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Libre-échange/ Protectionnisme - Page 5

  • Sapir et Lordon, la Nation et la souveraineté...

    Vous avez eu le temps de lire le papier de Lordon? Eh bien maintenant il vous faut lire le papier de Sapir sur le papier de Lordon ! http://www.marianne.net/russe-europe/Souverainete-et-Nation_a190.html

    On pourrait me dire que Sapir va chercher des noises à Lordon.... Non, parce que, comme il l'avait fait lors d'un autre échange de réflexions avec Cédric Durand, Jacques Sapir s'empresse de qu'il est d'accord sur la globalité du texte. Et ça, moi, j'aime !

    Pour moi, ce sera lecture du soir... J'aime bien quand "mes" économistes se causent... C'était un des mes rêves de réussir à les faire "s'entre-causer"... Lordon, Todd, Sapir, Gréau et puis d'autres.... c'est en cours....

    Sur la question de la Nation et de la souveraineté, de Jacques Sapir, vous pouvez ré-écouter cela. 9a date de 2006...

    154 31 Octobre 2006 Jacques Sapir Souveraineté, souverainisme et nationalisme...
  • Lordon, la Nation et la souveraineté

    Ca ne vous a pas échappé, tout de même? Frédéric Lordon a publié sur son site un texte fondamental. Parce que oui, il dit enfin tout haut ce que je pense tout bas...,  que la mise à bas du néo-libéralisme passe par le fait que la Gauche se ressaisisse de deux notions-clef : la Nation et la souveraineté. Evidement pas comme l'extrême-droite les comprend... ( lien texte en entier)

    Un apéro?

    " [..]Repli national », en tout cas, est devenu le syntagme-épouvantail, générique parfait susceptible d’être opposé à tout projet de sortie de l’ordre néolibéral. Car si cet ordre en effet se définit comme entreprise de dissolution systématique de la souveraineté des peuples, bien faite pour laisser se déployer sans entrave la puissance dominante du capital, toute idée d’y mettre un terme ne peut avoir d’autre sens que celui d’une restauration de cette souveraineté, sans qu’à aucun moment on ne puisse exclure que cette restauration se donne pour territoire pertinent – n’en déplaise à l’internationalisme abstrait, la souveraineté suppose la circonscription d’un territoire – celui des nations présentes… et sans exclure symétriquement qu’elle se propose d’en gagner de plus étendus !

    Prononcer le mot « nation », comme l’un des cas possibles de cette restauration de la souveraineté populaire, peut-être même comme l’un de ses cas les plus favorables ou du moins les plus facilement accessibles à court terme – précision temporelle importante, car bien sûr le jacquattalisme du gouvernement mondial, lui, a le temps d’attendre… –, prononcer le mot « nation », donc, c’est s’exposer aux foudres de l’internationalisme, en tout cas de sa forme la plus inconséquente : celle qui, soit rêve un internationalisme politiquement vide puisqu’on en n’indique jamais les conditions concrètes de la délibération collective, soit qui, les indiquant, n’aperçoit pas qu’elle est simplement en train de réinventer le principe (moderne) de la nation mais à une échelle étendue !"

  • Lordon-Todd : Les intellectuels vont devoir parler au peuple

    Ah !! Enfin !! Mes chouchous décident de "travailler " ensemble, ou du moins de parler de concert, prenant en considération le tragique de la situation... C'est qu'ils ont quelque chose à faire ensemble, ces deux-là, auquel on pourrait adjoindre Jacques Sapir et Jean-Luc Gréau, par exemple.

    C'était dans un Marianne d'il y a peu.... Et c'est désormais en ligne. Et c'est là : http://www.marianne.net/Lordon-Todd-Les-intellectuels-vont-devoir-parler-au-peuple_a229828.html

    Le début en apéro?

    "Marianne : Pourquoi prendre la parole ensemble ?

    Emmanuel Todd : En France est en train de naître une foisonnante pensée économique contestataire, ainsi que le remarquait Perry Anderson il y a deux semaines dans les pages de Marianne. Mais, évidemment, les chercheurs qui ont résisté au conformisme de la pensée zéro sont de fortes têtes, de vrais individualistes. Cent penseurs originaux divisés n'auront jamais la force de frappe politique de 100 inspecteurs des finances récitant sans relâche des recettes apprises sans être comprises il y a trente ans.

