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  • Natixis doit-elle licencier Patrick Artus?

    Natixis doit-elle licencier Patrick Artus, directeur d'études dans la dite-banque? Parce que de deux choses l'une....: soit ce qu'il avance dans l'une de ses dernières notes est faux; soit ce qu'il avance est juste.... - et il signe alors une mise en cause magistrale du système économique actuel auquel participe Natixis ( dont le libre-échangisme est une des marques caractéristiques qu'il oublie au demeurant toujours de remettre en cause...).

    Je vous laisse juge.... La note, en date du 21 Octobre 2009,  est intitulée   "Que les gouvernements aient le courage de dire la vérité aux Européens" et elle commence ainsi :

     "Au lieu d'entretenir l'espoir d'une reprise rapide de la croissance et de l'emploi, les gouvernements feraient mieux de dire aux Européens qu'ils vont être confrontés :

    • à une perte irréversible d'emplois dans les secteurs qui se contractent après la crise (construction, finance, biens durables...), d'où un chômage durablement très élevé ;
    • à l'absence d'idées pour créer des emplois nouveaux en quantité suffisante pour compenser les pertes d'emplois ;
    • à l'inefficacité des politiques de soutien de la croissance par l'exportation, avec la contraction du commerce mondial et, pour la zone euro, le risque d'appréciation de la devise ;
    • à la disparition du modèle de soutien de l'activité par la hausse de l'endettement ;
    • au besoin de rééquilibrer les finances publiques par des politiques budgétaires restrictives ;
    • à l'accélération des délocalisations avec l'écart de croissance et de coûts de production entre les pays émergents et les pays de l'OCDE ;
    • à la déformation du partage des revenus au détriment des salariés,avec le chômage élevé, les délocalisations"

    Pour une analyse du texte, je vous laisse aux bons soins de Malakine qui a sursauté lui aussi à sa lecture : http://horizons.typepad.fr/accueil/2009/10/aprs-la-rcession-leffondrement.html

    Que les gouvernements aient le courage de dire la vérité aux Européens.... Oui!! C'est le moins que l'on puisse dire... Et que la sphère politique ait aussi le courage de mettre en débat la thèse protectionniste... parce que toujours et encore les notes de Patrick Artus devraient amener à cette conclusion logique quand encore et toujours il annonce l'impossibilité des pays développés à résister la concurrence des pays en développement ( voir ses notes là http://cib.natixis.com/activities/research/economic/publications.aspx - et attention, il faut les stocker quand une vous intéresse, parce qu'il n'y a pas d'archives... Celle-ci http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=49180 est un vrai bonheur de désespérance).

    Bonne lecture,

    Pascale ( qui prie ses auditeurs de l'excuser pour l'absence d'interviews récentes... Grosse crève de longue durée... et vrai boulot...)

  • Jean Sarkozy en autre Louis XVII

    De cette chronique de Stéphane Guillon, il est un mot qui pour moi ressort, celui de "gueux". Oui, pour notre Président et presque roi, nous sommes des gueux. Et à l'heure où on jette à la porte les salariés sacrifiés sur l'autel des intérêts de la finance, à l'heure où les jeunes nouveaux arrivants sur le "marché de l'emploi" ne trouvent pas chaussure à leur pied, à l'heure où les jeunes doivent quémander un stage même pas rémunéré quand ils ne s'appellent pas Sarkozy, ça suffit !

    Quel journaliste osera rappeler à "fils de" qu'il n'a été élu au Conseil général que parce qu'il est fils de?? Les gueux de 23 ans n'ayant en poche en matière de diplôme que leur bac, de fait, quand bien même feraient-ils montre de volontarisme politique comme "fils de",  n'ont aucune chance d'accéder à ces fonctions...  Mais non, mon biquet, tu n'as pas été élu pour tes capacités, tu as été élu parce que tu es fils de...  Es-tu niais, - ou cynique comme ton père??

  • J'aime Sapir... et Malakine

    J'aime Jacques Sapir, ça, qui a écouté les interviews de Des Sous et de J'ai dû le sait bien.... Mais Malakine, seuls le savaient ceux qui regardent bien le blog et les liens proposés... Evidemment, il faut bien regarder, parce que c'est en bas à gauche, dans "J'm'y balade". Malakine, c'est un blogueur, mais un bon blogueur ( http://horizons.typepad.fr/accueil/) !!

