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Pascale serait de droite... et ça la contrarie...

Bah crotte alors !!! Sur la dernière note, le débat s'est engagé dans les commentaires sur le fait de savoir si le clivage gauche-droite était pertinent ou pas... Bon, Pascale, elle, elle pense que c'est un clivage pertinent, juste au moins parce que sentimentalement elle le sent en elle, mais on ne va pas s'étaler sur le sujet....

Mais....qu'un membre éminent du PS qui a mis un commentaire- ce dont elle est honorée, parce qu'elle sait d'où il parle au PS- laisse entendre que le fait d'être souverainiste ( assimilé dans le commentaire à "nationaliste"...) est un marqueur de droite, ça, ça lui tord les tripes....

Voui voui voui...."Souverainiste"... c'est vrai qu'on est bien embêté avec ce mot.... n'empêche.... Si "souverainiste" suppose le fait qu'il semble important à la personne qui s'en revendique de soutenir qu'en dernier ressort la souveraineté populaire est l'élément déterminant de la démocratie, je m'en renvendique. Si par souveraineté populaire on entend le fait que le peuple doit être souverain, que toute décision doit donc découler de son pouvoir, je m'en renvendique. Si par cela, on entend que le peuple ne saurait se soumettre au pouvoir d'élites prétendument éclairées, que le débat démocratique doit simplement exister sur toute question et ne pas être confiné à des instances non-élues ( Union européenne, OMC, G20) où prévaut la négociation de type diplomatiq ue, je m'en revendique.  Si être souverainiste, c'est simplement  en fait réclamer ne serait-ce que leséléments primodiaux de la démocratie ( souveraineté du peuple, libération d'un pouvoir oligarchique, logos et agora, autrement dit organisation d'un débat réellement démocratique), alors je suis souverainiste. Si être souverainiste, c'est penser que le cadre d'expression de la démocratie, c'est la Nation, je suis souvenrainiste - mais que ceux qui récusent ce mot m'expliquent les modalités d'organisation d'une démocratie réelle ( qui suppose logos et agora) dans un cadre supra-national, je veux bien apprendre... Souverainiste... et pas nationaliste! Patriote sans doute, même si la notion peut sembler obsolète... Et vraiment pas de droite- même si je puis avoir de l'estime pour certaines personnes de droite...

Décidément, le PS n'aura donc rien appris de la crise qui a souligné plus que jamais le fait que la mondialisation ( qui est un construit et non un état de nature...) est antinomique avec la démocratie en ce qu'elle a transféré aux puissances d'argent le pouvoir de décision concernant l'organisation économique et sociale des différentes nations, crise qui a souligné aussi  le fait que dès lors la notion de démocratie était de facto obsolète et le restera tant que l'on n'aura pas fait rentrer dans leur lit - par la contrainte réglementaire- ces forces d'argent, et que le seul cadre qui le permettrait est la cadre national ( euh...vous avez vu que l'Union Européenne ou le G20 a pris des mesures de réglementations, vous? Les Etats-Unis, en tant que nation, eux, oui...).

Le PS se prendra encore une raclée parce qu'il n'est justement pas souverainiste, parce qu'il conchie de facto la démocratie et la souveraineté populaire, parce qu'il croit toujours en un internationalisme mal compris et mal venu qui laisse libre cours aux forces d'argent, parce qu'en cela il obère toute possibilité de politiques de gauche, parce que dans ses positionnements irréalistes il insulte l'intelligence des citoyens qui ont une compréhension des enjeux internationaux plus élevée qu'il ne le pense...

Et on me dit qu'en votant PS je n'aurai sans doute pas tout ce que je veux, mais que je n'aurai pas ce que je ne veux pas....Mais avec le Ps, j'ai déjà eu tout ce que je ne voulais pas ! L'ouverture du marché des capitaux, Maastricht, le Traité de Lisbonne voté grâce à une modification de la Constitution avalisée de fait par les socialistes, la mise en concurrence des systèmes sociaux et fiscaux permise par l'ouverture des frontières, Lamy en grand prêtre du libre-échange et DSK au FMI, entre autres, entre autres....

Allez, je vous dis les choses.... C'est parce que je suis de Gauche que je suis souverainiste....ou mieux... c'est pour pouvoir me revendiquer de Gauche et de politiques sociales progressistes que je suis souverainiste. Mais si on me prouve que l'on peut mener des politiques de Gauche - et en particulier LA politique de Gauche qui me semble essentielle, une politique de plein-emploi - d'une part dans une économie ouverte et d'autre part dans le cadre européen tel qu'il est pour de vrai avec les rapports de force qui y existent pour de vrai comme diraient les gosses, je veux bien cesser de l'être. A vos claviers pour me convaincre !

