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jacqueline de romilly

  • Mes cadeaux de Noël-2- Petites leçons sur le grec ancien-Jacqueline de Romilly

    Jacqueline de RomillyDans mon cas, c'est balot de ne découvrir que maintenant ce très court ouvrage de Jacqueline de Romilly  et Monique Trédé...

    Mais quand je l'ai lu, quel bonheur !! Voilà enfin le livre qui dit, mieux que je ne saurais le dire, pourquoi j'aime tant le grec ancien !! Ah l'incroyable leçon du chapitre 3 sur la richesse de sens que permet le fait que ce soit une langue à déclinaisons ! Ah ce chapitre 6 sur l'utilisation des particules, les balancements de la phrase qu'elles permettent ! Et puis,  et puis.....

    148 petites pages pour 5 euros 50 pour un vrai bonheur intellectuel. A se mettre d'urgence sous le sapin !

  • Madame de Romilly est morte: vive la démocratie ( grecque ) !

    Jacqueline de Romilly, la grande helléniste, est morte et l'hiver est encore plus triste... Parce que penser les Grecs, c'est penser la démocratie. Et que celle que nous vivons n'est pas en grande forme...

    Certes, on ne peut faire de comparaisons excessives entre la démocratie athénienne directe du V° siècle et nos démocraties représentatives modernes. Mais sans doute convient-il de rappeler ce qui soutendait la démocratie athénienne, c'était la conviction que la gestion des affaires publiques étaient chose commune, et que tout citoyen avait validité à s'exprimer sur le sujet parce qu'il était supposé en avoir la capacité. En somme, on ne considérait pas le peuple comme sot, immature, enfantin - un peuple dont on aurait voulu faire le bonheur malgré lui ( comme le supposait chez nous le discours gouvernemental sur la question des retraites...).

    Mieux : celui qui était soupçonné de tendre à subvertir les bases démocratiques de l'Etat, d'aspirer à un pouvoir trop personnel pouvait être ostracisé, c'est-à-dire en somme exilé pendant dix ans, sur un vote de l'Assemblée du peuple. Moi, j'écrirais bien quelques noms sur mon ostrakon, enfin au moins un, évident....

    Enfin, tout magistrat en charge des affaires publiques était soumis à la fin de son mandat à la reddition des comptes...

    Deux articles pour mesurer le fossé qui nous sépare  d'une telle démocratie. Une interview d'Emmanuel Todd que m'a signalé l'ami Hardouin, dont voici un extrait roboratif  ( l'interview en entier ici):

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