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J'ai dû louper un épisode... - Page 18

  • Hervé Nathan : Traité transatlantique - "Le piège à cons de l'exception culturelle".

    C'est ce que j'aurais voulu écrire....

    Un extrait en apéro? Le texte sinon est  là  en entier.

    "On les comprend, on les soutient, puisqu’effectivement il n’y a aucune raison de se laisser aplatir notre industrie de la culture (bien loin du petit artisanat) par le rouleau compresseur américain de l’entertainment. Mais ce qui gène, c’est cette exclusivité de l’exception. Car Nicole Bricq est repartie à Bruxelles avec un seul mandat impératif, une seule ligne rouge : pas touche à la culture, sinon pan-pan cucul ! Ce qui laisse ouvert la négociation sur le reste.

     

     

    Et le reste, c’est tout le reste : l’agriculture, le textile, l’aéronautique, l’automobile, les services, l’eau, l’énergie, la grande distribution, les contrats publics, les normes, etc… 98% de l’économie ! Et même la fonction régalienne de l’Etat, puisque les américains demandent que des procédures spéciales permettent aux entreprises d’attaquer les Etats quand les règles qu’ils établissent ne leur conviennent pas. 

    Tout ceci, qui sera dans la balance de la négociation, cela n’intéresse pas les députés de gauche et de droite. La seule exception française, c’est donc la culture.  Le Parlement européen, moins naïf, a lui posé de multiples barrières, notamment sur les normes sanitaires, à un accord avec les Etats-Unis."
     
  • Retraites : les moins de 50 ans frappés de plein fouet par le projet de réforme des retraites.

    Pas le temps de faire un long dessiin... Je me contente de coller un commentaire que j'avais mis sur un article de Médapart et pour lequel j'avais fait des recherches! A l'époque, j'avais fait de modestes calculs avec 42 annuités de cotisations. Je vous laisse calculer avec 44 annuités. Toute la ruse est contenue dans le système de décote...Il faut dire d'urgence aux jeunes d'arrêter de faire de longues études. Le Bac pro, c'est très bien. La preuve:

    "

    Proportion de personnes dont l’âge de fin d’études est supérieur ou égal à 22 ans par cohorte (en %)  - source: http://louis.chauvel.free.fr/exduc1.pdf, page 12.

    • 15% de ceux nés en 1965
    • 40% de ceux nés en 1975

    22 ans +42 annuités = départ à 64 ans pour 15% de ceux qui sont nés en 1965

    22ans + 42 annuités = départ à 64 ans pour 40% de ceux qui sont nés en 1975 qui voudraient avoir toutes leurs annuités....

    L'allongement de la durée de cotisation est de facto report de l'âge de la retraite de 60 à 64 ans pour presque la moitié de la population. Parce qu'il ne faut tout de même pas oublier le fameux système de la décote ( "Ce coefficient dépend de votre année d'ouverture des droits à pension (1.25% par trimestre manquant pour ceux qui partiront à la retraite en 2015, c'est-à-dire 10 ans avant ceux nés en 1965, 20 ans avant ceux nés en 1975....): 1.25 X4=5% de pension en moins à vie par année de cotisation manquante. 20% pour les 4 années menant de 60 à 64 ans si on souhaite donc s'arrêter à 60 ans, soit 1/5° de la pension... ( Addenda : pour 44 annuités, cela fait 66 ans, donc 30% en moins)

    Je respecte mes aînés. Mais il serait bon dans le débat public que les experts ne cachent pas derrière le rappel important que beaucoup de nos aînés ont eu des travaux pénibles le fait que notre Nation a choisi l'élévation du niveau de qualification de ses salariés et que donc désormais les "jeunes" nés en 1975 qui sont à mi-parcours de leur vie professionnelle ou presque, s'ils font partie des 40% de ceux qui ont étudié jusqu'à 22 ans, partiront à 64 ans à moins de voir leur retraite cruellement amputée. Et qui pourra se le permettre?

    L'âge de la retraite est, avec 42 annuités, repoussée à 64 ans, et plus si le nombre d'annuités demandées est plus important.Chaque année d'étude au-delà du master 1  reporte la retraite d'une année au-delà de 64 ans.Que les jeunes le sachent ! Et vivent les bac pro !"

