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  • Emmanuel Todd plutôt que Beffa et Pigasse de la banque Lazard...

    Vous avez une demi-heure pour faire un dernier petit ménage dans la cuisine entre 13h30 et 14H? Eteignez France Inter pour ne pas entendre les invités de Caroline Fourest ( qui doit avoir des intérêts dans la banque Lazard...deux invités déjà de cette banque pour nous vanter les mérites du capitalisme tel qu'il va...).

    Allez là: http://lebondosage.over-blog.fr/article-todd-commencerait-il-a-douter-107699126.html Et hop,en descendant, une interview d'une demi-heure très sympa d'Emmanuel Todd diffusée le 1° juillet 2012 par la télévision suisse-romande.Il y a plein de petites choses à choper. On peut même l'écouter tous les jours en boucle si on veut échapper, avec raison, à Caroline Fourest....

    Merci, Yann, du Bon dosage d'avoir repéré cette vidéo !

  • France Inter : Caroline Fourest et "Ils changent le monde"ou Pascale Fourier et "Les baisés de l'Histoire"?

    Il est loin le temps où je proposais benoîtement le projet de Des Sous et des Hommes à Inter...Mais je sens que je vais m'y remettre... Mon émission à moi s'appelera "Les baisés de l'Histoire". Pas "Ils changent le monde" comme celle de Caroline Fourest diffusée actuellement de 13h30 à 14h.

    C'est que j'ai au moins failli mourir deux fois cet été. Le 9 Juillet, quand j'ai entendu une longue interview de Michel Barnier, puis le 11 quand j'ai entendu celle de Mathieu Pigasse. Vous  me direz que Ils changent le monde a quelques ressemblances avec Des Sous : Caroline Fourest laisse bien à ses invités la possibilité de s'exprimer longuement, elle a une écoute bienveillante cherchant à faire ressortir la cohérence des propos tenus... Ouais, certes. Mais il y a quelque différence entre laisser le temps de parler à celui qu'on n'entend jamais ou presque dans les médias, et offrir un boulevard sans la moindre velléité de remise en perspective à celui qui a déjà tous les moyens de se faire entendre... Parce que de velléités de remettre en pespective , de s'interroger, de montrer d'éventuelles contradictions avec la réalité, point !Même l'émission avec Tristan Lecomte, ancien d'HEC qui a travaillé chez l'Oréal, puis fondateur d'AlterEco, un gros label de commerce équitable, m'a donné de l'urticaire: plus facile de gérer un tournant vers une activité qui a du sens quand on a l'argent nécessaire pour voir venir et même éventuellment se rater... Mais cela, Caroline Fourest ne l'envisage même pas et se contente de tresser des flopées de couronnes...

    Les baisés de l'Histoire? C'est Frédéric Lordon qui m'a donné l'idée de ce titre: il a utilisé ces mots pour désigner ceux qui crient dans le désert depuis bien longtemps sans accès aux médias - avant que leurs propos ne soient repris par d'autres, mais sans qu'ils ne désirent évidemment les conséquences de ce qu'ils dénoncent, eux...

    Dans Les baisés de l'Histoire, on pourra entendre Frédéric Lordon, donc, mais aussi Jacques Sapir, et puis tiens, Jacques Nikonoff - et puis d'autres que je trouverai.. " Nous avons voulu savoir comment ils ont fait pour devenir influents et ce qu’il ont fait de ce pouvoir. Histoire d’avoir une idée du monde qui se prépare.", dit Caroline Fourest dans la présentation de son émission. Nous, on voudra savoir pourquoi ce qu'ils disent fait si souvent l'objet d'omerta, pourquoi ils ne peuvent devenir réellement influents, histoire d'avoir une idée du monde que les puissants ne veulent pas. Dans la foulée, on interviewra les Pinçon-Charlot, et puis Laurent Mauduit par exemple. Et puis on rencontrera Jean-Claude Michéa, essentiel, puis Dany-Robert Dufour ( et pas Bernard-Henri Lévy, comme c'est prévu pour le 16), puis Luc Boltanski.Puis Christophe Guilly. Et puis d'autres...

