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Union Européenne - Page 14

  • Alerte Two pack: note d'analyse de Patrick Le Hyaric !

    Pas eu le temps de bien lire, mais ça bouge un peu...

    Je crois qu'il faut que vous lisiez attentivement le travail d'analyse de Patrick Le Hyaric que vous pourrez trouver là :http://patricklehyaricpe.wordpress.com/2012/06/21/two-pack-lausterite-transposee-dans-le-droit-europeen/#comment-178


    Un ami spécialiste des questions européennes que j'avais alerté sur ce qui se passait m'avait répondu cela, et c'est toute la question: "Si le texte était validé dans cette forme (cad la forme présentée à la discussion) par le Parlement européen, la règle d'or (sur laquelle s'est par exemple exprimé le peuple irlandais) entrerait en vigueur sans la nécessité des 12 ratifications.", ce qui serait une accélération du calendrier. Toutefois, il y a ici une imprécision : je ne vois pas que le Parlement européen puisse décider de s'asseoir sur des compétences constitutionnelles qui ne sont pas du tout les siennes."

    Moi, j'aurais tendance à dire qu'il faudrait monter une action, écrire à tous les députés européens, au moins ceux de Gauche, écrire au PS, à tous les nouveaux députés.  Je veux bien participer, initier même s'il y a du relais...


  • Et si on on parlait sérieusement de politique?

    En 2005,une douce musique était distillée aux oreilles des citoyens... Le TCE, c'était le bonheur assuré. Heureusement, il y a eu un référendum, et le peuple s'est quand même penché sur le sujet ( poussé par un certain nombre d'associations et partis, dont Attac sous la direction de Jacques Nikonoff et PRS de Mélenchon à l'époque...).

    En 2012, c'est encore mieux ! Le silence ne se fait pas après le vote comme ça a été après la raclée mémorable du 29 Mai 2005, le silence se fait avant - et avec l'assurance qu'on ne nous demandera pas notre avis !

    En somme, c'est mon dernier billet, là : http://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/archive/2012/06/12/j-comprends-pas-tout-mais-ca-ressemblerait-a-un-coup-d-etat.html ( en plus de l'affaire du Two-Pack dont je n'arrive décidément pas à connaître les tenants et les aboutissants- là pour les dernières nouvelles : http://contrelacour.over-blog.fr/article-des-nouvelles-du-two-pack-ce-que-souhaitent-les-parlementaires-europeens-102399373.html).

    Et puis hier soir, je me disais: ce que j'écris, ça me rappelle un autre truc que j'ai lu récemment! Bah voui, c'était mon billet d'avant sur le dernier texte de Lordon ! Je me permets de remettre juste un extrait avec le surlignage en rouge que j'avais fait pour ceux qui sont presséou ont du mal avec le Lordon-dans-le-texcte :

    "…ou bien en faire des protectorats
    de politique économique ! Retour à la table des matières

    Et pourtant on peut imaginer d’ici rejouée la scène primitive, décidément indépassable, de la construction européenne, scène rendue plus aigüe encore sous le surplomb d’une crise ne laissant que l’alternative de l’effondrement et du dépassement, où l’ultimatum allemand (« à mes conditions sinon rien ! ») est voué à déboucher sur un nouveau compromis réglant bien moins le problème de fond qu’il ne le reconduit en pire. Car la crise, loin d’être une « simple » crise financière, est fondamentalement une crise politique, une crise de ce qu’on pourrait appeler « l’économie générale de la souveraineté », irrésolue tant que l’Allemagne inquiète – on peut d’ailleurs la comprendre – à l’idée de faire monnaie partagée, cherche obstinément les moyens institutionnels de garder sous (son) contrôle la souveraineté économique de ses partenaires – mais c’est cela le pas de trop qui sépare l’inquiétude légitime de l’entreprise insupportable de réduction des autres à la subordination.

    Or il ne faut pas douter que c’est bien dans cette direction que persisterait l’Allemagne qui, forcée de négocier un système d’eurobonds, le conditionnerait sine qua non à un approfondissement, mais carabiné, de l’appareil disciplinaire interne, en fait en proportion de l’allègement de l’appareil disciplinaire externe (celui des marchés [8]). Et sans hésiter à aller jusqu’à des clauses de suspension des gouvernements à la moindre dérive, avec prise directe des commandes de leurs politiques économiques nationales par des équivalents-troïkas.