  • Accord de libre-échange Etats-Unis-UE : une menace pour le modèle européen

    Pour une fois, j'ai pillé pour de vrai... Il faut dire qu'Henri Emmanuelli  ( et d'autres..) soulignent là tous les dangers du pacte de libre-échange entre les Etats-Unis et l'UE. C'est très complet, très clair et court. Il faut donc impérativement le lire, avant d'écrire à tous les responsables politiques que vous jugeriez utile de contacter: il faut agir ! La'rticle original est là : http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/06/05/accord-de-libre-echange-etats-unis-ue-une-menace-pour-le-modele-europeen_3424485_3232.html

    Par Henri Emmanuelli (Député des Landes), Roberto Romero (Secrétaire national du Parti socialiste au commerce extérieur, vice-président de la région Ile-de-France), Guillaume Balas (Membre du bureau national du Parti socialiste, président du groupe socialiste de la région Ile-de-France) et Frédéric Hocquard (Secrétaire national du Parti socialiste à la Culture)

    Depuis plusieurs semaines, l'idée d'un accord de libre-échange entre les Etats-Unis et l'Union européenne refait surface. Les défenseurs de ce projet vantent un accord bénéfique pour les deux zones. La Commission européenne y voit un futur "moteur pour l'emploi et la croissance" et ne veut pas rater cette "chance unique" de sortir de la crise. Il est pourtant impossible à ce stade d'évaluer les bénéfices réels d'un tel accord. On peut en revanche s'inquiéter de l'importance des enjeux qu'il soulève. 

    Le projet divise largement, notamment au moment de déterminer les secteurs qui pourraient ou non être concernés. Angela Merkel et David Cameron pensent que plus l'accord sera global, plus il sera profitable. Pour la France, certains secteurs doivent être maintenus hors du libre-échange. Le président de la République, François Hollande, et la ministre du commerce extérieur, Nicole Bricq, ont été très clairs : le champ des négociations doit être strictement défini. Au nom des exceptions culturelles, François Hollande a déjà exigé que les services audiovisuels soient exclus des négociations. Il considère ce point "non négociable" et a été rejoint sur cette position par treize autres Etats-membres. Sur ce point, la menace américaine est claire : libéraliser le secteur de la culture en Europe, réduisant à néant les politiques favorisant la diversité culturelle mises en œuvres jusqu'à présent.

    Dans les faits, l'accord envisagé n'est pas neutre pour l'avenir européen. Aujourd'hui, ce ne sont pas les tarifs douaniers qui empêchent un libre-échange total entre l'Union européenne et les Etats-Unis, car ils sont déjà faibles. Le seul obstacle, ce sont les différences de règlementations entre les deux zones.

    UNE MENACE : L'HARMONISATION DES RÈGLEMENTATIONS

    Si un tel accord devait aboutir, ces normes devraient être harmonisées. Cela est à nos yeux une menace pour les acquis de la construction européenne, car ce rapprochement des règlementations se fera fatalement aux dépens des normes européennes, plus contraignantes car plus ambitieuses. Considérons par exemple la question des marchés publics. Une libre-circulation totale des biens et services entre les deux zones implique une ouverture des marchés publics européens aux entreprises américaines, et réciproquement. Or, l'Etat fédéral américain ne peut prendre un tel engagement pour ses entités fédérées, seules compétentes dans ce domaine. Les entreprises européennes se verraient-elles écartées des marchés publics américains quand, dans le même temps, les entreprises américaines répondront aux offres publiques européennes ? Lire : L'accord de libre-échange Europe-Etats-Unis en débat Un domaine plus sensible encore illustre le gouffre qui sépare les règlementations commerciales européennes et américaines : les normes sanitaires dans la production agricole. C'est là un motif régulier de friction entre les deux zones. Exigeante en matière de sécurité alimentaire, l'Union européenne observe le principe de précaution et adopte des normes sévères. Cela conduit à des désaccords continus avec les Etats-Unis : OGM, hormones de croissance, décontamination chimique des viandes... Au regard de cette profonde divergence idéologique, il semble difficile pour les marchés agricoles américains et européens de s'interpénétrer.

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  • Christophe Guilluy: utiliser le mot "populisme" pour décrédibiliser le diagnostic de ceux "d'en bas".