 

 

Commentaires

  • Nous vivons dans une société de classe et tant que c'est le cas le clivage gauche/droite est pertinent (ce qui ne l'est pas nécessairement ce sont les étiquettes que se donnent et qui sont donnés aux partis). Dès lors la question est: de quel coté de la lutte des classe on se situe, travailleurs ou patrons (bourgeois ou prolétaires comme disais l'autre)?
    Les termes "démocratie" ou "souveraineté" ne sont pas des termes "clivés", on peut être souverainiste et démocrate et de droite. La question qu'il faut se poser c'est toujours pour qui et pourquoi? La démocratie pour la classe ouvrière (au sens large entendons) ou la démocratie pour la bourgeoisie (la bande du fouquet's comme les a gentillement surnommé JL Mélenchon)? Souveraineté pour le peuple ou pour la bourgoisie, souveraineté face au thiers-monde ou face à l'impérialisme occidental?

    La gauche est internationaliste ce qui implique la solidarité avec les peuples des autres nations mais aussi l'existence de nations souveraines (voir même d'états-nations souverains).

  • Tenez bon Pascale !

    Et remarquez bien la vacuité de ceux qui confondent le souverainisme ou l'attachement à la nation, et la xénophobie, le socialisme et DSK, la démocratie et l'Union Européenne, le refus de la concurrence sur le cout du travail, et le refus de toute concurrence.

    On leur tient un discours rationnel et argumenté, qui pose un objectif (de plein emploi et de hausse des salaires et de retour de la fraternité en France), puis qui propose un RAISONNEMENT, qui démontre que, dans le monde REEL, les effets de la solution proposée seront de se rapprocher de l'objectif poursuivi.

    Or qu'ont-ils à répondre ? Rien de plus que : "le protectionnisme c'est mal en soi", "la nation c'est mal en soi". Non pas à un raisonnement qui démontre que cela aurait de mauvais effets, mais la vacuité de l'affirmation auto-suffisante, purement ideologique, que cela est mal en soi !

    Ils preferent la posture (de la blanche colombe) à la transformation positive du réel.

    Gardez votre radicalité, car c'est la seule vraie, celle de celui qui souffre vraiment du réel, et qui pour cette raison veut avant toute autre chose, changer le réel, quitte à passer pour un con.

  • Pascale,

    Que rajouter à ce texte brillant ? Tu as tout compris, tout décrit, tout mis sur la table en quelques mots. Il ne te reste plus qu’à en tirer les bonnes conclusions en soutenant le parti le plus en accord avec tes propos. Tu vois de qui je parle ?
    Comment envisager soutenir le PS, le parti de toutes les trahisons, de tous les reniements, de toutes les lâchetés, de tous les aveuglements ? Tu parles de Lamy et de DSK mais on pourrait aussi mentionner Besson ou Valls. J’ai presque plus de respect pour les partis de droite qui s’assument comme tels, que pour cette prétendue gauche qui a fait le choix de soutenir le tiers monde partout, sauf dans son propre pays. Je crois que c’est Todd qui fut l’un des premiers à le dire.

  • Il faut prendre les choses à l'envers. Le PS est un parti de droite girondine à discours de gauche. Pour faire cours ce sont les régions qui ont refusé 1789.
    La soumission du peuple à une élite, l'enrichissement par la rente, donc de ceux qui sont déjà riches, le double mépris, faire semblant d'aimer les immigrés pour pouvoir vomir les classes populaires françaises ou blanches en toute bonne conscience, immigrés que l'on refuse de considérer comme des citoyens français ordinaires, "le respect de la différence", "Immigrés de la quatrième génération"! et que l'on colle à l'Allemagne raciste...
    On peut aussi regarder l'histoire du PS et de son ancêtre, la SFIO.

