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Jacques Nikonoff : il ne faut pas rassurer les marchés, mais les démanteler...

Dans le billet précédent, j'évoquais le papier de Jacques Nikonoff que l'on peut trouver là : http://www.m-pep.org/spip.php?article1689. Je ne vais pas vous le livrer en kit, mais outre le remarquable travail de recherche à partir de diverses sources de la réalité des mesures prises le week-end dernier, on trouve des propositions où je retrouve le Jacques Nikonoff si souvent interviewé dans Des Sous parce qu'il avait cette capacité à dégager les méninges  du brouillard ambiant par des propos que d'aucun jugerait pour le moins iconoclates....

Moi, j'adore !!! Il faut "penser l'impensable" comme le disait un titre fameux de Serge halimi du Monde Diplomatique voici quelques années.... "Décréter l'hyper-austérité pour l'hyper-classe", moi, ça m'plaît !

Je vous laisse lire, mais je pense 1°) qu'il faut lire le texte de Jacques Nikonoff en entier et 2°) qu'il faut prendre au sérieux ce qu'il dit....

Dès que j'ai le temps, je vous mets une interview de Jacques Généreux qui est vraiment excellente également. On peut lire aussi sur Marianne 2 ce soir un texte de Jacques Sapir... et je cherche l'iinterview de Nicolas Dupont-Aignan, interviewé sur RFI cet après-midi : il a tenu la dragée haute aux journalsites vindicatifs en début d'interview... et c'était bien ! J'espère que l'interview de Jean-Luc Mélenchon ne vous aura pas échappé... Beaucoup des propos tenus sont à mettre en lien avec ceux de Jacques Nikonoff, les développent, les explicitent....

Bonne lecture!

 " B.- Des mesures de ruptures avec l’Union européenne décidées par des pays ou de petits groupes de pays, qui sont des mesures de court terme

Il n’est pas possible, dans le cadre de cet article, d’entrer dans le détail. Ce sera pour les jours et les semaines qui viennent. Mais il est possible de montrer les lignes d’action que chaque pays peut suivre, seul ou avec d’autres, pour se sortir de la crise, à partir d’une vision de gauche, internationaliste :

  • Annuler les plans d’austérité pour la population, décréter l’hyper-austérité pour l’hyper-classe.
  • Refuser les prêts conditionnés par l’hyper-austérité.
  • Sortir de l’euro et revenir aux monnaies nationales.
  • Dévaluer.
  • Annoncer le défaut de paiement pour les pays concernés.
  • Nationaliser la politique monétaire (la Banque centrale achète une partie des emprunts d’État…).
  • Nationaliser les banques et les compagnies d’assurance (et, du coup, démanteler les marchés financiers comme les dérivés de crédits, encadrer le crédit…).
  • Contrôler les mouvements de changes.
  • Contrôler les mouvements de capitaux.
  • Organiser une relance keynésienne basée sur un grand emprunt national servant à amorcer le financement du droit opposable à l’emploi.
  • Prendre des mesures protectionnistes, si nécessaire, dans le cadre universaliste de la Charte de La Havane (il existe un protectionnisme de gauche comme il y avait un « non » de gauche lors du référendum de 2005 !).

La conclusion est simple : il faut, à court terme, désobéir à l’Union européenne pour créer les conditions d’une transformation totale de ses fondements et de son fonctionnement ; à défaut d’y parvenir, il faudra sortir de l’Union européenne. Quant à l’euro, il apparait désormais de plus en plus clairement qu’il faut l’abandonner sous sa forme actuelle de monnaie unique pour en faire une monnaie commune. La crise grecque représente l’heure de vérité pour tout le monde, notamment pour la gauche européenne. "

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