    L'urgence, pour la contestation, est donc une unification minimale, un débat entre dissidents qui aboutisse à un programme commun de sortie de l'impasse. Et puis les citoyens doivent savoir que Jacques Sapir, Jean-Luc Gréau, Paul Jorion, Pierre-Noël Giraud, Gaël Giraud, Christophe Ramaux, et Frédéric Lordon, pour n'en citer que quelques-uns, sont des types compétents et raisonnables, pas seulement des rebelles, et que réciproquement Moscovici, Sapin et tant d'autres énarques sont des incompétents déraisonnables. Avec Lordon, nous ne sommes pas particulièrement proches idéologiquement, mais nous donnons l'exemple.

    Frédéric Lordon : L'erreur de la mondialisation et de l'Europe libérales est maintenant écrasante." ( et la suite donc là http://www.marianne.net/Lordon-Todd-Les-intellectuels-vont-devoir-parler-au-peuple_a229828.html

  • Hervé Nathan : Traité transatlantique - "Le piège à cons de l'exception culturelle".

    C'est ce que j'aurais voulu écrire....

    Un extrait en apéro? Le texte sinon est  là  en entier.

    "On les comprend, on les soutient, puisqu’effectivement il n’y a aucune raison de se laisser aplatir notre industrie de la culture (bien loin du petit artisanat) par le rouleau compresseur américain de l’entertainment. Mais ce qui gène, c’est cette exclusivité de l’exception. Car Nicole Bricq est repartie à Bruxelles avec un seul mandat impératif, une seule ligne rouge : pas touche à la culture, sinon pan-pan cucul ! Ce qui laisse ouvert la négociation sur le reste.

     

     

    Et le reste, c’est tout le reste : l’agriculture, le textile, l’aéronautique, l’automobile, les services, l’eau, l’énergie, la grande distribution, les contrats publics, les normes, etc… 98% de l’économie ! Et même la fonction régalienne de l’Etat, puisque les américains demandent que des procédures spéciales permettent aux entreprises d’attaquer les Etats quand les règles qu’ils établissent ne leur conviennent pas. 

    Tout ceci, qui sera dans la balance de la négociation, cela n’intéresse pas les députés de gauche et de droite. La seule exception française, c’est donc la culture.  Le Parlement européen, moins naïf, a lui posé de multiples barrières, notamment sur les normes sanitaires, à un accord avec les Etats-Unis."
     
  • Accord de libre-échange Etats-Unis-UE : une menace pour le modèle européen

    Pour une fois, j'ai pillé pour de vrai... Il faut dire qu'Henri Emmanuelli  ( et d'autres..) soulignent là tous les dangers du pacte de libre-échange entre les Etats-Unis et l'UE. C'est très complet, très clair et court. Il faut donc impérativement le lire, avant d'écrire à tous les responsables politiques que vous jugeriez utile de contacter: il faut agir ! La'rticle original est là : http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/06/05/accord-de-libre-echange-etats-unis-ue-une-menace-pour-le-modele-europeen_3424485_3232.html

    Par Henri Emmanuelli (Député des Landes), Roberto Romero (Secrétaire national du Parti socialiste au commerce extérieur, vice-président de la région Ile-de-France), Guillaume Balas (Membre du bureau national du Parti socialiste, président du groupe socialiste de la région Ile-de-France) et Frédéric Hocquard (Secrétaire national du Parti socialiste à la Culture)

    Depuis plusieurs semaines, l'idée d'un accord de libre-échange entre les Etats-Unis et l'Union européenne refait surface. Les défenseurs de ce projet vantent un accord bénéfique pour les deux zones. La Commission européenne y voit un futur "moteur pour l'emploi et la croissance" et ne veut pas rater cette "chance unique" de sortir de la crise. Il est pourtant impossible à ce stade d'évaluer les bénéfices réels d'un tel accord. On peut en revanche s'inquiéter de l'importance des enjeux qu'il soulève. 

    Le projet divise largement, notamment au moment de déterminer les secteurs qui pourraient ou non être concernés. Angela Merkel et David Cameron pensent que plus l'accord sera global, plus il sera profitable. Pour la France, certains secteurs doivent être maintenus hors du libre-échange. Le président de la République, François Hollande, et la ministre du commerce extérieur, Nicole Bricq, ont été très clairs : le champ des négociations doit être strictement défini. Au nom des exceptions culturelles, François Hollande a déjà exigé que les services audiovisuels soient exclus des négociations. Il considère ce point "non négociable" et a été rejoint sur cette position par treize autres Etats-membres. Sur ce point, la menace américaine est claire : libéraliser le secteur de la culture en Europe, réduisant à néant les politiques favorisant la diversité culturelle mises en œuvres jusqu'à présent.

    Dans les faits, l'accord envisagé n'est pas neutre pour l'avenir européen. Aujourd'hui, ce ne sont pas les tarifs douaniers qui empêchent un libre-échange total entre l'Union européenne et les Etats-Unis, car ils sont déjà faibles. Le seul obstacle, ce sont les différences de règlementations entre les deux zones.

