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Malakine: La réforme des retraites entre mensonges et manipulations

Bon... Certains positionnements de Malakine font que je le regarde désormais d'un oeil un peu torve, mais..... il n'empêche qu'il vient d'écrire un super-billet ! C'est là : http://horizons.typepad.fr/accueil/2010/09/la-r%C3%A9forme-des-retraite-entre-mensonges-et-manipulations.html

Je vous dis ce qui a attiré mon attention??? C'est ce qui suit :

"Les mesures d’âges ne pourront avoir d’effets positifs sur les finances publiques que dans deux cas :

- lorsque les allocations chômage dont pourront bénéficier les seniors qui devront attendre 62 ans et l’ouverture de leurs droit à la retraite seront inférieures à la pension retraite qu’ils auraient touché avant la réforme.

- lorsque ceux qui ne pourront pas se maintenir dans l’emploi jusqu’à 67 ans afin obtenir la totalité de leurs droits, se verront affecter une décote qui réduira leur pension par rapport à ce qu’elle aurait été avant la réforme."

Vous voyez ce que je veux dire?? Je ne néglige pas le premeir point que souligne Malakine, mais j'insiste sur le deuxième : si vos enfants, si vous avez fait des études au-delà de 20 ans, vous n'aurez pas de retraite à taux plein à 62 ans, mais une superbe décote que vous vous traïnerez jusqu'à 67 ans.... L'horreur de cette dernière proposition de réforme, c'est qu'elle se cumule avec les deux précédentes.... En gros, on vous a incités à faire des études longues...... et vous allez vous retrouver avec une retraite amputée ( et la nécessité de cotiser à des fonds de pension, puisque c'est ça qu'il y a derrière cette réforme proposée).

Je vous renvoie au billet précédent : il faut faire des réserves de sous autant que faire ce peut pour faire une grève longue et accompagner les agents de la RATP, comme en 95..... C'est ça, ou des retraites amputées de 15%, 20% jusqu'à 67 ans si on a fait des études longues! Prévenez les gosses; c'est pâtes à tous les repas jusqu'à nouvel ordre: la condition sine qua non s'ils veulent faire des études longues !

Commentaires

  • Torve ? :-) Je ne comprends pas le mot, mais très bien ce que tu veux dire :-) C'est d'ailleurs pourquoi je t'ai retiré de la liste de mes blogs favoris, pour ne pas te "compromettre" ...

    En tout cas, c'est sympa de citer mon article, mais à mon avis, l'argument le plus intéressant n'est pas celui que tu cites, car tout le monde le dit, mais c'est plutôt ces deux là

    "Cette réforme relève d’une pure logique proclamatoire. Le gouvernement décide d’augmenter statistiquement le volume de la population active, tout en lui assignant un objectif de retour au plein emploi."

    "Si la seule solution pour financer les retraites est de réduire le volume des pensions, qu’on le dise, qu’on l’assume et qu’on le fasse proprement, de manière égalitaire et sans épargner la génération dorée du baby-boom, ni même les retraités actuels qui – rappelons le – jouissent d’un niveau de vie en moyenne supérieur à celui des actifs. Car, c’est peut-être ce qu’il y a de plus choquant dans cette réforme, les mesures d’âge ne s’appliqueront pleinement qu’aux générations nées après 1956 !"

  • Bonsoir, Malakine,

    Oui, je sais, j'avais repéré bien entendu ce passage-là aussi. Mais d'un certain côté, en soulignant le problème des gens qui ont fait des études longues, je reprenais d'une autre façon ( moins intello, et plus militante ) ton dernier argument: c'est bien la génération qui est née après 1956 qui va être touchée, c'est-à-dire la moitié globalement du corps électoral à partir de l'âge médian des votants ( entre 18 et 70 ans disons, soit 44 ans= les nés en 1966), autrement dit la génération pour laquelle l'enseignement supérieur s'est ouvert largement - et de plus en plus largement... On est donc bien dans une dynamique perverse dans laquelle on demande à la population d'élever son niveau d'études en la privant, du même coup, d'une retraite décente. C'est ce que je voulais souligner pour ma part, en espérant bien que mes lecteurs iraient sur ton blog pour lire ton argumentation en entier, argumentation avec laquelle je suis en parfait accord.
    Bien à toi ,

    Pascale

  • Bonsoir Pascale

    En clair, c'est notre génération qui se fait baiser, mais à vrai dire, je n'arrive pas à me mobiliser pour ce combat. J'en ai marre des luttes contre. Si on pouvait une fois se mobiliser POUR quelque chose ...

    Au fait, un grand merci d'avoir insisté pour que je lise Michéa, mais toi, relis Rousseau :-)

  • Bah, Malakine... oui, moi aussi, j'aimerais bien lutter POUR quelque chose et pas contre..... Mais justement, parce qu'on est La grande génération de baisés, et par nos propres pères, qui accaparent encore tous les pouvoirs, mènent les débats par le prisme des intérêts de leur classe d'âge( moi, mes potes, ils n'ont pas commencé à travailler à 14 ans, parce qu'on ne pouvait pas travailler à 14 ans... en revanche, ils ne risquent pas d'avoir de carrière longue vu qu'ils ont fait des études...), parce qu'ils nous ont de fait tout simplement interdit tout rêve, toute utopie, toute velléité de changement sous prétexte qu'eux-mêmes s'étaient égarés et avaient soutenus de fait des totalitarismes, parce qu'ils nous laissent un champ de ruines..... il faut bien être contre ce qu'ils ont accepté et qui s'est mis en place parce qu'ils avaient renoncé à tout....

    Ce sera le destin des gens de notre génération.... C'est comme ça....

    J'aurais préféré être d'une génération autre, portée par l'espoir.... Nous ne serons qu'une génération serpillière destinée à éponger les dégâts provoqués par l'inanité intellectuelle de nos pères qui nous ont frappé d'impuissance... Génération-serpillière, c'est ce que nous pouvons être de mieux pour passer le flambeau de l'espoir ténu aux trentenaires ou aux plus jeunes encore...

    Ca devait être chouette, le temps où l'on pouvait rêver, être POUR !!

    Cordialement à toi ! Je ne sais pas si je relirai Rousseau que je trouvais sympathique, mais soporifique au lycée ( il dit quoi, d'ailleurs, qu'il faut que je relises??). En revanche, je ne me lasse pas de Michea ( et ai même mieux perçu ce qu'il disait en te lisant récemment...).

    Pascale

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