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J'ai dû louper un épisode... - Page 19

  • L'alternative : soit la (vraie) Gauche ouvre le débat sur la sortie de l'UE et de l'Euro, soit Marine Le Pen sera au second tour en 2017...

    C'est Ludovic Lamant qui le dit dans un article à propos du livre dirigé par Cédric Laurent Pour en finir avec l'Europe : "On voit bien l'objectif politique, à court terme, du livre : bousculer sur sa gauche, à l'approche des européennes, la gauche du PS et surtout le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon (ce dernier ne plaide pas pour une sortie de la France de la zone euro)."

    Et il est à souhaiter que le débat sur le sujet s'ouvre enfin au Front de Gauche. Je dis bien "débat", parce que sortie de l'UE, sortie de l'Euro, ça ne se décide pas comme cela ( et moi-même je n'ai pas encore assez lu pour pouvoir clairement argumenter - même si j'ai ma petite idée...).

    Parce que Marine Le Pen a raison ! Chaque jour qui passe la rapproche du pouvoir ! (http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/05/19/marine-le-pen-chaque-jour-qui-passe-nous-rapproche-du-pouvoir_3359619_823448.html).

    Sur C dans l'air, elle disait : "Les Français sont maintenant convaincus que les solutions qui ont été menées depuis 40 ans sont mauvaises. Ils sont tous mécontents"[...] Il nous reste de la pédagogie à faire sur un certain nombre de sujets, notamment sur l'Europe, sur l'euro. Il faut maintenant leur expliquer ce que l'on peut leur proposer pour remplacer cette mauvaise structure". Et d'ajouter : "Une nationalisation temporaire des banques qui ne jouent pas le jeu du financement de l'économie réelle, pourrait s'avérer nécessaire pour relancer l'économie. [...] La Banque centrale européenne prête aux banques à 1 % et ces banques, plutôt que de prêter à l'économie réelle préfèrent se capitaliser. Alors, s'il le faut, il faudra nationaliser les banques de manière temporaire[...]".

    Nombre d'électeurs, frappés de plein fouet par la crise, n'entendront que cela de Marine Le Pen, et non pas tout ce que vous et moi pourrions dire des proximités évidentes de Marine Le Pen avec des groupes de droite extrême, ou des origines de son parti. Il n'entendront que cela. Presque 20% déjà  en 2012. Le désaveu de la population pour l'UE devient de jour en jour plus évident. Que sera-ce quand ils prendront conscience de ce que leur réserve l'UE avec le pacte de libre-échange avec les Etats-Unis? Quand François Hollande se sera couché devant les diktats européens sur les retraites, le "marché du travail", comme ils disent?

    Il ne s'agit bien évidemment pas de marcher sur les brisées de Marine Le Pen pour gagner une part de gâteau électoral ! Il s'agit de se rendre à une évidence intellectuelle maintes fois énoncée par un cerain nombre (restreint, certes) de penseurs d'horizons divers : l'UE  est a-démocratique et a-sociale ( mieux ! anti-sociale !) Un internationalisme mal pensé ne doit pas empêcher de le voir. Et il y a urgence !

     

  • Cédric Durand :Une ruse de la raison internationaliste...

    Pour ceux qui le voudraient, il leur faudrait relire les papiers consacrés au livre dirigé par Cédric Durand, En finir avec l'Europe par Jacques Sapir sur son blog (http://russeurope.hypotheses.org/), puis lire la réponse Durand à Sapir, puis de Sapir à Durand...

    Bon. On peut le faire. Mais sans doute vaut-il mieux retenir de tout cela l'accord sur le diagnostic que souligne Jacques Sapir ( dont j'apprécie qu'il ne cède pas à ces empoignades intellectuelles qui voient le détail plutôt que le général - et ne servent pas la perspective d'une alternative... ).

    Bref donc, je ne vous livre que le début du texte de Cédric Durand. En deux paragraphes, tout est dit !

    "La recension fouillée et stimulante (partie 1, partie 2) qu’a proposée Jacques Sapir de l’ouvrage collectif En finir avec l’Europe fait apparaître de nombreux points de convergence dans l’appréciation de la conjoncture. L’union européenne est aujourd’hui le site d’où s’impulse la radicalisation des politiques néolibérales ; un espace de prise de décision où l’influence de la volonté populaire est systématiquement tenue à distance. En outre, la création de l’euro dans le cadre de l’union économique et monétaire a nourri des déséquilibres insoutenables qui ne peuvent être durablement résorbés, fût-ce au prix d’un brutal ajustement à la baisse des salaires, d’une hausse des impôts indirects et d’une détérioration drastique des services publics comme on l’observe dans les pays de la périphérie.