    Et puis on interviewra des historiens et des sociologues qui nous raconteront que "ceux qui changent le monde", ce sont des collectifs, pas des individualités (et d'ailleurs, même si Caroline Fourest semble  l'ignorer, les "individualités" qu'elle nous présente sont bien les représentants de collectifs, eux aussi, mais plutôt de collectifs qui ont le pouvoir...).

    On brassera les idées. Pas celles que l'on entend partout.

    14 Juillet aujourd'hui... Un jour, les baisés de l'Histoire ont été ceux qui ont changé le monde.

    Et il est bien dommage que Caroline Fourest se fasse l"écho des partisans de l'Ancien Régime...

     

  • Maurice Chevit, au-delà, bien au-delà du Marius des Bronzés font du ski !!

    maurice chevit,comédien,résistantBien sûr, on pourra me dire que mon blog est un blog politique et que parler de Maurice Chevit n'est pas le lieu... Bien sûr...

    Mais combien cela me fait de la peine que les médias, reprenant en boucle la dépêche de l'AFP concernant la mort du comédien Maurice Chevit, réduise un tel homme à une apparition dans le film de Leconte ( qui lui aura compris qui était Maurice....).

    Maurice, c'était un coeur chaud qui bat, l'attention aux autres - ce qui sans doute a fait que j'ai vu à la télé la salle de professionnels se lever unanimement pour saluer  non seulement le talent, mais la profondeur de l'homme, sa sensibilité, sa gentillesse, son humilité, j'en suis sûre, aux Molières, quand il a reçu son premier Molière du second rôle.

    Maurice, c'était sa voix, chaude et profonde que l'on peut par exemple entendre là : http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=yP_NlKrZPm4.... et ses mains, dont on voit le mouvement sur cet extrait, et que j'aurais reconnues entre toutes...

    Maurice, c'était celui que je n'ai jamais interrogé sur la période de 39-45 où pourtant je savais qu'il avait eu sa part comme résistant, parce que je savais que, membre du PC en 1939, il avait été emprisonné à l'âge de 16 ans, que son frère avait été arrêté, déporté, et était mort loin, là-bas... Période trop douloureuse pour lui....C'est rue des Petits immeubles industriels qu'il habitait, et le vieux monsieur que vous pouvez voir dans le film de Guédiguian, l'Armée des Ombres, là, dans la rue des Petits immeubles industriels où apparemment est née la MOI et autour de laquelle gravitait Krasu, ce petit monsieur à moustache qui était là sur une chaise dans la cour, c'est lui - et peu sans  doute pouvait comprendre la signification de sa présence.....

    Maurice, c'était celui qui n'avait pas oublié et qui militait à Amnesty International pour la défense des prisonniers d'opinion, contre la torture et la peine de mort. C'est là que nous nous sommes croisés.

    Maurice, c'était la foi aussi. La foi chrétienne rencontrée en prison, en 1939. Mais une foi tournée vers autrui, pas dans l'exclusive, dans l'exclusion...

    Maurice, c'était Pauline, sa femme, rencontrée à 16 ans, et quand il m'écrivait, il signait souvent "Pauline et Maurice"... Ca me faisait rire....!

    Maurice, bien sûr, c'était le théâtre. Pour moi aussi, mais pas que...Et je suis intimement persuadée qu'il a irrigué son art de son être, de la chaleur de son être. Deux articles lui rendent hommage au-delà d'un communiqué qui le réduit  à Marius : là http://blog.lefigaro.fr/theatre/2012/07/maurice-chevit-une-grande-carr.html et là : http://cinema.nouvelobs.com/articles/19403-people-maurice-chevit-disparition-d-un-astre-bonhomme.

     

    Maurice Chevit, ce n'était pas Marius ! Un "astre bonhomme" comme le souligne le dernier article? Oui. Un gars bien en tout cas, que la misère du monde ne laissait pas indifférent, qui a su s'engager quand il le fallait, quand il le pouvait, et qui a distribué autour de lui des tonnes d'amour.

    Et vendredi, ce sera pour tout cela que nous serons nombreux, compact, autour de lui.

     

    pour lui, La Môme...

  • Bertand Renouvin : Hollande, la pleine et entière liberté de choisir...

