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  • Jacques Sapir ou le syndrôme de Cassandre...

    Bien sûr on pourra toujours m'objecter que ce que dit Jacques Sapir n'arrive pas toujours, pas quand il l'a dit, ou pas du tout... Certes...mais je me demande en fait si ce ne serait pas plutôt le syndrôme de Cassandre, celle qui disait toujours et que personne ne croyait....

    C'est que la temporalité annoncée n'y est pas, mais ça ne veut pas dire que les choses ne vont pas arriver... Après tout, entre le moment où Cassandre dit qu'accepter le don des Grecs serait la fin de Troie et le moment où Troie brûle, il a fallu faire rouler le cheval, faire la fête, s'endormir... avant de finir sous les couteaux grecs...

    Moi qui suis très attentivement ce que Jacques Sapir dit, je peux vous dire qu'on sent les dégradations annoncées venir peu à peu, lentement certes, mais sûrement... On ose parler de sortie de la Grèce l'UE...on murmure éclatement de l'euro... Jacques Sapir disait cela déjà depuis de nombreux mois.... Lui au moins essaie de penser une sortie ordonnée des choses avant le grand clash...., et peut-être faudrait-il l'écouter mieux...

    Le cheval est en place à Troie: on peut peut-êre encore organiser la défense, à condition de prendre conscience des riques - mais il faut se hâter....

    Aussi, voici sa nouvelle note. Elle est chez Bertrand Renouvin en html: http://www.bertrand-renouvin.fr/?p=3512 et  en PDF. Elle date du 27 Mai.

  • 29 Mai (2005) : le cri - rappel...

    Entre deux coups de pinceau ( oui, je peins ....ma cuisine...), je me disais...: 29 mai....on est le 29 mai...mais ce n'était pas ce jour-là qu'en 2005.....???? Il faudrait que je leur remette le formidable cri que cela a été dans les locaux d'AligreFM, dans la soirée de référendum que j'avais organisée.... Ah et puis faire des raccords, laver les truelles, etc....

    Mais c'est le M'pep qui a raison. 2005, l'anniversaire oublié... et c'est là: http://www.m-pep.org/spip.php?article2607. Ah, on se tait parce qu'on a peur de faire le lit de Marine Le Pen, mais il n'est nulle politique qui n'aura sens si on ne pose la question de l'UE, de l'euro. Au moins poser la question accepter de la poser... A moins de cela, on aura encore à attendre les cris d'orfraie des journalistes et politiques quand les scores du FN seront encore au-delà de ceux prévus par les sondages.Et ce d'autant plus que les politqiues prônées par l'UE sont de pires en pires( si c'est possible...).

    Alors un rappel?? En 2005, le 29 Mai, c'était ça, la victoire du peuple - honteusement conspué les jours qui ont suivi, puis enterré dans le silence quelques jours après, nié le Février 2008 par l'adoptionde la réforme constitutionelle qui permettait l'adoption du Traité de Lisbonne....


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    Ca rappelle de beaux souvenirs, non??

  • François Flahault:Interview 2/2 : Penser et préserver le biotope humain

    Mêmes causes mêmes effets.... ce n'était pas le moment de diffuser la 2° partie de l'interview de François Flahault, philosophe et auteur de Où est passé le bien commun? et Le paradoxe de Robinson. Peut-être les plus curieux d'entre vous auront-ils remarqué que l'interview était en ligne depuis deux-trois semaines là: http://jaidulouperunepisode.org/Interviews.htm

    Quoi qu'il en soit, elle est désormais en écoute ci-dessous, mais je pense préférable de remettre la première partie de l'interview que François Flahault a eu la gentillesse de m'accorder, car les deux parties forment un tout cohérent.

    Partie 1: Ce n'est pas l'Homme qui fait la société, mais la société qui fait l'Homme ( en meilleure qualité sur le site mentionné ci-dessus) -21 minutes


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    Partie 2 : Penser et préserver le biotope humain ( nouveau !) - 15 minutes


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    Les transcriptions bientôt, car je les ai....

  • Dany-Robert Dufour- transcription: Le libéralisme est un totalitarisme d'un genre nouveau

    Certes, je manque de rapidité.... Mais en période d'élection présidentielle, je crains fort qu'il n'était pas de saison de mettre en ligne la transcription de la 3° partie de l'interview que j'avais faite avec Dany-Robert Dufour, philosophe et auteur de L'individu qui vient...après le libéralisme.

    Mais elle est là ! Bien sûr, il conviendrait de relire la transcription de la partie2, même si j'essaie de synthétiser dans le début de cette transcription ce qui a été dit, parce que la partie 3 forme un dyptique avec la partie 2 ( et que la partie 1 d'ailleurs enrichie encore le propos en la lisant après les parties 2 et 3...)

    Elle est donc là en PDF  ( en word là : http://jaidulouperunepisode.org/Interviews.htm + le son) et ci-dessous en html

     

    Partie 3/3

     

    L'époque post-moderne : vers un totalitarisme d'un genre nouveau? 

