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Jean-Michel Quatrepoint : Traité transatlantique, la France entre USA, Chine et Allemagne


Jean_Michel_Quatrepoint_traite_transatlantique... par pascale-fourier

( SON en MP3 et transcription téléchargeables sur http://jaidulouperunepisode.org/Interviews.htm)

Version son travaillé...
podcast

Une des raisons qui ont fait que j'avais arrêté Des Sous était le sentiment que j'avais que concentrer son attention sur l'économie était se tromper de chemin ( et Des Sous se voulait une émission d'initiation à l'économie...). Le problème auquel nous étions confrontés était un problème politique ( un problème de souveraineté, comme le dit Frédéric Lordon dans son dernier ouvrage, La malfaçon) et une absence de réflexion géopolitique, manifeste dans le silence qui entourait le fait que le rôle prééminent de l'Allemagne dans l'Union Européenne était passé sous silence, voire impensé...

C'est peu dire que j'ai été heureuse d'entendre, en Septembre dernier,  le colloque organisé par la Fondation Respublica sur le traité transatlantique où l'on pouvait entendre Xavier Bertrand, Hubert Védrine, Jean-Luc Gréau et Jean-Michel Quatrepoint ( voir mon compte-rendu et le verbatim ici.). car de géopolitique, il n'a été question que de cela !

A ce colloque, j'ai (re)-découvert Jean-Michel Quatrepoint, journaliste économique et auteur de nombreux ouvrages, dont La dernière bulle sur la dernière crise. Il confirmait ce que j'avais lu et analysé là : http://j-ai-du-louper-un-episode.hautetfort.com/archive/2013/05/28/pacte-transatlantique-extraits-du-rapport-de-claude-revel-a.html, en l'élargissant... Le traité transatlantique, s'il est signé, fera entrer la France dans un vaste jeu géopolitique entre les USA et la Chine, liera notre sort aux Américains, au grand profit de ceux-ci - et de l'Allemagne... Il est urgent que les journalistes se saisissent du dossier, questionnent les politiques, et suscitent enfin un vrai débat démocratique sur ce dossier, porteur de tant de dangers ! 

Commentaires

  • Bonjour Pascale,

    quand j'écoute JM Quatrepoint à propos de notre élite française, le mot qui me vient à l'esprit, c'est "démission". Voici donc le prix de trente années de démission politique de nos dirigeants, masqué sous le vocable du choix de l'Europe.
    Ironiquement, l'un de ceux qui avait le mieux incarné ce mauvais choix en 1983-84, est l'un des favoris à la succession de Jean-Marc Ayrault à Matignon: j'ai nommé Laurent Fabius. Ainsi donc, si ce dernier est nommé premier ministre ("premier sinistre" serait plus à propos), la boucle sera bouclée: trente ans après sa première nomination, il reviendrait pour achever le travail, celui de la vassalisation totale et absolue de notre pays à l'égard des Allemands et des Américains.
    Quatrepoint n'a pas tout à fait raison lorsqu'il affirme que nos dirigeants sont très hexagonaux: oui, ils sont incultes à l'égard des choses du monde, et pourtant, ce sont les mêmes qui pressent les citoyens français d'abandonner leur culture, et même leur propre langue, au profit du multi-culturalisme et de l'ouverture à l'"autre", ce dernier étant supposé racheter nos fautes de pays exploiteur et ancien colonisateur. Cela est surtout le reflet d'un symptôme plus grave: notre élite méprise son propre pays, ce qui contraste singulièrement avec le patriotisme des dirigeants allemands (pour ne pas dire autre chose de plus politiquement incorrect: si JMQ a tout de même parlé du nouveau St Empire Germanique Romain, d'autres parlent de 4è Reich).
    Je suis proprement suffoqué par l'égoïsme de nos élites (JMQ parle, lui, de "nombrilisme"), qui ne défend que les intérêts des classes moyennes et néo-petit bourgeoises (je veux parler de nos chers amis les bobos), comme la culture (au passage, il faut tordre le cou à cette hypocrisie que représente l'exception culturelle française: elle devient une rente de situation pour des artistes qui produisent des oeuvres médiocres et...nombrilistes!), ou l'euro (génial, les city-trips et les week-ends shopping à Londres ou NYC pour pas cher...) et qui se moquent d'une guigne que nos industries, et nos emplois industriels partent à l'étranger (on a donné Airbus en cadeau aux Allemands: ils doivent encore se tordre de rire, rien qu'à y penser...).
    Bref, depuis 83-84, le tournant de la rigueur n'a fait que masquer celui du renoncement, un peu comme ce qui s'était passé peu avant la défaite de 1940.
    Ce fameux traumatisme de 1940, jamais vraiment surmonté par l'inconscient français, et notamment celui de nos élites; or, je n'arrive pas à comprendre que les Allemands, pourtant responsables de trois guerres contre les Français, y soient arrivés et pas les Français: c'est un vrai mystère, cette haine de soi française...

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