

    Chaque jour j'aime plus Maurice Kriegel-Valrimont, ancien Grand Résistant, rencontré quelques semaines avant le référendum de 2005, pour lequel j'avais tourné une petite question faussement innnocente afin qu'il me dise ce qu'il pensait de ce référendum...

    "Pascale Fourier : Pour vous, quel est le cadre dans lequel doit s’exprimer, justement, cette souveraineté populaire, cette capacité de chacun des citoyens à s’exprimer ?"

    Et Maurice  Kriegel-Valrimont  m'avait répondu, ayant parfaitement compris le sens sous-jacent de ma question... : " Sur ce plan, je passe le relais... Je vais avoir très rapidement 91 ans, ce n’est pas à moi de le dire... J’ai le droit d’avoir une opinion là-dessus, mais cela dépend des gens qui vont faire la suite. En 1944, nous avions 30 ans, et nous avons fait ce qu’il y avait à faire, y  compris sur le plan que vous évoquez. Maintenant, c’est à ceux qui ont 30 ans de le faire. Et non seulement je ne prétends pas leur dicter ce qu’ils ont à faire, d’une certaine manière je me l’interdis parce que c’est à eux que ça appartient. En ce qui me concerne je n’ai pas de doutes au sujet du fait qu’ils trouveront les solutions adéquates. "

    Maurice Kriegel-Valrimont était un vrai père... de ceux qui laissent exister leurs enfants, lui.

    Moi je le dis, vive la retraite à 60 ans !

     

     

  • Frédéric Lordon:Crise européenne, deuxième service...

    Bon bon bon, je n'ai pas bien le temps de relayer les beaux textes que je lis en commentant un peu...Mais il y a quelques jours, j'avais lu la première partie d'un noveau texte de Frédéric Lordon que l'on trouve sur son blog là : http://blog.mondediplo.net/2010-11-08-Crise-europeenne-deuxieme-service-partie-1

    J'attendais avec une très vive impatience la deuxième partie, et elle est là : http://blog.mondediplo.net/2010-11-15-Crise-europeenne-deuxieme-service-partie-2

    Eh bien j'avais déjà adoré la première partie, mais alors la deuxième !!! Il faudrait lire le texte de Lordon à petites doses, un peu chaque jour, sans se laisser entraïner par son style flamboyant...., parce que tout a une portée hallucinante ... et qu'il en arrive aussi à la question de la démocratie, qui in fine, pour moi, est la question centrale si on veut s'intéresser la la question sociale, dans le contexte général qui est celui du temps présent...

    Je ne vous mets qu'un bout, peut-être pas absolument clair si on n'a pas lu ce qui précède, mais bon.... Si j'ai le temps, je reviendrai sur le papier de Lordon...

    Mais surtout, lisez-le !!! en entier !! et à petites doses... Une dose de Lordon pendant 15 jours, ça dégage les neurones, j'en suis sûre... Et faites tourner ce papier...

     

    "Le mouvement d’ensemble est très réussi et sa cohérence interne n’est pas contestable. Mais on peut aussi ne pas vouloir de cette cohérence-là, spécialement si l’on considère que, les règles étant faites pour complaire aux marchés et les marchés pour faire respecter les règles, la subordination à la financiarisation apparaît en définitive comme l’unique principe directeur du modèle européen de politique économique. Or le groupe des créanciers internationaux réclame de la politique économique des orientations par construction hétérogènes, et en fait même antagonistes à celles qui correspondraient aux intérêts des communautés politiques nationales. Plus encore que la réforme des retraites, la volte-face des politiques économiques européennes, passant d’un coup de la relance à l’austérité, montre assez clairement l’éviction des impératifs économiques et sociaux internes de l’activité à soutenir par l’injonction externe de la valeur des titres souverains à maintenir, et fait apparaître comme jamais cette anomalie politique sans précédent à l’ère (supposée) démocratique, en quoi consiste la subordination des politiques publiques à une communauté tierce qui n’est pas celle du contrat social [11] !" "

  • Quand l'art oratoire se réfugie....à Médiapart !

    ... vous-en fichez p't'être...mais mon vrai métier, c'est les mots, les textes, la littérature.... La littérature?? Voui, sauf que je suis toujours un peu en porte-à-faux vis-à-vis de mes collègues, parce que moi ce que j'aime, ce qui m'émeut, ce qui m'emmène au paradis intellectuel, ce sont les textes argumentatifs... On ne traduit pas impunément Démosthènes dans sa jeunesse....

    Et parfois, il me vient à penser que la disparition de l'art oratoire est bien symptômatique de quelque chose, d'un renoncement à la défense des valeurs, d'un renoncement à la défense de la démocratie in fine.... L'"Empire du moindre mal" est passé par là ( cf les livres de Michéa..).

    Vous-en fichez peut-être....mais la verve, la tension de la pensée dans un texte argumentatif, je les retrouve chez certains journalistes de Mediapart, quand ils se laissent aller à des articles intitulés "Parti-pris".... Laurent Mauduit nous en a encore accordé un aujourd'hui. Avant lui, il y a peu de temps, c'était Edwy Plenel....

    Vous-en fichez peut-être... et je ne peux pas vous sortir les articles de Mediapart - que le pouvoir esssaie toujours d'étrangler financièrement  par des procès et qui dépend donc de l'honnêteté de ses lecteurs.....

    Mais pour ceux qui ont la chance d'être abonnés... je voulais juste leur dire : lisez bien les partis -pris de Laurent Mauduit ( et de Plenel) : c'est du bonheur intellectuel en barre ! Pour la forme, certes, mais au service du fond !!!!

     

     

  • Jacques Sapir : la véritable rupture.

    Autre chouchou de Pascale, Jacques Sapir.... Bon bon bon bon, on ne peut pas dire que les grands médias lui ouvrent souvent leurs colonnes ou ondes...et ils ont tort, parce qu'il est de ceux qui vivifieraient le débat démocratique....

    Jacques Sapir travaille... Jacques Sapir produit.... et ses textes sont là: http://www.medelu.org/spip.php?rubrique16. Le dernier qu'il a écrit est, comme d'ordinaire, toujours aussi intéressant, même si on peut avoir quelques réserves sur la fin de celui-ci... Mais bon..... à un moment, il dit :

    "Aujourd’hui plus que jamais, une rupture est nécessaire avec les politiques mises en œuvre à gauche comme à droite depuis le tournant de 1982-1983.Nicolas Sarkozy s’était fait élire sur ce thème en le dévoyant totalement. Son échec est aujourd’hui patent. Ce ne sont pas les surenchères dans l’européisme ou l’atlantisme qui arriveront à le masquer.

    La rupture est nécessaire pour éviter le piège de la déflation européenne qu’organisent tant les apôtres de l’équilibre budgétaire que les partisans d’une gouvernance européenne qui se réduirait à un contrôle sur les dépenses. Or, on sait bien que le plein emploi est la première des variables en ordre d’importance pour l’équilibre du régime des retraites. Toute politique de déflation nous condamne à répéter le scénario dit de la « réforme ».

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