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  • Jean-Pierre Chevènement : les socialistes ont une hostilité viscérale à l'idée nationale.

    Deuxième partie de l'interview que Jean-Pierre Chevènement m'a accordée le 15 Septembre dernier.


    podcast
    ou à télécharger en meilleure qualité à partir de cette page: http://jaidulouperunepisode.org/008_Jean_Pierre_Chevenement_toutes_les_interviews.htm ainsi que la transcription, si vous le désirez.

    Pourquoi orienter l'interview sur les rapports du Parti Socialiste avec l'idée de "Nation"? Parce que je me souvenais bien que JP Chevènement avait longtemps fait partie du PS, et y avait même joué un rôle éminent. Mais surtout, dans le fond, parce que je ne comprends décidément pas  pourquoi les socialistes semblent désormais récuser cette notion et valoriser les niveaux supra-nationaux tels que l'UE et l'OMC par exemple.

    Ne voient-ils pas qu'accepter comme seuls valides ces niveaux de décision politique et récuser l'échelon national,  c'est accepter la déconnexion du champ économique,  européen ou mondial,  du champ politique démocratique - le cadre national, seul cadre propre à permettre les arbitrages entre Capital et Travail - puisque que seul lieu possible d'expression des dissensus et des rapports de force  réels?

    Ne voient-ils pas que c'est dès lors laisser la bride sur le cou de fait aux détenteurs de capitaux, livrer les salariés et le modèle social choisi au sortir de la guerre aux pressions infinies de la concurrence "libre et non faussée"?

    Ne voient-ils pas qu'en somme c'est laisser la politique se faire à la corbeille??

    Internationalisme mal compris, me dira JP Chevènement....Quand donc les socialistes  se réveilleront-ils?? Combien de délocalisations directes et indirectes accepteront-ils encore? De pressions mises sans cesse sur le dos des salariés?...

  • Jean-Pierre Chevènement: Non, l'idée de Nation n'est pas obsolète !

    Première partie de l'interview que Jean-Pierre Chevènement m'a accordée le 15 Septembre dernier.


    podcast

    ou en meilleure qualité audio en téléchargement à partir de cette page :

    http://www.jaidulouperunepisode.org/008_Jean_Pierre_Chevenement_toutes_les_interviews.htm

     

    Il est deux "gros mots" qu'il ne faut absolument pas prononcer ! Le mot de "protectionnisme" et celui de Nation... D'ailleurs, on ne parle pas de protectionnisme, mais de "tentation protectionniste", pas de Nation, mais de "repli national"... C'est justement parce que le mot de "Nation"est un mot interdit de débat que je suis allée voir Jean-Pierre Chevènement pour qu'il nous explique en quoi il pense que cette notion a encore quelque validité.

    Car quoi? Si l'on récuse cette réalité, que reste-t-il? L'Union Européenne et ses instances technocratiques? L'OMC ? En somme la délégation de la décision politique à des élites éclairées comptables de rien devant le peuple ? La gouvernance et non le gouvernement, la négociation de type diplomatique au mépris de la démocratie? La mort de la politique au sens noble du mot, qui suppose arbitrage entre des intérêts divergents, Logos et Agora - et en dernière instance peuple, à moins de récuser en même temps que le mot de Nation les acquis de la Révolution.

    J'ai voulu donner le temps de s'exprimer à Jean-Pierre Chevènement, homme politique de culture s'il en est, capable, je le savais, de replacer cette idée de Nation dans une perspective historique longue et dans un cadre géopolitique large. Pour ma part, je n'ai pas été déçue.... Bonne écoute !