Oui, certes, j'aurais pu tourner le bouton... Mais parfois, il vaut mieux savoir se faire un peu de mal si cela permet de mieux comprendre... C'était ce midi sur France Inter dans Les Affranchis, une émission animée par Isabelle Giordano. Elle recevait Jacques Séguéla, le publicitaire bien connu.
Les quelques secondes ci-dessous , surtout les dernières, valent leur paquet de cacahuètes !
C'est assez sidérant... Tourner en dérision ses propres défauts pour s'en dédouaner... Et pas n'importe quel défaut ! L'absence de constance, le girouettisme, pour ne pas dire le fait de se vendre au plus offrant...Et les journalistes présents, au premier rang desquels Sonia Devillers qui parle, de rire...
J'ai hésité dans le titre en "amoralité" et "immoralisme"... J'ai préféré le premier au second parce que le second me semblait être un terme qui énonçait un principe que l'on pouvait souhaiter voir suivre par chacun. Or, Séguéla ne peut se targuer de son immoralité que parce qu'il est puissant. Sa puissance l'abstrait du sort réservé au commun des mortels. Car pour le commun des mortels, la versatilité affichée ( pour ne pas dire la prostitution intellectuelle, car Séguéla ne tourne qu'au vent de l'argent...) amène l'opprobre, voire les plumes et le goudron.
Je ne sais qui est le plus coupable, de Séguéla ou de Sonia Devillers, du coupable ou ce celle qui, par son rire sot, soutient le coupable dans sa démesure, dans son ubris, dans sa volonté de s'abstraire de la soumission au "bon sens", au "common decency", comme dirait Michea. Ce ne serait pas grave si Séguéla n'était pas le digne représentant de la ploutocratie et de ses valets qui ont actuellement les commandes, mais il l'est...
France Inter, chaîne radiophonique de service public, ne s'est pas honorée aujourd'hui en montrant qu'elle recrute des chroniqueurs à si peu de cervelle...