  • En tant qu'auditeur assidu de ses géniales interviews, je rejoins en partie la position de Pascale ! En fait je voudrais tenter de moduler le propos :
    Ne pas vouloir affronter localement la problématique de la globalisation comme le fait le PS, c'est projeter les citoyens dans un au-delà réformateur qui n'existera sans doute jamais, c'est s'en remettre à un ailleurs supra-national capable de fixer un cadre moins libéral. En cela, c'est un réflexe déiste, qui porte les mêmes racines que les prières des premiers hommes devant le déluge et la foudre. Or je suis absolument réfractaire à l'idée que l'économie ne soit qu'une tentative pour comprendre des phénomènes naturels qui nous échappent, un peu comme la météo ! Pour la bonne et simple raison que la finance est gérée par des êtres humains pensants et agissants. Et si ce sont des hommes qui produisent les causes, il peuvent donc agir sur elles pour modifier leurs effets. Partant de ce principe, sauf admettre définitivement de se soumettre au dictât d'une classe d'êtres supérieurs en mathématiques financières, il est difficiles d'adhérer à des pensées politiques qui attendent l’avènement plutôt que d'agir.
    Mais je ne pense pas que le PS soit tombé aussi bas.
    Il est donc évident que c'est l'espoir d'obtenir une majorité au niveau Européen qui pousse le PS à ne pas se positionner sur ce sujet. Admettre le débat, ce serait prendre le risque de casser une Europe déjà bien affaiblie qui pourrait servir de levier puissant.
    Poser la question de la pertinence de l'Europe que nous connaissons reviendrait encore une fois à subir l'anathème ! Comment s'en sortir ? Le PSE pense qu'en obtenant le pouvoir à la commission et au parlement, il pourrait faire basculer les choix européens...Peut-être, mais je pense aussi que ça fait trop de "si" alors que les lobbies attendent les députes fraîchement élus à tous les coins de rues de Bruxelles !
    Par contre, puisqu'on est dans les "si", il se pourrait que les révoltes sociales enflamment les pays membres les plus affaiblis par la dette bien avant qu'arrive la révolution par les urnes du PS. Et qui sait ce qui en ressortira ? Je n'espère pas que cela arrivera, mais l'actualité sociale a tendance à converger sur des faits de ce genre... Alors, à qui le tour pour demain ? Et que ferait le PS dans ces circonstances ?


    Concernant le déisme, j'ai bien conscience de reprendre quelques propos de JP Chevènement, c'est vrai, mais je ne suis pas Chevènementiste pour autant, et je réfute absolument les alliances politiques que cet homme politique a pu former.

  • Alors là, les bras m'en tombent, mon dentier se fait la malle, ma perruque se hérisse.
    Cela étant, qui porte ce jugement ? Le Parti socialiste fier de ses doctrines toutes en realpolitik alors ce n'est pas trop grave.
    Par contre, c'est à l'évidence préoccupant car le parti sclérosé, n'est pas en ordre de marche pour convaincre qui que ce soit ni remporter une votation comme on dit en Suisse. Ces beaux esprits confis dans leurs certitudes vont visiblement se ramasser en 2012. Pas de prise en compte de la situation effective de bon nombre des citoyens du pays et ceux d'outre mers, on n'en parle même pas. Quoi qu'il en soit le PS n'est qu'un UDF à l'aspartam ; ce qui est bien pire. La direction de ce parti à fait litière de toutes les luttes des générations précédentes. Balayé d'un revers de la main les justes revendications sur les horaires de travail et l'annualisation du temps de travail.

    Dire que la direction du parti et les merdias s'évertuent à essayer de nous revendre du DSK en homme providentiel. Ce fossoyeur des états européens ne fait que mettre à exécution le projet d'asservissement des banksters qui l'ont intronisés président du FMI. Qu'il parte en Grèce expliquer à la plus ancienne démocratie du monde (historiquement parlant) que l'avenir pour eux consistera à se serrer la ceinture pour rembourser le FMI des emprunts contractés par la précédente législature. Il s'agit en effet d'être en mesure de rembourser ces dettes qui financent le règlement des contrats d'armement passés avec des entreprises ..européennes. Aux citoyens grecques de ne plus manger qu'un repas par jour du moment que cette nation honore les échéances en contre partie de l'acquisition de matériel militaire. Pour info, bac+5 et 860€ par mois comme salaire pour un temps complet : fabuleux non ?

    Le très estimé Gaston Dominique Strauss Kahn qui pense chaque matin au Disneyland qui distribue du phosphogène gratuitement par voie aérienne avant d'envisager de penser à la France et bien BASTA !

  • @ tous...
    Finalement, j'ai fait un billet du commentaire que je voulais mettre en réaction aux commentaires des uns et des autres.... Désolée, je suis une blogueuse peu blogueuse à proprement parler....
    merci en tout cas de me lire et de réagir.
    Bises si je puis me permettre,

    Pascale

  • Le PS, ou l'art de confondre l'Internationale des travailleurs avec la mondialisation marchande.

    La confusion risque fort de perdurer tant que le dogme de la croissance infinie continuera à apparaître comme indispensable pour le bien-être de tous alors qu'il ne l'est plus que pour le portefeuille des détenteurs de capitaux.

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