    Décidément l’Europe monétaire, sans doute faute de l’avoir posé comme tel, ne se sort pas de son problème originel – problème de la maîtrise des externalités au sein d’une communauté de politiques économiques partie indépendantes, partie solidarisées. Et si le système des eurobonds résout (partiellement) le problème du côté « marchés financiers », par les effets mêmes de la mutualisation-consolidation, il n’y parvient qu’au prix d’un approfondissement de la contradiction du côté « politique », où il reconduit, en la poussant à un point probablement intolérable, la tare congénitale du mépris des souverainetés démocratiques nationales. Les eurobonds en place et le risque d’un défaut souverain (national) quasi annulé, il n’y aura plus à attendre des situations de crise sérieuse pour voir débarquer ces messieurs de la troïka, qui estimeront de leur devoir de s’inviter à la moindre incartade pour remettre à coups de latte dans le droit chemin le déviant à peine sorti des clous. La surveillance constante des politiques économiques nationales, jusqu’à les placer sous un régime de quasi-protectorat, sera ainsi présentée comme la « juste contrepartie » des facilités offertes par les eurobonds, et comme « nécessaire régulation » des effets d’aléa moral qui s’en suivent. Entre TSCG constitutionnalisant des règles d’or et police permanente de la politique économique, des eurobonds sous influence allemande pousseront donc la dépossession des souverainetés à un point où l’on testera à un degré inédit la capacité des peuples à supporter la vassalisation technocratique."

    Il paraît que nous sommes en période électorale! Le temps de la politique, non?? Du débat démocratique, de la confrontations des points de vue, non?? On s'acheine lentementmais sêrement vers une "constitutionnalisation" de règles économiques que nous avions rejeté en 2005, et l'on se tait??? Camarades, à vos plumes, à vos stylos, peaufinez les argumentaires, interpelez vos députés, les représentants des partis! Une critique de l'Union Européenne de gauche est possible. Possible, nécessaire, urgente !


  • J'comprends pas tout...mais ça ressemblerait à un coup d'état européen...

    Bon. L'alerte était venue de Patrick le Hyaric, un député européen  communiste. Et c'était là: http://patricklehyaricpe.wordpress.com/. J'avais mis un petit commentaire, qui a disparu, qui en somme disait: "Ouais, j'veux bien, mais il n'y a pas de sources à ce que vous dites!. Mettez-en, et on pourra relayer...".

    Et puis hier,  je suis allée faire un tour sur le blog de Laurent Pinsolle, que je tiens en très haute estime.C'était dans son article là : http://www.gaullistelibre.com/2012/06/europe-le-grand-dilemme-de-lallemagne.html. Et sous  son article, on trouvait un exemple des fameuses sources que je réclamais dans les commentaires de A.J Holbecq dont je suis les commentaires parce qu'ils me semblent intéressants. En remontant aux sources, on tombe sur un article du Monde qui s'appuie sur un article du journal allemand  Der Spiegel: http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/06/11/l-ue-preparerait-un-nouveau-plan-pour-des-euro-obligations_1716043_3234.html#xtor=AL-32280539

    Ca dit: " [...]

    Selon le journal, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, celui de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, et celui de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, travaillent sur des projets en vue d'une "véritable union budgétaire" aux termes desquels les différents pays membres ne seraient plus en mesure d'émettre de nouvelles dettes indépendamment les uns des autres.

    UN MINISTRE DES FINANCES EUROPÉEN

    D'après le communiqué avant parution de Der Spiegel, les Etats pourraient disposer seulement des revenus déjà couverts par leurs propres recettes. Tout pays ayant besoin de plus d'argent qu'il n'a à disposition devra faire connaître ses besoins au groupe des ministres des finances de la zone euro qui décidera alors si ses demandes sont justifiées. A la suite de quoi seraient émises des euro-obligations pour financer ces nouvelles dettes.

    Un président, appelé au final à devenir un ministre des finances européen, dirigerait le groupe de ministres, qui serait contrôlé par un nouvel organe européen, dans lequel siégeraient des représentants des Parlements nationaux. Der Spiegel précise que ce plan ne serait valable que pour les nouvelles dettes contractées par les pays européennes et pas pour les anciennes.[...]."

     

    En allemand, c'est plus complet et c'est là : http://www.spiegel.de/wirtschaft/soziales/spiegel-eu-plan-fuer-eine-echte-fiskalunion-a-837949.html. Je ne comprends pas tout tout, mais :

    " [...] Wer mehr Geld braucht, als er selbst erwirtschaftet, müsste seinen Bedarf bei der Gruppe der Euro-Finanzminister anmelden.

    Diese soll nach den Vorstellungen der vier hochrangigen EU-Planer entscheiden, welche Finanzwünsche von welchem Land in welcher Höhe gerechtfertigt sind. Das Gremium solle dann gemeinsame Euro-Anleihen ausgeben, um die Schulden zu finanzieren. Die exklusive Ministerrunde würde von einem hauptamtlichen Vorsitzenden geleitet, der am Ende sogar zum europäischen Finanzminister aufsteigen könnte.[...]