    Après le sommet européen de Bruxelles, faut-il dénoncer la trahison de François Hollande ? Pour que le mot convienne, il faudrait que le président de la République ait brusquement abandonné des positions fermement tenues et solidement argumentées. Tel n’est pas le cas. L’élite au pouvoir se trouve dans un bain idéologique qui n’a pas varié depuis le tournant de la rigueur en 1983. En langue de bois, cela s’appelle le « choix de l’Europe » comme dépassement fédéraliste des nations. Pour les socialistes, c’était une manière de compenser un internationalisme dévoyé par le stalinisme – sans s’avouer que leur choix européiste impliquait l’absorption de l’ultralibéralisme sur fond de sauce atlantiste.

    Les justifications des socialistes ne valaient pas mieux que celles avancées par la droite libérale, mais l’arrogance et l’inculture historique de cette gauche lui permettaient de croire en cette mythologie pauvre qui servit de fondement à l’euro… François Hollande et ses amis reviennent dans une zone euro dévastée, où l’on n’a cessé de mentir à soi-même et aux autres. Mensonge d’une « monnaie unique » qui n’est pas l’unique monnaie de l’Union européenne. Mensonge d’une «intégration européenne» qui n’a jamais été autre chose qu’une somme de compromis entre intérêts nationaux. Mensonges statistiques parmi lesquels la mise en relation de la dette à long terme et du PIB annuel. Mensonges, innombrables, sur le sens des sacrifices imposés avec une violence croissante aux peuples des différentes nations – y compris le peuple allemand.

    François Hollande, Laurent Fabius et maints conseillers du gouvernement savent que la zone euro est perdue. Pendant combien de temps accepteront-ils de perpétuer le système de mensonges dans lequel ils évoluent ?

    Cette question, si elle venait à leurs oreilles, leur paraîtrait intolérable car il y a chez eux des bribes de vérités – oui, il faut construire l’Europe mais autrement – une part d’autosuggestion et l’attente d’un miracle qui surgirait, tel un génie de sa boîte, des recettes de madame Merkel. Il n’empêche ! Les mensonges qu’ils répercutent à tous vents forment un système inerte et précaire qui isole les dirigeants socialistes du peuple qui leur a accordé une confiance très mesurée. Les Français savent déjà ou ne tarderont pas à se rendre compte que le plan de relance de 120 milliards – illusion comptable – sera sans effet sur la croissance puisque le Pacte budgétaire va instituer une rigueur qui a partout échoué. Lorsqu’il sera avéré que le « changement » promis aggrave la régression industrielle et la souffrance sociale, les socialistes ne pourront pas repousser les accusations de trahison et la vague de colère qui risque de les submerger.

    Nous ne souhaitons pas de nouvelles épreuves de force mais, en l’affaire, nos souhaits n’ont pas d’importance. « Le mensonge n’empêche pas la vérité, mais il empêche l’homme d’en être l’annonciateur et le bon conducteur… », écrit Vladimir Jankélévitch (1). Les dirigeants socialistes refusent de prendre la responsabilité d’annoncer la fin de l’euro et de conduire une politique de redressement et de développement qui sera nationale. Pour leur défense, ils réciteront le conte bleu de la France qui trouve son salut dans « plus d’Europe » au mépris de l’affligeante réalité : l’empilement des traités européens aboutit à l’institution d’une cour de discipline budgétaire présidée par Berlin et administrée par Bruxelles, avec pour seule perspective la déflation qui favorise les extrêmes.

    Il est nécessaire, pour la France et pour eux-mêmes, qu’ils reconnaissent publiquement la vérité désormais connue : l’euro a été une erreur tragique et les traités européens marquent une progression dans l’impasse. D’innombrables Français de gauche et de droite salueraient cet acte de courage et si un nouveau projet national était immédiatement annoncé, ils se mobiliseraient sans plus songer à demander raison des fourvoiements passés. Le président de la République ne peut pas ignorer qu’une politique cohérente de sortie de l’euro a été tracée dans une série de notes, de rapports et de déclarations publiques. Il a, pleine et entière, la liberté de choisir.

     

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    (1)Cf. Les vertus de l’amour, tome I, p. 204, Flammarion, 1986.