    C'est un article que j'avais vu dans le Marianne du 1° au 7 Juin, mais je n'arrivais pas à le partager avec vous. Au cas où vous n'auriez pas pu acheter Marianne de cette semaine-là, le voici  ( grâce à l'aide de Mouarf).

    "Se poser la question du « populisme », obsédante aujourd'hui dans le débat public, c'est déjà tomber dans le piège de la mise à distance des classes popu­laires. Cet a priori récurrent permet de délégitimer leur discours. En effet, l'approche de la crise par le « populisme » vise à décrédibili­ser les réactions des classes populaires et, in fine, à occulter les causes du rejet des classes dirigeantes. Cette rhétorique vise à écarter la responsabilité des partis de droite et de gauche depuis une tren­taine d'années. Il s'agit, en fait, de rendre illégitime la contestation des choix éco­nomiques et sociétaux effectués par les organisations ayant exercé le pouvoir, quelles que soient leurs étiquettes.


    Si la mise en avant du « populisme » s'est généralisée parmi les élites, c'est parce qu'elle permet d'imposer un dia­gnostic « par le haut », en décrédibili­sant le diagnostic « par le bas », celui des classes populaires. Or, contrairement à ce que l'on croit, le diagnostic rationnel, objectif, est celui des classes populaires, car ce sont elles qui vivent au quoti­dien, depuis trente ans, les effets de la mondialisation (stagnation ou déflation salariale, précarisation, chômage, fin de l'ascension sociale) et de son corollaire lié à llmmigration (aléas de la cohabitation, quartiers difficiles, problèmes de loge­ment, déshérence de l'école, instabilité démographique...).


    A la limite, on pourrait inverser le propos et dire que le « populisme » est le code de conduite des classes dirigeantes, car elles mentent sciemment aux classes populaires depuis des décennies sur leur projet néolibéral.


    Ainsi, contrairement à ce que l'on écrit et dit un peu partout, le diagnostic « par le bas » (désigné comme « populiste ») n'est pas le fruit d'un emportement irré­fléchi, d'une radicalisation irrationnelle ou dTune protestation superficielle. Il s'agit bel et bien d'une analyse objective des retombées de choix économiques et sociétaux précis.

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  • Mardi 11 Juin : Dans le secret du crime financier- France 2-22h40

    Oups !! Je viens d'être avertie de ce que ce documentaire passe sur France 2 ! Et qui l'a fait? Jacques Cotta, un ancien invité de Des Sous pour qui j'ai la plus haute estime... Il faut dire que ce journaliste-là, il n'oublie pas que les prolos existent, les gens de peu, ceux qui se serrent la ceinture qu'on voudrait encore resserrer d'un cran. La preuve? Ce qu'il a écrit aussi : L'illusion plurielle. Pourquoi la gauche n'est plus la gauche, Lattès, 2001, 7 millions de travailleurs pauvres. La face cachée des temps modernes, Fayard, 2006, Riches et presque décomplexés, Fayard, octobre 2008 et Qui veut la peau des services publics?, Jean-Claude Gawsewitch Éditeur, 2011. Pas mal, non?

    La présentation du documentaire est là: http://www.france2.fr/emissions/infrarouge/diffusions/11-06-2013_63093. Et si demain est impossible pour vous vous resteront les 7 jours à venir sur Pluzz, à toute heure du jour et de la nuit. Elle est pas belle, la vie?

  • Julien Landfried en 2011 : "La gauche mal armée face au populisme lepéniste "

    C'est pour faire suite au dernier billet que j'ai mis en ligne. Je suis tombée sur un article de Julein Landfried qui dit un peu la même chose que moi ( même si je pourrais chipoter...), et on pourra sans doute le créditer du fait d'être plus fin dans ses analyses que moi...

    C'est un article publié dans Marianne2, de Mars 2011... et il est là : http://www.marianne.net/La-gauche-mal-armee-face-au-populisme-lepeniste_a203889.html

    J'en profite pour vous signaler un remarquable article de Christophe Guilly dans le Marianne du 1° au 7 Juin intitulé "De quoi la référence au "populisme" est-elle le nom?". C'est page 52 ( et je regrette bien de ne pas vous en avoir trouvé une version électronique...). Il est encore temps de l'acheter !