    Je n'ai pas le temps de lire trop de choses et je ne comprends peut-être pas tout... Mais en gros, ça s'apparenterait bien à un coup d'Etat parce que la politique budgétaire des pays ne serait plus décidée par les représentants élus par le peuple - et c'est pourtant une prérogative essentielle d'un Etat souverain. En somme, dimanche, ce n'est plus la peine de voter....: notre politique se fera à Bruxelles...

    Définitivement, la rupture avec l'UE doit être débattue !

     

  • Jacques Sapir ou le syndrôme de Cassandre...

    Bien sûr on pourra toujours m'objecter que ce que dit Jacques Sapir n'arrive pas toujours, pas quand il l'a dit, ou pas du tout... Certes...mais je me demande en fait si ce ne serait pas plutôt le syndrôme de Cassandre, celle qui disait toujours et que personne ne croyait....

    C'est que la temporalité annoncée n'y est pas, mais ça ne veut pas dire que les choses ne vont pas arriver... Après tout, entre le moment où Cassandre dit qu'accepter le don des Grecs serait la fin de Troie et le moment où Troie brûle, il a fallu faire rouler le cheval, faire la fête, s'endormir... avant de finir sous les couteaux grecs...

    Moi qui suis très attentivement ce que Jacques Sapir dit, je peux vous dire qu'on sent les dégradations annoncées venir peu à peu, lentement certes, mais sûrement... On ose parler de sortie de la Grèce l'UE...on murmure éclatement de l'euro... Jacques Sapir disait cela déjà depuis de nombreux mois.... Lui au moins essaie de penser une sortie ordonnée des choses avant le grand clash...., et peut-être faudrait-il l'écouter mieux...

    Le cheval est en place à Troie: on peut peut-êre encore organiser la défense, à condition de prendre conscience des riques - mais il faut se hâter....

    Aussi, voici sa nouvelle note. Elle est chez Bertrand Renouvin en html: http://www.bertrand-renouvin.fr/?p=3512 et  en PDF. Elle date du 27 Mai.

  • 29 Mai (2005) : le cri - rappel...

    Entre deux coups de pinceau ( oui, je peins ....ma cuisine...), je me disais...: 29 mai....on est le 29 mai...mais ce n'était pas ce jour-là qu'en 2005.....???? Il faudrait que je leur remette le formidable cri que cela a été dans les locaux d'AligreFM, dans la soirée de référendum que j'avais organisée.... Ah et puis faire des raccords, laver les truelles, etc....

    Mais c'est le M'pep qui a raison. 2005, l'anniversaire oublié... et c'est là: http://www.m-pep.org/spip.php?article2607. Ah, on se tait parce qu'on a peur de faire le lit de Marine Le Pen, mais il n'est nulle politique qui n'aura sens si on ne pose la question de l'UE, de l'euro. Au moins poser la question accepter de la poser... A moins de cela, on aura encore à attendre les cris d'orfraie des journalistes et politiques quand les scores du FN seront encore au-delà de ceux prévus par les sondages.Et ce d'autant plus que les politqiues prônées par l'UE sont de pires en pires( si c'est possible...).

    Alors un rappel?? En 2005, le 29 Mai, c'était ça, la victoire du peuple - honteusement conspué les jours qui ont suivi, puis enterré dans le silence quelques jours après, nié le Février 2008 par l'adoptionde la réforme constitutionelle qui permettait l'adoption du Traité de Lisbonne....


    podcast

    Ca rappelle de beaux souvenirs, non??

  • Frédéric Lordon : Front National, même causes, mêmes effets.

    Pour ceux à qui cela aurait échapper, Frédéric Lordon a écrit un texte après les élections....et il est là : http://blog.mondediplo.net/2012-05-02-Front-national-memes-causes-memes-effets.

    Et il pense de plus en plus comme moi... Je ne vous donne qu'un extrait :

    "Portant à toutes les erreurs d’analyse ceux qui étaient trop disposés à prendre leur désir pour la réalité, l’« anomalie » du scrutin de 2007 demande donc bien plutôt à être reconsidérée comme une occurrence de plus d’une régularité politique de longue période — mais celle-là même qu’aucune des certifiées élites ne voudra admettre, ni seulement voir. Car sans discontinuer depuis 1995, le corps social, quoique se dispersant entre des offres politiques variées, n’a pas cessé de manifester son désaccord profond avec le néolibéralisme de la mondialisation et de l’Europe Maastricht-Lisbonne ; et avec la même constance, le duopole de gouvernement, solidement d’accord, par delà ses différences secondes, sur le maintien de ce parti fondamental, n’a pas cessé d’opposer une fin de non-recevoir à ce dissentiment populaire. La montée du FN n’est pas autre chose que le cumul en longue période de ces échecs répétés de la représentation, le produit endogène des alternances sans alternative qui pousse, assez logiquement, les électeurs à aller chercher autre chose, et même quoi que ce soit, au risque que ce soit n’importe quoi."