Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mémoire des luttes

  • Christophe Ramaux: L'Etat social pour sortir(enfin!) de la crise

    christophe ramaux,mémoire des luttes,etat socialJ'ai commis une petite interview pour le site Mémoire des luttes.

    Je vous mets le début là, histoire vous mettre l'eau à la bouche. Mais la suite est sur le site de Mémoire des luttes, là: http://www.medelu.org/L-Etat-social-pour-sortir-enfin-de. Le son?? Oui oui, j'ai du son, et même une interview plus longue de Christophe Ramaux... Je trouve le temps de faire le montage et ça arrive !!!

    Bonne lecture !

     

     

    L’Etat social pour sortir (enfin !) de la crise

    Entretien avec Christophe Ramaux, auteur de L’Etat social

    Par Pascale Fourier  |  29 décembre 2012    

    Christophe Ramaux : J’invite tout d’abord à définir l’Etat social au sens large. Souvent, on le réduit à la seule protection sociale. Un domaine important certes, mais qui reste un domaine. Or, l’État social, l’intervention publique selon des visées sociales, comprend quatre piliers : la protection sociale bien sûr, mais aussi la régulation des rapports de travail (le droit du travail) et de production (l’organisation de l’entreprise selon une logique qui ne soit pas celle des actionnaires), les services publics et enfin les politiques économiques de soutien à l’activité et l’emploi (politique des revenus, politiques budgétaire, monétaire, industrielle, commerciale…).

    En fait, tout cela déborde largement les Trente Glorieuses. On a vraiment tort de réduire l’Etat social à ces dernières. L’essentiel, pour l’Etat social, s’est joué en fait à la fin du XIXe siècle. C’est à ce moment que les sociétés, de façon très laborieuse, par mille et un canaux, avec de très grandes variantes nationales, sont arrivées à la conclusion que si l’initiative privée – le marché, la concurrence… – ont du bon, il est cependant des domaines qu’elle n’est pas à même de remplir de façon satisfaisante. Ces domaines renvoient, au fond, à la part de l’intérêt général qui n’est pas réductible au jeu des intérêts particuliers.

    Concrètement, on arrive à la fin du XIXe siècle au diagnostic que le marché laissé à lui-même ne permet pas d’obtenir le plein emploi, la réduction des inégalités, la stabilité financière, la satisfaction d’une série de besoins sociaux en matière de santé ou bien encore de retraite. On arrive à la conclusion qu’il est nécessaire de construire des économies mixtes, c’est-à-dire des économies avec du marché, de l’initiative privée, mais aussi avec de l’intervention publique.

    Lire la suite