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Jacques Sapir : la véritable rupture.

Autre chouchou de Pascale, Jacques Sapir.... Bon bon bon bon, on ne peut pas dire que les grands médias lui ouvrent souvent leurs colonnes ou ondes...et ils ont tort, parce qu'il est de ceux qui vivifieraient le débat démocratique....

Jacques Sapir travaille... Jacques Sapir produit.... et ses textes sont là: http://www.medelu.org/spip.php?rubrique16. Le dernier qu'il a écrit est, comme d'ordinaire, toujours aussi intéressant, même si on peut avoir quelques réserves sur la fin de celui-ci... Mais bon..... à un moment, il dit :

"Aujourd’hui plus que jamais, une rupture est nécessaire avec les politiques mises en œuvre à gauche comme à droite depuis le tournant de 1982-1983.Nicolas Sarkozy s’était fait élire sur ce thème en le dévoyant totalement. Son échec est aujourd’hui patent. Ce ne sont pas les surenchères dans l’européisme ou l’atlantisme qui arriveront à le masquer.

La rupture est nécessaire pour éviter le piège de la déflation européenne qu’organisent tant les apôtres de l’équilibre budgétaire que les partisans d’une gouvernance européenne qui se réduirait à un contrôle sur les dépenses. Or, on sait bien que le plein emploi est la première des variables en ordre d’importance pour l’équilibre du régime des retraites. Toute politique de déflation nous condamne à répéter le scénario dit de la « réforme ».

[...]

La véritable rupture consisterait à mettre en place des « écluses » au niveau des échanges, qu’il s’agisse des doits de douane pour les pays hors UE ou de montants compensatoires pour certains des pays de l’UE, afin de compenser les écarts entre les niveaux de productivité et ceux des salaires globaux (en y incluant les charges). Le libre-échange ne fait qu’organiser la concurrence entre salariés, et entre systèmes sociaux dans le sens du « moins coûtant, moins disant » alors que la véritable concurrence devrait être celle entre les projets entrepreneuriaux. Elle s’accompagnerait du retour à un système de contrôle des capitaux, afin d’éviter les pratiques de concurrence fiscale et l’extension de la financiarisation. Elle se complèterait, pour les pays de la zone euro, de la prise en compte de la différence des régimes d’inflation structurelle, ce qui nous conduirait à passer de la monnaie unique à la monnaie commune, et au retour à la souveraineté monétaire, protégée par le contrôle des capitaux, mais réglementée par une coordination propre justement au régime de la monnaie commune.

Ces mesures ne constitueraient que le début d’une chaîne, une condition nécessaire, mais pas encore suffisante, dont la cohérence ne serait atteinte qu’avec un accroissement des investissements dans le domaine des services publics et des biens collectifs et une véritable politique industrielle menée ici encore dans le cadre d’une coopération interétatique. Il faudrait alors suspendre et réviser une partie des directives européennes. Notons ici qu’en l’absence de mécanismes organisant l’expulsion d’un contrevenant hors de la zone euro ou de l’Union européenne, un gouvernement résolu à la rupture disposerait de marges de manœuvres importantes. Quand on dit « on ne peut pas », c’est en réalité qu’on ne veut pas."

Je vous invite à lire TOUT le texte de Jacques Sapir !!

 

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