    Ce constat commun conduit à une appréciation partagée : l’Union européenne et, plus spécifiquement, l’Union économique et monétaire sont des dispositifs de pouvoir hostiles aux intérêts de la majorité de la population européenne et doivent être désignés et combattus en tant que tels par la gauche. Point de salut donc dans le grand bond en avant présenté aujourd’hui par les commentateurs européistes comme la seule issue à la crise. Bien au contraire. Tandis que les classes dominantes sont puissamment organisées et coordonnées à l’échelle européenne (et plus largement internationale), les mouvements sociaux et les organisations de gauche demeurent fragmentés géographiquement, profondément ancrés dans les rythmes de leurs espaces nationaux. Ne disposant pas de leviers institutionnels pour investir le champ stratégique européen, les salariés n’influent d’aucune manière l’agenda intégrationniste qui ne peut de ce fait leur être que défavorable. Il faut donc rechercher une forme de rupture avec l’UE ce qui implique, mécaniquement, d’en venir à un recentrage – au moins temporaire – sur un espace national de définition des politiques économiques et sociales."

    Vous en voulez plus?? D'abord lire le livre, les textes des uns et des autres, puis... aller  le 18 juin 2013 à l’EHESS (Métro Notre-Dame des Champs) dans les locaux du 105 bd Raspail, amphi 1, à 18h30, pour un débat autour du livre En finir avec l’Europe dont le titre est "Que faire (de l'Europe)?" avec Benjamin CORIAT (Paris-XIII), Cédric DURAND (Paris-XIII), Stathis KOUVÉLAKIS (King’s College) et Jacques SAPIR (EHESS).

  • Tony Andreani : Posologie du fédéralisme.

    Bon, d'accord, j'avoue, je ne l'ai pas lu ! Mais  il se trouve que je connais Tony Andreani et que j'ai apprécié sa simplicité et la chaleur de son accueil, du temps de Des Sous. Et puis une micro-lecture en travers suffit à voir qu'il y aura à apprendre, là-dedans : peut-être que je ne serai pas d'accord avec tout, mais qu'importe!

    Vous pouvez lire la présentation de cette note sur le site de la Fondation Gabriel Péri (http://www.gabrielperi.fr/Crise-europeenne-Posologie-du), l'acheter en version broché ou....la télécharger là : http://www.gabrielperi.fr/IMG/pdf/note-posologie-federalisme-int_def.pdf. Elle est pas belle, la vie??

  • La crise, ce prétexte pour baisser le coût du travail, mais pas celui du capital

    Ce n'est pas moi qui le dit, mais un économiste, ancien trader, qui conseille des banques centrales de pays émergents. Il s'appelle Michel Santi. Il est membre du World Economic Forum, de l'IFRI. A sa décharge, il est  membre fondateur de l'O.N.G. « Finance Watch ». Il est aussi l'auteur de l'ouvrage "Splendeurs et misères du libéralisme".

    Et c'est La tribune qui publiait le papier qui avait ce titre....

    Faut pas bouder son plaisir... et donc il faut lire ce papier... Il est là : http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20130513trib000764283/la-crise-ce-pretexte-pour-baisser-le-cout-du-travail-mais-pas-celui-du-capital.html

    J'avais bien lu un autre papier, dans l'Huma, là, sur le même sujet, mais j'avoue, dans la Tribune, c'est plus jouissif !

    On devrait apprendre toujours à rétorquer, quand on nous parle "coût du travail" : "Et le coût du capital, vous n'en parlez pas?". Il faut que nous apprenions à mordre !

    Bonne lecture !

  • NPA : chronique d'une révolution manquée...

    Trouvé ce soir sur Médiapart, mais comme on peut le partager, je partage. Pas eu le temps de le regarder, mais me suis dit que ça pouvait vous intéresser... C'est un web-documentaire en 15 petits modules. L'ensemble est là : http://www.webdoc-npa.fr/index.php

  • Sophia Aram : la démocratie pour les nuls

    Entendu ce matin non pas dans le huis-clos de ma salle de bain, mais dans ma voiture juste garée devant mon boulot...Impossible d'en entendre la fin parce que la pointeuse  ne plaisante pas à huit heures tapantes!...

    Retrouvé et...partagé avec vous. Ca détend...

     


    La démocratie pour les nuls par franceinter