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  • Bernard Cassen : changer les règles du jeu...

    J'ai mes petits préférés.... et Bernard Cassen en fait partie....Il est de ceux qui savent vous mettre devant des évidences toutes bêtes parce qu'ils osent dire ce qu'on n'ose plus dire.....

    Bref, mon petit préféré ( euh.... faut être sur un blog pour dire cela, parce qu'il m'impressionne, en fait...), il écrit des petites chroniques sur le site de Mémoire des luttes: http://www.medelu.org/. Et je lui pique sa dernière chonique ( les mises en gras sont de moi...)

    "Chronique - novembre 2010

    Changer les règles du jeu,par Bernard Cassen


    En politique comme ailleurs, il y a des problèmes sans solution si l’on ne change pas les règles du jeu. En Europe, c’est le cas du financement des services publics, de la protection sociale et des systèmes des retraites.

    A un degré ou à un autre, la plupart des gouvernements sont englués dans d’énormes déficits publics largement imputables aux opérations de sauvetage des banques et aux plans de relance visant à juguler la crise économique et financière provoquée… par ces mêmes banques. Sauvées du désastre par l’argent public, elles en veulent maintenant encore davantage. Comment ? En imposant, avec la complicité des agences de notation, des taux d’intérêt exorbitants pour leurs prêts aux pays les plus vulnérables. Ce qui creuse encore plus leurs déficits publics…

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  • Faut arrêter de dormir : N. Sarkozy, lui, veille....

    Ca y est ! Elle est promulguée, la loi sur la "réforme" des retraites ! Cette nuit, à 02h22...

    J'aime bien Gérard Filoche ! Il pleuvait à seau sur Paris samedi, et il était là dans le défilé, je l'ai vu ( pas vu d'entre pontes du PS...) et il écrit aujourd'hui :

    C’est de nuit, à la sauvette, que le type du Fouquet’s qui allait chercher du liquide chez Bettencourt, l’a promulguée.

    Jamais la plaie ouverte de ce coup de force anti démocratique, contre 75 % de la population, contre tous les syndicats unanimes, et contre le plus grand mouvement social de l’histoire de ces 40 dernières années, ne se refermera tant que cette loi Sarkozy scélérate de pillage des retraites ne sera pas abrogée et tant que son auteur ne sera pas chassé.

    Retour aux 60 ans et à taux plein.

  • SNJ Ouest-France : une presse aux ordres??

    Bon bon bon.... Je suis allée en Bretagne  à Toussaint... et là-bas, j'ai de mauvais amis, enfin des amis qui ne pensent pas correctement.... L'un d'entre eux aidait au blocage d'une raffinerie, c'est vous dire.... N'empêche que ses mauvais amis m'ont avertie qu'un de leurs mauvais amis leur avait transmis le communiqué du SNJ du journal Ouest-France.. Le SNJ, ce n'est pas n'importe quoi, c'est le Syndicat national des journalistes, le grand syndicat des journalistes, si vous préférez. Ouest-France, c'est le journal réginal le plus important de France... Et rarement j'ai lu un communiqué du SNJ aussi virulent... et aussi alarmant...

    Comme on ne peut pas dire que ce communiqué ait été beaucoup relayé, je le mets ici.... Et court pleurer dans ma chambre sur l'état de dérilection de la démocratie en France, encore une fois....

     

    Syndicat national des Journalistes Ouest-France

    25 octobre 2010


    Enrayer le déclin éditorial


    Trop, c'est trop ! En ces temps de mouvement social de grande ampleur, nos éditorialistes attitrés s'affranchissent avec constance des principes-mêmes sur lesquels le journal fonde sa culture, son image et la confiance de ses lecteurs. Chaque matin ou presque, pour voler au secours de Sarkozy et de sa politique, la une affiche une ligne idéologique à sens unique.

    Quand, à Ouest-France, ligne éditoriale et idéologie font bon ménage, le projet de réforme des retraites est présenté comme une évidence qui doit s'imposer à tout esprit sain et raisonnable. Sa contestation prolongée et résolue est d'une irresponsabilité coupable au regard des générations futures. La radicalisation du mouvement social met en péril l'équilibre économique et sape les fondements de
    notre démocratie. Le gouvernement, droit dans ses bottes, incarne l’ordre et la fermeté. Les opposants, eux, alors qu’ils ont le soutien de la majorité des Français, sont présentés comme divisés et sans projets sérieux.

