Ce que j'aimais bien chez Jacques Nikonoff, souvent interviewé dans Des Sous, c'est son art de la formule qui dessille les yeux... Et dans son dernier discours, une formule éclairante, il en a une belle, qui à la fois désacralise la notion d'Europe, et revalorise celle de Nation...
Car l'européisme, cette volonté de placer l'Union européenne au-dessus de toute chose, de la sacraliser, est, je le crois, la vraie plaie de la pensée actuelle. Une plaie qui obère les capacités de penser une alternative, de comprendre les enjeux internationaux au niveau mondial, une plaie qui pousse à l'impuissance et au renoncement à la démocratie...
C'est vilain, très vilain de ne pas sauter sur sa chaise en criant "L'Europe, l'Europe, l'Europe" ! D'accord, mais alors rendez-vous dans 50 ans, peut-être moins, quand nos pays auront été économiquement dépecés, nos systèmes de protection sociale détruits, notre industrie réduite à néant, et la place de notre continent dans l'équilibre économique et géopolitique mondial perdu à jamais... L'Union Européenne peut mener une autre politique que néo-libérale, une politique plus soucieuse des citoyens que des banques et des firmes multinatinales : prouvez-le moi !
En-dessous, vous trouverez une partie du discours de Jacques Nikonoff. Le texte en entier est là : http://www.m-pep.org/spip.php?article1956. Il y décortique un article du Monde sur les risques liés à la sortie de l'Euro d'un pays "périphérique"... et en profite pour à nouveau sortir une formule ébourrifante ... A lire !
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