    Et alors là, il a réussi à faire une interview de Jacques Sapir dont je suis jalouse verte de rage!! Non, pour de vrai, j'admire carrément... Il faut que vous la lisiez impérativement (http://horizons.typepad.fr/accueil/2009/10/jacques-sapir-dmocrate-donc-souverainiste.html). Pour ceux qui auraient du mal à suivre les propos éco ou qui comme moi ce soir n'ont pas le temps de tout lire vraiment de façon approfondie, il faut au moins aller aux passages qui renvoient au titre donné par Malakine à l'interview. C'est à la 6° question, au milieu du texte ( voir votre curseur à droite de l'écran...).

    Pour les hyper pressés, je tire deux citations de ce que dit Jacques Sapir: "Je suis profondément persuadé que la souveraineté est une valeur de gauche et non de droite. Tout d’abord parce qu’elle est essentielle à la démocratie. On peut avoir la souveraineté sans la démocratie, mais on a JAMAIS eu la démocratie sans la souveraineté. La démocratie implique la souveraineté car il faut bien préciser qui est responsable de quoi." et "Pour répondre à la question que vous posez, je dirai que je suis un démocrate au sens le plus profond du terme et donc un souverainiste, même si je conçois qu’il soit des souverainistes qui ne sont pas des démocrates.".

    Eh bien merci à Jacques Sapir d'avoir  posé clairement l'articulation entre démocratie et souveraineté... et merci à Malakine d'avoir suscité ces propos!

    Ce qu'il faut savoir par ailleurs, c'est que cette interview de Malakine vient après une controverse qui a opposé Sapir à Hamon, et que l'on peut trouver là :, puis http://www.marianne2.fr/Hamon-a-Sapir-Non,-je-ne-suis-pas-barriste!_a182362.html et que Malakine a commenté là : http://horizons.typepad.fr/accueil/2009/10/le-d%C3%A9bat-sapirhamon-un-projet-deux-strat%C3%A9gies.html. Et on trouve encore une réflexion de Jacques Sapir sur l'euro là http://horizons.typepad.fr/accueil/2009/10/trois-ans-apr%C3%A8s-par-jacques-sapir.html dont il justifie l'actualité, toujours....

    En somme, je pense que qui veut penser à une reconstruction intellectuelle de la gauche doit impérativement suivre ce débat qui a opposé Sapir et Hamon, et suivre d'une façon générale ce qui dit Sapir parce qu'il place les questions là où elles doivent l'être avec l'immense culture historique et géo-politique qui est la sienne... Voilà, c'est dit.

    Bonne lecture - et bon suivi du blog de Malakine à mettre dans vos favoris !

  • Hervé Kempf dit des gros mots !!

    .... et j'adore ça !!

    C'est dans un article du Monde du 3 Octobre intitulé "Nicolas Hulot et l'oligarchie" ( http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/10/03/nicolas-hulot-et-l-oligarchie-par-herve-kempf_1248846_3232.html). Hervé Kempf est journaliste au Monde. Oui, au Monde !!

    "Intérêt de classe", "oligarchie"...  Waouh!!! Gros mots!! Surtout dans Le Monde. Mais il a raison! Parce qu'il faut se rendre à l'évidence et dire les choses clairement pour penser le monde et pouvoir agir. Ca choque??? ..."Mots d'un autre temps !!" ...Et si c'était que les temps n'ont pas changé quoi qu'on ait voulu nous faire croire....

     

    EXTRAIT :

    "C'est le problème de Nicolas Hulot, et donc notre problème : il croit que l'action politique est aujourd'hui inspirée par la recherche du bien commun. Mais il oublie la force des intérêts : l'intérêt individuel et l'intérêt de classe. Ce qu'Hulot appelle les élites, c'est aujourd'hui une oligarchie. Elle ne veut pas entendre l'évidence de la crise écologique et de la désagrégation sociale, parce que le but principal de l'oligarchie est de maintenir ses intérêts et ses privilèges. Elle ne s'intéresse au bien commun que pour autant que cela ne remet pas en cause sa position.

    Quand on est gentil, il est difficile d'assimiler le fait que les autres ne sont pas tous gentils. Nicolas Hulot est au bord de le faire, et surtout d'en tirer les conséquences. Soit : ne plus parler vaguement du "libéralisme", mais porter le couteau dans la chair des égoïsmes de classe. Il peut le faire. Mais il sait qu'alors, tout soudain, nombre de médias et de puissances plus discrètes lui trouveraient beaucoup de défauts."

     

    Kempf, je le suis du coin de l'oeil depuis un certain temps.... Il a écrit  : Pour sauver la planète, sortez du capitalisme,Seuil,  Paris, 2009  et  Comment les riches détruisent la planète,Seuil,  Paris, 2007 ) . Bonne lecture à tous.