    UNE MENACE : L'HARMONISATION DES RÈGLEMENTATIONS

    Si un tel accord devait aboutir, ces normes devraient être harmonisées. Cela est à nos yeux une menace pour les acquis de la construction européenne, car ce rapprochement des règlementations se fera fatalement aux dépens des normes européennes, plus contraignantes car plus ambitieuses. Considérons par exemple la question des marchés publics. Une libre-circulation totale des biens et services entre les deux zones implique une ouverture des marchés publics européens aux entreprises américaines, et réciproquement. Or, l'Etat fédéral américain ne peut prendre un tel engagement pour ses entités fédérées, seules compétentes dans ce domaine. Les entreprises européennes se verraient-elles écartées des marchés publics américains quand, dans le même temps, les entreprises américaines répondront aux offres publiques européennes ? Lire : L'accord de libre-échange Europe-Etats-Unis en débat Un domaine plus sensible encore illustre le gouffre qui sépare les règlementations commerciales européennes et américaines : les normes sanitaires dans la production agricole. C'est là un motif régulier de friction entre les deux zones. Exigeante en matière de sécurité alimentaire, l'Union européenne observe le principe de précaution et adopte des normes sévères. Cela conduit à des désaccords continus avec les Etats-Unis : OGM, hormones de croissance, décontamination chimique des viandes... Au regard de cette profonde divergence idéologique, il semble difficile pour les marchés agricoles américains et européens de s'interpénétrer.

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  • L'alternative : soit la (vraie) Gauche ouvre le débat sur la sortie de l'UE et de l'Euro, soit Marine Le Pen sera au second tour en 2017...

    C'est Ludovic Lamant qui le dit dans un article à propos du livre dirigé par Cédric Laurent Pour en finir avec l'Europe : "On voit bien l'objectif politique, à court terme, du livre : bousculer sur sa gauche, à l'approche des européennes, la gauche du PS et surtout le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon (ce dernier ne plaide pas pour une sortie de la France de la zone euro)."

    Et il est à souhaiter que le débat sur le sujet s'ouvre enfin au Front de Gauche. Je dis bien "débat", parce que sortie de l'UE, sortie de l'Euro, ça ne se décide pas comme cela ( et moi-même je n'ai pas encore assez lu pour pouvoir clairement argumenter - même si j'ai ma petite idée...).

    Parce que Marine Le Pen a raison ! Chaque jour qui passe la rapproche du pouvoir ! (http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/05/19/marine-le-pen-chaque-jour-qui-passe-nous-rapproche-du-pouvoir_3359619_823448.html).

    Sur C dans l'air, elle disait : "Les Français sont maintenant convaincus que les solutions qui ont été menées depuis 40 ans sont mauvaises. Ils sont tous mécontents"[...] Il nous reste de la pédagogie à faire sur un certain nombre de sujets, notamment sur l'Europe, sur l'euro. Il faut maintenant leur expliquer ce que l'on peut leur proposer pour remplacer cette mauvaise structure". Et d'ajouter : "Une nationalisation temporaire des banques qui ne jouent pas le jeu du financement de l'économie réelle, pourrait s'avérer nécessaire pour relancer l'économie. [...] La Banque centrale européenne prête aux banques à 1 % et ces banques, plutôt que de prêter à l'économie réelle préfèrent se capitaliser. Alors, s'il le faut, il faudra nationaliser les banques de manière temporaire[...]".

    Nombre d'électeurs, frappés de plein fouet par la crise, n'entendront que cela de Marine Le Pen, et non pas tout ce que vous et moi pourrions dire des proximités évidentes de Marine Le Pen avec des groupes de droite extrême, ou des origines de son parti. Il n'entendront que cela. Presque 20% déjà  en 2012. Le désaveu de la population pour l'UE devient de jour en jour plus évident. Que sera-ce quand ils prendront conscience de ce que leur réserve l'UE avec le pacte de libre-échange avec les Etats-Unis? Quand François Hollande se sera couché devant les diktats européens sur les retraites, le "marché du travail", comme ils disent?

    Il ne s'agit bien évidemment pas de marcher sur les brisées de Marine Le Pen pour gagner une part de gâteau électoral ! Il s'agit de se rendre à une évidence intellectuelle maintes fois énoncée par un cerain nombre (restreint, certes) de penseurs d'horizons divers : l'UE  est a-démocratique et a-sociale ( mieux ! anti-sociale !) Un internationalisme mal pensé ne doit pas empêcher de le voir. Et il y a urgence !