    Pascale Fourier :

    Je vous synthétise les épisodes qui précèdent ? C’est simple, ou presque. L’époque moderne, qui va du 18ème siècle à 1980 environ, a vu la remise en cause des deux discours qui structuraient la pensée occidentale depuis deux millénaires : le récit du logos, venu de Grèce, qui incitait à la maîtrise des passions, et le discours venu de Jérusalem, poussant à la limitation de l’amour de soi.

    Pendant deux siècles va alors s’engager une lutte entre les Lumières anglaises, le libéralisme, dont le maître-mot est : « Fais ce que tu veux, ce sera bon pour tout le monde, quoi qu’il en soit » et les lumières allemandes qui, elles, préservent la régulation morale.

     

    On en était là avec Dany-Robert Dufour dans l’explicitation de cette lutte inachevée. Et alors, et alors ? Je piétinais ! La postmodernité dont il m’avait promis de me parler dès la première partie, j’attendais ! Alors, je le lui ai dit.

    Troisième, et dernière partie donc, de l’entretien avec Dany-Robert Dufour.


     

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  • Frédéric Lordon : Front National, même causes, mêmes effets.

    Pour ceux à qui cela aurait échapper, Frédéric Lordon a écrit un texte après les élections....et il est là : http://blog.mondediplo.net/2012-05-02-Front-national-memes-causes-memes-effets.

    Et il pense de plus en plus comme moi... Je ne vous donne qu'un extrait :

    "Portant à toutes les erreurs d’analyse ceux qui étaient trop disposés à prendre leur désir pour la réalité, l’« anomalie » du scrutin de 2007 demande donc bien plutôt à être reconsidérée comme une occurrence de plus d’une régularité politique de longue période — mais celle-là même qu’aucune des certifiées élites ne voudra admettre, ni seulement voir. Car sans discontinuer depuis 1995, le corps social, quoique se dispersant entre des offres politiques variées, n’a pas cessé de manifester son désaccord profond avec le néolibéralisme de la mondialisation et de l’Europe Maastricht-Lisbonne ; et avec la même constance, le duopole de gouvernement, solidement d’accord, par delà ses différences secondes, sur le maintien de ce parti fondamental, n’a pas cessé d’opposer une fin de non-recevoir à ce dissentiment populaire. La montée du FN n’est pas autre chose que le cumul en longue période de ces échecs répétés de la représentation, le produit endogène des alternances sans alternative qui pousse, assez logiquement, les électeurs à aller chercher autre chose, et même quoi que ce soit, au risque que ce soit n’importe quoi."

  • Comment les dominants dominent...

    C'est un email qui est arrivé dans ma boîte aux lettres, des éditions du Croquant que dirige Alain Oriot. Ca me présentait la dernière livraison de la revue Savoir/Agir, et ça m'a bien plu, la présentation de la revue ( qui coûte seulement 10 euros...)

    " Les dénonciations des riches et des nantis sont une constante dans la presse et les discours politiques qui n’hésitent pas à magnifier « la France d’en bas ». L’opposition entre le peuple et « les gros » a plus d’un siècle d’existence, en France comme ailleurs, où la critique des élites, de leur pouvoir et de leurs privilèges semble faire consensus, du moins dans les discours.Cette critique est facile, d’autant plus que ces élites sont mal connues, qu’il s’agisse de leur niveau de richesse (un récent sondage indiquait que pour les personnes interrogées, un ménage peut être considéré comme "riche" quand ses revenus atteignent 8.300 euros par mois) ou qu’il s’agisse de leur capacité à cumuler les positions sociales et politiques.

    Mais cette critique est vite désamorcée par deux registres principaux de légitimation des élites et des positions dominantes qui les caractérisent.Le premier est le registre du mérite et des compétences spécifiques pour « en être » (diplômes, formation, aisance, relations sociales et politiques..). Le second est le registre du hasard et de la chance qui interdit de reprocher à quelqu’un sa naissance. Les deux registres sont souvent mêlés et se retrouvent fréquemment dans les descriptions des trajectoires de ces hommes et de ces femmes qui, bien dotés au départ, se sont toutefois donnés du mal pour être là où ils sont.

    Le corollaire de cette légitimation est hélas une légitimation des situations dans lesquelles se trouvent « les gens du peuple », tout à la fois mal servis et résignés.

    L’objectif de ce numéro de savoir/ agir n’est pas d’ajouter aux dénonciations existantes mais de montrer ce qui fait l’élite et comment elle réussit à être ce qu’elle est. A l’inverse des « success stories » qui insistent sur le mérite des individus, leurs ambitions et leur dextérité à mener leur carrière, et qui alimentent l’idée d’une instabilité des fortunes économiques et sociales et d’une circulation des élites, il s’agira de montrer ce que ces individus doivent à leur famille, à leurs relations sociales et plus généralement à la mobilisation collective des leurs. La domination telle qu’elle existe se travaille, en famille, en lignée, en réseaux. C’est sur cet effort continu et collectif des classes dominantes que portera ce numéro, montrant que cette domination n’est en rien le fruit du hasard et qu’une seule redistribution des cartes au départ ne suffira pas à changer la donne."

    Une présentation plus complète de la revue se trouve là : http://atheles.org/editionsducroquant/revuesavoiragir/revuesavoiragirn19/index.html, et il me semble que ça vaut le coup de faire un petit achat ( qui soutiendrait d'autant les éditions du Croquant qui le mérite !).