    Editorial du numéro 1017 de « Royaliste » - 2012

  • Sauver l'euro? Une politique criminelle selon Stiglitz

    Un jour, l'Union européenne et ses affidés seront jugés par le tribunal de l'Histoire.... Ce sera quand nous serons devenus une sous-zone du jeu politique international, quand le décentrement du monde sera encore accru en faveur de la Chine, de l'Inde et des Usa, quand les planisphères auront fait du Pacifique leur centre en lieu et place de l'Atlantique. Nous y allons à grands pas. M. Rocard, pour lequel je n'ai nulle estime, le disait récemment dans une interview sur Culture ou Inter: il en faisait une raison de toujours plus d'intégration européenne, j'en fait une raison de lutter contre le libre-échange, l'UE, et pour prôner un nouvel internationalisme tel que celui voulu en son temps par la Charte de la Havane.

    En, attendant que quelque chose se passe, que nous choisissions enfin la Résistance plutôt que le rutabaga, un article à lire pour nous rappeler encore et encore que les premières victimes du viol de la démocratie, permanent au niveau européen, seront les plus pauvres d'entre nous. Bientôt les longues files au soupe populaire.... Jusque-là, tout va bien....

    http://www.marianne2.fr/Sauver-l-euro-une-politique-criminelle-selon-un-prix-Nobel-d-economie_a220180.html

  • André Bellon : appel aux parlementaires à propos du pacte budgétaire.

    Il semblerait qu'on aille encore décider sans nous, sans le peuple, qu'on nous spolie de notre droit de décider....

    Voici un appel d'André Bellon, un de ceux que je suis du coin de l'oeil....

    Pour info, la liste des nuveaux parlementaires est là : http://www.assemblee-nationale.fr/qui/

     

    Aux élus du peuple. Défendons la démocratie !

    J'ai été parlementaire pendant 12 ans. J'ai été membre, puis Président de la Commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale. J'ai vu la manière dont les dirigeants de toutes tendances utilisaient la stratégie du mensonge pour étouffer par avance toute résistance et ainsi faire passer peu à peu les dénis de démocratie. Ainsi, ils prétendaient que l'Acte unique de 1986 était un simple traité technique ; ainsi ils affirmaient que le traité de Maastricht ou la ratification de l’Organisation Mondiale du Commerce n'attentaient pas à la souveraineté populaire.


    Le même processus continue aujourd'hui. Avec les derniers traités (MES et TSCG dit Pacte budgétaire), les peuples et leurs élus, qui ont déjà été dépossédés des choix en matière monétaire par le traité de Maastricht, seront désormais dépossédés de tout pouvoir en matière budgétaire. Les nouvelles autorités françaises ont, certes, beaucoup parlé de renégociation du Pacte budgétaire, mais sans jamais évoquer les agressions qu'il contient contre les principes démocratiques.


    Bien qu'il contienne d'importants transferts de souveraineté, le nouveau traité en cours de ratification ne sera pas soumis à référendum. C’est la volonté du Chef de l'Etat qui partage avec les autres dirigeants européens le refus de tout risque de remise en cause. Une nouvelle fois, l’Union européenne se fait sans les peuples. Et contre eux.


    La démocratie est née progressivement du droit revendiqué par les peuples de contrôler le budget de l'État. La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, adoptée le 26 août 1789 proclame, en son article XIV, que « Tous les citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs Représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée. » C’est ce droit fondamental que les dirigeants européens veulent aujourd’hui leur enlever.


    Il faut en finir avec un processus qui, de traité européen en traité européen, supprime méthodiquement les souverainetés populaires, dissout même les peuples sans jamais évidemment les consulter. Il faut dire stop aux irresponsables de Bruxelles qui traitent les citoyens et leurs élus d’irresponsables s'ils n'avalisent pas leurs errements. Les seuls critères qui dictent leurs « bons choix » sont des indices économiques qu’ils sélectionnent et utilisent pour justifier leur maintien aux affaires, soi-disant pour résoudre les crises qu’ils ont eux-mêmes créées.


    Les élus ne sont que les mandataires du peuple, les représentants des citoyens. Leur mandat ne leur donne pas le droit d’avaliser ces traités. Au nom des principes démocratiques et de la longue lutte historique du peuple français pour sa liberté dont ils sont comptables, je les appelle à les refuser et à faire partout appel au peuple, seul corps social légitime en la matière. Un moyen efficace permettrait de le faire : l'élection au suffrage universel d'une Assemblée constituante en France.