    Que deviennent le pluralisme, la défense de la démocratie, le respect du lecteur qu’Ouest-France brandit, à la première occasion venue comme son étendard ? Les consignes données aux rédactions par la hiérarchie sont sans ambiguïté : il faut restreindre la couverture des manifestations « pour éviter de lasser » le lecteur ; il importe de mettre l’accent sur les perturbations – lycées bloqués, stations services à sec… – et de donner surtout la parole « aux gens dont l’activité commence à être
    perturbée par le mouvement ».

    Sur le terrain, de nombreux journalistes ont été interpellés par des lecteurs choqués et qui se sentent trahis. Dans nos rangs aussi, la colère s’exprime, comme lors de l’AG de la section Ouest-France du SNJ: « Qu'on arrête enfin de nous faire passer des choix idéologiques pour des choix journalistiques…, s’insurge une consoeur. Non, les gens qui sont contre le mouvement social actuel ne créent
    pas un événement à couvrir au même titre que ceux qui manifestent ! » « Qu'on arrête d'essayer de minimiser l'ampleur de ce mouvement, en nous demandant de donner la parole à tout le monde, s’indigne un autre. Et l'édito de samedi, à qui donne-t-il la parole ? »

    Le SNJ n’est pas opposé à l’expression d’opinions affirmées dans les éditoriaux. A condition que les points de vue divergents puissent s’exprimer à la même place. A condition que le traitement de l’actualité reste dans le cadre dont il n’aurait jamais dû sortir : celui d’une information honnête et équilibrée des lecteurs.

    C'est pourquoi le SNJ mène un combat pour la reconnaissance, par la loi, de l’indépendance des équipes rédactionnelles, leur permettant de s’opposer collectivement à toute pratique porteuse d’un risque heurtant la conscience professionnelle des journalistes.

    Plus d’infos sur http://snj.of.free.fr/

  • L'absence de relais politique...

    Des millions de français arpentent-ils les rues depuis des semaines uniquement pour la défense de leur retraite? Qui est dupe? Car si le gouvernement est sourd, les français, eux, ne le sont pas et ont suivi les rebondissements de l'affaire Bettencourt/Woerth, les vols d'ordinateurs des journalistes qui suivaient l'affaire, le passage en force dans les deux assemblées avec des parlementaires sommés d'activer la manoeuvre pour couper l'herbe sous le pied des manifestants, les mensonges divers ( de Lagarde qui dit que la France échappera à la crise- comme au nuage de Tchernobyl?-, de tous les menteurs qui annoncent que la France ne suit pas une politique de rigueur), et puis ces mille choses dont on n'arrive plus à tenir le décompte mais qui fait tout simplement que ce gouvernement est in-supportable, pas supportable.

    Mais......l'insurrection républicaine - car ç'en est une ! -ne trouve pas de relais politiques.... Les syndicats disent ne s'intéresser qu'à la défense des salariés... et le PS dit ne pas vouloir empiéter sur le terrain des syndicats...On se repasse le mistigri....

    Il faut dire que le Parti Socialiste est fidèle à lui-même : de vagues protestations contre le passage en force, contre le vol des ordinateurs ( véritable mise en cause de la liberté de la presse !).... et puis ... rien ! Que fait le PS: de l'attentisme, rien d'autre. Il attend 2012.... pour que nous votions pour lui comme "un moindre mal"... et non par adhésion à un projet auquel nous ne pourrions adhérer tant il est peu éloigné de celui de la droite néo-libérale ( les pansements et sparadraps sociaux en plus...). Positionnement indigne d'un grand parti, fossoyeur de l'espoir et de la démocratie en ce qu'elle a de plus grand...

    Quand le PS fera enfin son aggorniamento sur la question de la mondialisation ( qui n'est que le droit du Capital de s'assurer le pouvoir sur toute décision jadis politique-  et donc de s'assurer de la remise en cause de fait des principes démocratqiues), on pourra peut-être enfin le regarder avec quelque espoir.... sinon, il ne sera que 'le moindre mal" - c'est-à-dire le renoncement à ce qu'est au fond le socialisme, une pensée, une espérance, un projet.

    En attendant, le PS renonce.....et sacrifie le peuple qui proteste....

    Qu'importe ! S'ils ne bougent pas, bougeons sans eux ! Que samedi chacun porte bannière, panneau, bonnet phrygien pour rappeler pourquoi nous sommes vraiment dans la rue : pas seulement pour lutter contre la dernière réforme des retraites, mais parce que nous nous faisons une haute idée de notre République et de sa devise,  qu'on ne saurait impunément la vendre à l'encan aux forces d'argent , ni la transformer en République bananière !